Un peu moins d’une semaine après la fin du mois de novembre, j’avais envie de revenir avec vous sur mon bilan du NaNoWriMo 2016. Pour ceux qui ont reçu ma newsletter de samedi, vous avez déjà eu un petit avant-goût de mon expérience mais, je vous rassure, cet article ne parlera pas exactement des mêmes choses 🙂 Aujourd’hui, je vais plutôt vous parler des difficultés que j’ai rencontré et comment le NaNoWriMo m’a aidé à les dépasser.
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Mon bilan chiffré du NaNoWriMo 2016
Au final, j’ai écrit :
- 40 868 mots pour mon roman Fille de femme. Il s’en porte bien puisque j’ai pu écrire son prologue et une douzaine de chapitres ;
- 178 mots de difficultés que j’ai rencontré : les écrire m’a bien aidé à me relancer et à comprendre ce qui se bousculait dans ma tête alors qu’il me restait environ 10 000 mots à écrire et que je rencontrais des difficultés à avancer dans mon histoire ;
- XXX mots en articles pour mon blog. Vous les découvrirez dans les jours qui viennent.
Mon bilan émotionnel
Comme je l’ai écrit dans ma newsletter de Samedi, j’ai été particulièrement heureuse de retrouver mon clavier pour travailler sur autre chose qu’un mail ou un article de blog. 😉 (Pas que j’aime pas écrire des articles de blog, hein : c’est juste que l’écriture de fiction originale me manquait.) J’aime à chaque nouveau roman me rappeler à quel point j’aime l’acte d’écrire. Je trouve ça à la fois défoulant et étonnant.
Mes difficultés
Une période de flottement : le passage des 35 000 mots
Durant ce NaNoWriMo, j’ai connu un gros moment de doute quant à mon histoire. Vous le connaissez peut-être, ce moment où vous vous demandez ce que vaut ce que vous écrivez et où vous vous dîtes que vous feriez mieux de tout arrêter parce que de toute façon vous êtes trop nul(le) ? Et bien je l’ai eu mercredi 23 novembre, à une semaine de la fin du NaNoWriMo. Il me restait encore plus de 15 000 mots à écrire… Cela représentait encore une petite tripotée d’heures à travailler sur mon projet et un retard sur le parcours du nanoteur parfait (celui qui écrit 1667 mots par jour) !
Ce moment de doute est arrivé suite à un gros creux dans mon intrigue et à une critique très très très négative de mon roman Pouvoirs, envoyée par mail. Les deux sont arrivés en même temps et j’avoue que ça m’a fait un peu mal (c’est un euphémisme : ça m’a fait gamberger et rallotter pendant trois jours.) Rajoutez à ça une chienne qui s’est chopé un vilain virus la semaine précédente et une angine / mal de tête et vous aviez une Nanoteuse d’une humeur pas énorme 😉
Comment je l’ai dépassé
M’enfin, je savais que j’étais capable de réussir le NaNo et de continuer mon roman. C’est cette assurance qui m’a permis de faire abstraction du reste. 🙂 (L’adversité n’était pas énorme non plus, soyons honnête, mais c’était un bon coup de mou.)
Pour m’en sortir, je me suis accrochée coûte que coûte à mon plan (c’est vraiment ma bouée et mon phare en cas de tempête) et j’ai appliqué le conseil d’une co-nanoteuse : créer un fichier « Difficultés » dans lequel on note ses difficultés au moment d’avancer dans son histoire. D’une part, ce qu’on écrit est valable pour le NaNoWriMo (ça fait quelques mots en plus ce qui n’est pas négligeable !) et d’autre part, ça permet de prendre du recul par rapport à son intrigue.
Au final, j’ai décidé d’écrire des scènes selon le point de vue d’un autre personnage et j’ai décidé de changer le temps de narration de quelques scènes (je suis passée du présent au passé) pour voir ce qui allait mieux : cela m’a décoincé et je suis passée à un passage de mon histoire que je préfère.
Je sais que j’aurais du boulot de réécriture de ces quelques passages plus tard, mais cela m’a permis d’avancer.
