Le skeleton plan en questions

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Récemment, lors de ma première tentative d’enregistrement de Podcast / vidéo interview avec Mélie, elle m’a expliqué qu’elle utilisait le skeleton plan pour planifier un roman. Si je connaissais l’outil, je n’avais jamais eu l’opportunité de m’y intéresser vraiment ou d’écrire un article sur le sujet ici… C’est désormais chose faite.

Bonne lecture !

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Le skeleton plan, c’est quoi ?

Commençons par le début, le skeleton plan, c’est quoi ?

Comme son nom anglophone l’indique, le skeleton plan est le squelette de votre texte : « plan squelette » ?

Il contient tout à la fois :

• vos éléments d’intrigue dans l’ordre, du moins, dans l’ordre que vous les posez sur le papier
• des éléments – phrases, dialogues, descriptions – qui s’imposent à vous et qui peuvent trouver leur place tel quel dans votre roman.

En d’autres termes, le skeleton plan, c’est la version bazardeuse d’un synopsis de travail 😉

STOP ! En quoi ça se distingue du synopsis de travail ?

Le synopsis de travail est la trame de votre texte. Elle est écrite dans l’ordre de l’écriture (mais vous pouvez l’écrire dans l’ordre chronologique de votre histoire – il arrive que ces deux ordres soient différents). En général, le synopsis de travail est une version complètement allégée de votre texte, avec les éléments de l’intrigue dénué de toute narration… à la différence, donc, du skeleton plan qui est un mélange entre éléments d’intrigue et morceaux du roman à venir (extraits de scènes, citations de dialogues et ainsi de suite).

Pourquoi faire un skeleton plan ? à quoi ça sert ?

S’il est différent du synopsis de travail, le skeleton plan a les mêmes enjeux : il permet grossièrement de découvrir votre histoire en avant-première et de vous donner rapidement les grandes lignes de votre texte.

En amont de l’écriture

Comme tout outil de planification, c’est donc un bon exercice à faire en amont de l’écriture. Il aura alors un rôle de boussole ou de GPS – ça dépend de votre époque favorite… – pendant votre écriture. Vous pourrez vous y rapporter au fur et à mesure de votre avancée pour retomber sur vos pattes et éviter de vous perdre. Celles et ceux d’entre vous qui ont tendance à s’éparpiller pendant l’écriture peuvent y trouver un support !

Pendant l’écriture

C’est aussi un outil que je recommande pendant l’écriture, en cas :

• de blocage : vous ne savez pas le chemin que doit prendre votre histoire…
• de « fourche narrative » : votre histoire peut prendre deux chemins différents et vous hésitez sur le meilleur (ce terme n’est pas approuvé par votre prof de français, mais je le trouvais intéressant et visuel !)

Dans ces deux cas, tracer un skeleton plan de la suite de votre histoire pourra vous permettre de tester des éléments d’intrigues (changement, retournement scénaristique, …) et voir si ça peut fonctionner… ou pas du tout.

Faire le skeleton plan d’un roman : 5 étapes

Disclaimer !

Cette série d’étapes a pour objectif de donner un coup de main à celles et ceux qui hésitent sur cet outil ! Le skeleton plan est un outil un peu instinctif qui consiste à jeter au fur et à mesure de son écriture des morceaux de son texte : il y a donc des milliers de manière d’en faire un pour votre roman. Mon conseil : essayez, essayez, essayez !

Etape #1 : listez les éléments de votre intrigue

Evénements, personnages, thèmes à aborder… jetez tout ça sur une feuille en vrac. ?

(J’ai l’habitude de planifier sur papier mais vous pouvez aussi jeter tout ça dans une application de prise de notes ou dans un logiciel de traitement de texte, ça marche aussi !)

Etape #2 : listez les extraits de votre texte que vous avez déjà en tête

Quand vous avez commencé à réfléchir et à faire l’étape #1, vous avez certainement eu des éléments plus concrets qui vous sont venu en tête… Des morceaux de scènes, des bribes de descriptions ou encore des lignes de dialogue… C’est à leur tout d’aller sur le papier ! Notez tout ce qui vous a frappé.

NB : cette phase peut durer très longtemps et prendre des dizaines de page. Pour les improvisateurs et improvisatrices d’entre vous, ça peut simplement être le début de l’écriture de votre roman… voyez si vous voulez vous bloquez – en limitant l’exercice à des extraits – ou si vous préférez laisser libre court à votre imagination.

Etape #3 : reliez l’ensemble

Une fois que vous avez tout ça, il ne vous reste plus qu’à relier ensemble les éléments d’intrigue et les morceaux d’histoire que vous avez. Vous pouvez le faire de façon chronologique ou dans l’ordre ou votre histoire va être racontée (si tant est qu’il y a une différence).

Etape #4 : équilibrez

Pour éviter de vous retrouver avec un texte déséquilibré (avec une situation initiale trop longue, une péripétie qui prend 4/5 du roman ou encore un dénouement qui fait la moitié du livre), je vous recommande de prendre un peu de recul sur votre texte et d’étudier sa structure.

A-t-il un début, un milieu, une fin ? Dans l’urgence de l’écriture, vous avez peut-être oublié un morceau ? ?

Bien entendu, tous les romans n’ont pas de situation initiale, d’élément perturbateur de péripéties, de climax et de dénouement (retrouvez cet article sur les différents schémas narratifs existants). Il n’empêche qu’une majorité de textes fonctionne sur un schéma narratif : vérifiez que votre roman tient la route.

Etape #5 : continuez à planifier OU écrivez !

Vous voilà avec un plan tout beau tout complet ! Félicitations 😉

À vous de voir ce que vous souhaitez faire avec :

• Commencer à écrire : votre synopsis sous cette forme vous suffit. Vous pouvez vous lancer. Dans ce cas, foncez !
• Faire un plan détaillé : nous ne sommes pas toutes et tous pareil.le.s – dans la vie mais aussi face à l’écriture. Il est possible que vous réalisiez que ce plan ne vous suffit pour écrire. Dans ce cas, il est possible que vous ayez besoin, en plus, d’un plan détaillé. Il vous apportera encore plus de structure.

Pour qui est le skeleton plan ?

De façon générale, je conseillerai le skeleton plan a des personnes qui sont un peu les fesses entre deux chaises quand il s’agit de préparer un texte : planifier ou ne pas planifier… elles ne se sont pas décidé ! Planifier vous bloque mais écrire sans parachute vous effraie : le skeleton plan peut être la solution intermédiaire qu’il vous faut.

Avec le skeleton plan, vous avez la structure du « plan » tout en ayant la souplesse de pouvoir vous laisser aller à l’écriture pendant même la création de ce plan. Il sera donc intéressant pour vous si le synopsis de travail dans sa forme la plus élaguée vous angoisse ou ne vous satisfait pas.

Enfin, vous pouvez utiliser le skeleton plan en amont de l’écriture ou pendant. C’est utile pour vous éviter d’écrire des dizaines de pages avant de vous rendre compte que vous n’auriez PAS dû tuer ce personnage au chapitre 2… Pour ma part, bien que j’ai besoin d’une planification stricte, il m’arrive d’utiliser le skeleton plan en cas de blocage ou de fourche narrative, quand je veux étudier les conséquences de différentes pistes sans tout écrire…

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J’espère que cette petite mise en bouche sur le skeleton plan vous aura intéressé et que vous aurez découvert une nouvelle méthode de planification.

La connaissiez-vous ? L’utilisiez-vous ? Pensez-vous qu’elle peut vous correspondre ?

Belle journée, beau weekend ☀️

Marièke