Comment j’ai dépassé mon writer’s block

by Marièke

Dans la newsletter de samedi, je parlais avec vous de mon succès au Camp NaNo de ce mois de juillet avec 20 000 mots écrits. Un total assez important quand on sait que je n’avais pas écrit autant depuis plus d’un an, bloquée dans une sorte de writer’s block.

Je vous explique dans cet article comment j’ai réussi à le dépasser : j’espère que cela vous aidera à vous débloquer aussi si vous êtes actuellement dans une période de conflit avec votre créativité.

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C’est quoi le writer’s block ?

Le writer’s block, en anglais, peut-être traduit par « le syndrome de la page blanche », en français. C’est le moment où l’auteur est bloqué dans un sentiment bizarre dans lequel il ne parvient plus à écrire. Les raisons peuvent être multiples – problèmes personnels, manque de temps… – et les occasions différentes : un auteur peut être bloqué sur le début d’un nouveau projet, au milieu d’un projet ou encore à la réécriture d’un projet.

J’ai décidé d’utiliser l’expression anglaise dans cet article plutôt que l’expression française car il me semble que la page blanche n’est qu’un des effets du blocage ressenti par l’écrivain : je trouve l’expression anglaise plus englobante que l’expression française.

Ma période de blocage

Cela fait deux ans que des premiers jets terminés mais non relus s’amoncellent sur le bureau de mon ordinateur. J’ai donc pris, l’année dernière, la décision d’arrêter de produire des premiers jets et d’essayer de retravailler mes romans afin de les achever.

J’avais notamment pour ambition de retravailler mon roman L’Encre de Paix qui est mon roman le plus imposant, fort de plus de 200 000 mots. Pour cela, je devais, en premier lieu, rédiger les scènes manquantes de l’histoire. En effet, au moment de retravailler ce roman, j’ai remarqué qu’il manquait de profondeur et que j’avais envie d’aller plus loin dans la description du monde imaginaire dans lequel il se déroulait. J’ai donc décidé de donner un rôle principal à Varin, un personnage de mon roman qui avait eu la drôle d’idée de disparaître au troisième chapitre de mon premier jet. Je devais donc écrire les scènes qui le concernaient et développer son personnage et son histoire.

Depuis l’été dernier, je souhaitais retravailler ce roman sans pour autant m’en être donné les moyens. Je préférais lire, me balader, voir mes amis, travailler sur mon projet professionnel, auto-publier un autre roman… Je préférais tout faire plutôt qu’écrire.

Au final : je ne travaillais ni sur un nouveau texte, ni sur les anciens.

L’une des raisons de mon blocage : ma méthode

La principale raison de mon blocage était que je souhaitais m’imposer une discipline stricte.

J’ai découvert en travaillant sur mes romans précédents que faire un plan est pour moi le meilleur moyen d’avancer et de finir ce que j’entreprends. J’avais donc décidé de travailler sur cette relecture à l’aide d’une méthode, puis d’un plan en bonne et due forme. Le genre de plan idéal quand on se lance sur un projet.

Sauf que ce plan, je n’avais ni le courage ni l’envie de le faire : je tournais un peu en rond. J’étais persuadée que je devais planifier pour avancer mais la simple idée de devoir planifier me bloquait.

La décision : changer de méthode

Au moment de partir en vacances début juillet dernier, j’ai fait le point.

J’avais en ma possession :

  • Les grandes lignes de l’histoire de Varin
  • La fin de l’histoire globale
  • Une idée de l’univers où tous les personnages évoluaient
  • Les thèmes de mon histoire

Soit une bonne base pour commencer à écrire.

N’ayant pas le temps de créer le parfait plan que je souhaitais avant de partir en vacances, j’ai décidé de faire avec les moyens du bord et de me faire confiance. J’ai décidé de faire confiance à l’autrice que je suis devenue avec le temps. Et j’ai juste décidé de me faire plaisir : tant pis si les scènes que j’écrivais n’étaient pas parfaites du premier coup, au moins, elles seraient couchées sur le papier et j’aurais écrit avec plaisir.

Un mois plus tard, je confirme que ça a marché. J’ai écrit pendant toutes les vacances à raison d’au moins une heure par jour et d’environ 20 000 mots. Mon rythme s’est ralenti quand je suis rentrée à Paris avec le retour à la vie quotidienne et au travail, mais c’est un autre problème ! (Il faut vraiment que j’arrive à faire cohabiter dans ma vie ce blog, mon boulot, ma vie sociale, le sport et l’écriture…)

Pourquoi ça a marché ?

Je ne vais pas vous mentir : l’une des raisons principales pour lesquelles cette méthode a fonctionné est parce que j’ai changé d’environnement. Il est plus facile d’écrire quand les soucis du quotidien sont loin… et quand Facebook et ses potes les réseaux sociaux ne sont pas là non plus !

Ceci dit, je pense qu’il y a vraiment un bénéfice à changer de méthode une fois de temps en temps quand vous n’arrivez plus à écrire. Une méthode (et/ou un rituel) qui a fonctionné (et qui fonctionnera peut-être à nouveau) peut ne pas marcher sur un projet en particulier. Elle peut aussi s’essoufler car vos conditions de travail changent. Vous n’aurez pas les mêmes méthodes et les mêmes routines si vous changez d’horaires de travail, si vous avez un enfant ou si vous partez en vacances. Il est nécessaire de se renouveler de temps en temps et de se demander quelles méthodes pourraient mieux s’adapter à votre vie. Et ce, même si vous pensiez avoir LA technique qui marche. Adaptez-la, changez-la, bouleversez-la.

Et surtout, prenez du plaisir ! Le plaisir est la clé de voûte de votre travail d’écriture. Si vous vous forcez en permanence à faire des choses qui ne vous plaisent pas dans un souci de perfection – comme tout planifier dans mon cas – vous pouvez vous rendre l’écriture désagréable et vous bloquer. Dans ce cas, n’hésitez pas à écrire des récits courts, amusants ou différents de vos habitudes pour vous relancer 🙂

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J’espère que cet article assez personnel sur l’année d’écriture que j’ai traversée vous aura intéressé. Je ne dis pas que vous vaincrez votre propre blocage de cette façon – il est possible qu’il soit dû à bien d’autres facteurs. Mais changer votre méthode de travail et votre façon d’approcher l’écriture peuvent être des solutions pour vous aider.

Je vous ferais certainement un autre article sur le sujet car je trouve le sujet intéressant et je suis sûre que la plupart d’entre vous ont déjà subi un blocage face à l’écriture. D’ailleurs, je vous mettrai peut-être à contribution dans un questionnaire pour que vous puissiez témoigner de votre propre expérience. Je pense que ça pourrait être sympa 🙂

A vendredi pour un article sur le choix du prénom de ses personnages.

Marièke

Crédit image : Un bureau de créateur qui se bat peut-être avec ses idées… (Freepic, CC0)

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