Merci au NaNoWriMo
Aussi bête que cela paraisse, je ne suis pas sûre que j’aurais réussi à me forcer à écrire s’il n’y avait pas eu le NaNo. J’aurais certainement paniqué. Je me serais dit « On verra plus tard » et j’aurais clairement repoussé le plus possible le moment de me confronter à mon intrigue au risque d’abandonner. C’est pour ça que je trouve le NaNo intéressant : en me forçant à écrire, il me force à trouver des solutions aux problèmes qui se posent ce que je ne suis pas capable de faire par ailleurs. Sans deadline, je procrastine à fond… (Oui, c’est mal… mais au moins, je connais mes défauts !)
Mes objectifs post-nano
J’ai écrit deux-tiers de mon nouveau roman (13 chapitres sur les 21). Je vise donc de le terminer en janvier prochain : cela me laisse deux mois pour terminer les 30 000 mots qu’il me reste à écrire environ. Cela représente un rythme bien moindre que celui imposé par le NaNoWriMo ! 🙂 Je ferai donc le NaNoFiMo (National Novel Finishing Month – en Vo, le mois national de la finition du roman) en décembre. Si vous voulez vous joindre à l’événement, c’est possible sur Facebook, sur le groupe du NaNoWriMo !
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Comment s’est passé votre NaNoWriMo 2017 ?
Avez-vous trouvé cet événement intéressant ou au contraire, vous a-t-il complètement bloqué dans votre écriture ?
Le referez-vous ?
A vendredi pour une nouvelle technique d’écriture que je suis en train de tester !
Marièke
Crédit image : Une femme en train d’écrire par Bench Accounting (ce n’est pas moi !) (Unsplash, CC0)
5 comments
Mes félicitations pour cette réussite.
Pour ma part, ma deuxième édition du NaNo a été un echec. Heureusement, la première édition à laquelle j’ai participé avait été une réussite. Mais dans cet échec, j’ai énormément appris sur mon rapport à l’écriture.
Merci pour ce partage et bon courage pour la NaNoFiMo.
C’était ma 1ère édition du NaNo et j’ai beaucoup aimé. C’est vrai qu’à un moment j’ai dû prendre une pause car je voulais tellement tenir le rythme du parfait nanoteur que je ne pensais plus qu’à ça. Mais surtout, comme tu le dis, en nous motivant à écrire, le NaNo nous oblige à ne pas repousser au lendemain et au contraire à repousser nos limites et à trouver des solutions. En somme, une expérience très positive dont les effets bénéfiques se font encore sentir. Et merci pour l’info du NaNoFiMo : je ne savais pas.
Coucou Marièke, c’est drôle, j’ai eu le même creux quasi au même stade que toi et pour les mêmes raisons : un retour de beta-lecture de mon dernier roman très dure à encaisser (bien que totalement fondée… mais c’est pour ça qu’elle était dure à digérer !) et une impression de « nullité »…
Pour la dépasser je me suis accrochée en me disant qu’il fallait que j’écrive coute que coute, sachant bien que j’aurais à revenir dessus dans tous les cas. L’idée du fichier « difficultés » est très bien, je me la garde !
Pour dépasser mon creux, j’ai aussi fait un grand moment de brainstorming avec une amie sur l’intrigue même de mon texte (qui était en fait pas assez travaillée), ça m’a permis d’aller de l’avant. J’ai finalement validé 50430 mots juste la veille de la deadline. Mais comme tu dis je trouve extrêmement motivant d’avoir cette date pour se forcer à aller au bout quand même.
J’ai également eu un petit coup de mou vers la fin du mois pour ma part mais je suis ravie car j’ai finalement réussi à écrire 50100 mots ! Une vraie réussite et ça m’a vraiment donné envie de continuer à m’astreindre à un rythme d’écriture plus soutenu !
Article très stimulant.
Mais. Ce n.est pas la quantite,qui me fait peur, mais la qualité de ma production.
Je vais m.informer sur les modalités.J’ ai bien besoin. D’etre Booster pour le lancer.
Merci.
Evelyne