Être repéré par une maison d’édition : 8 solutions

by Marièke

Tenter l’aventure de l’édition classique est un rêve pour de nombreuses et nombreux écrivain·e·s. Pourtant, vous n’êtes peut-être pas sans le savoir : les chances sont minces d’y parvenir ! Les maisons d’édition reçoivent des dizaines de manuscrits chaque semaine (des centaines ? des milliers ?) et seuls une poignée sont retenus ! Si l’envoi de manuscrit est la solution la plus “classique” d’être repéré par une maison d’édition, il existe bien d’autres façons pour augmenter vos chances de publier. On en parle dans cet article !

Pourquoi cette thématique ? En janvier dernier, je posais les derniers mots de la correction de mon roman Le Refuge. Désormais, l’objectif est sa publication. J’ai envie de tenter l’aventure de l’édition à compte d’éditeur classique et c’est ce à quoi je vais m’atteler en ce mois de février (j’en parlais dans ma newsletter du mois, envoyée ce dimanche !). À l’occasion de cette nouvelle étape, j’avais envie de vous partager des astuces et des tips pour entrer en contact

8 solutions pour être repéré par une maison d’édition
Le piston pour être repéré par une maison d’édition : ça aide ?
L’autoédition pour être repéré par une maison d’édition : c’est bien ?
Maison d’édition classique et les autres formes d’édition

8 solutions pour être repéré par maison d’édition

Entrer en contact avec des maisons d’édition, c’est parvenir à attirer assez leur attention pour leur faire lire votre texte et, encore mieux, pour leur faire éditer votre texte. Dans cet objectif, tous les moyens (ou presque !) sont bons ! Voici 6 actions pour entrer en contact avec des maisons d’édition de façon respectueuse et efficace !

Envoyer son manuscrit

Envoyer son manuscrit est la façon la plus classique de prendre contact avec une maison d’édition. Il s’agit tout simplement d’envoyer votre manuscrit, une fois celui-ci terminé, aux maisons d’édition qui déclarent accepter des manuscrits.

Parce que c’est la façon la plus classique d’être édité, c’est aussi celle qui est la plus largement tentée par les candidates et les candidats à l’édition. Les maisons d’édition reçoivent des milliers de manuscrits et n’en éditent que quelques uns par an ! Les chances d’être élu·e sont minces et ne dépendent pas que de vous –vous pouvez lire mon article sur les 6 raisons qui expliquent que votre manuscrit n’a pas été retenu.

Et pour tenter votre chance, voici 3 pistes pour mettre toutes les chances de votre côté au moment de tenter l’envoi de votre roman :

  • Respecter la ligne éditoriale des maisons d’édition (et lire leurs romans)
  • Accepter et respecter les conditions de soumission
  • Faire une lettre d’envoi simple, personnalisée et efficace

Participer à un speed dating littéraire

Lors des salons et autres manifestations littéraires, vous pouvez retrouver des événements intitulés “speed dating littéraires”. Les éditions Mazarine ou Bragelonne étaient coutumières du genre –je vous avais proposé un article sur le Mazarine Book Day, mais celui-ci s’est arrêté en 2020 avec la pandémie et le changement de ligne éditoriale de la maison Mazarine. Ces événements ont pour objectif de vous permettre de pitcher votre roman devant une personne de la maison d’édition organisatrice. C’est un bon moyen de vous faire repérer, surtout si l’exercice du pitch est quelque chose qui vous plaît !

Participer à des rencontres littéraires

Table ronde, signatures, dédicaces, conférences… Les salons du livre organisent beaucoup d’événements où des éditeurs et des éditrices sont présent·e·s. Iels présentent leur façon de voir le monde, l’édition et la littérature. C’est un excellent moyen de comprendre ce qui animent ces personnes et de les rencontrer. De façon générale, évitez d’amener votre manuscrit à ce type d’événement, c’est souvent invasif et mal vu. Profitez plutôt de ces événements pour développer petit à petit votre réseau et pour comprendre comment fonctionne le monde de l’édition.

Devenir chroniqueur·se littéraire

Les liens entre écriture et lecture sont évidents : il faut lire pour écrire et de nombreuses personnes aimant lire se mettent à l’écriture pour mettre en mots une histoire qu’elles aimeraient lire… Chroniquer ses lectures et les présenter sur un blog ou un réseau social (Instagram, Youtube et TikTok en tête) est une bonne façon de mettre les pieds, en douceur, dans le milieu littéraire. Cela permet de rencontrer les maisons d’édition, de se créer une communauté de lecteurs et de lectrices, ou encore de mieux comprendre le milieu littéraire.

Booster sa visibilité sur les réseaux sociaux

Au moment où j’écris ces lignes, la maison d’édition Robert Laffont vient de lancer un concours en collaboration avec TikTok pour dénicher un·e futur·e romancièr·e. Le concours se fait en deux temps : une vidéo pitch sur TikTok et une soumission de roman à faire. Des conditions qui mettent l’accent sur l’importance, grandissante, dans le milieu de l’édition, d’avoir sa communauté pour avoir l’opportunité d’éditer.

On peut élargir en disant qu’une porte alternative pour accéder à l’édition est le développement de sa communauté. Les maisons d’édition verront une opportunité de travailler avec vous si vous avez une forte communauté. Cela peut sembler négatif mais, pour ma part, cela me paraît logique : la maison d’édition apporte le lectorat de sa ligne éditoriale tandis que l’auteur·trice apporte le lectorat de son propre style d’écriture. Les deux collaborent le temps d’un (ou de plusieurs) projet(s).

Publier sur des plateformes intermédiaires

Vous avez certainement déjà entendu parler du succès de 50 nuances de Grey et du fait qu’il s’agissait, à l’origine, d’une fanfiction de Twilight postée sur Wattpad. Publier sur des plateformes intermédiaires comme Wattpad est une belle solution pour prouver aux maisons d’édition que vous êtes capable d’écrire des textes longs et qui plaisent !

🚧 Une majorité des maisons d’édition préfèrent des textes exclusifs : elles ne seront pas prêtes à publier un texte qui a déjà été publié sur une plateforme telle que Wattpad. Ainsi, publier sur ces plateformes vous aidera à être repéré·e en tant qu’auteur·trice mais pas forcément à faire repérer / éditer votre texte.

Soigner son réseau

Être édité·e, plus qu’une question de chance et de talent, c’est aussi une question de réseau. C’est rencontrer et connaître les bonnes personnes, celles qui éditent ou celles qui connaissent quelqu’un qui éditent. Ici, je ne vous recommande pas forcément de “réseauter” et de forcer votre réseau en quémandant des services et des rencontres, mais plus de parler régulièrement de ce que vous faites quand vous sortez avec des amis, des proches, des nouvelles personnes. C’est ainsi que vous aurez peut-être l’opportunité, un jour, de réaliser que votre voisine est éditrice dans une maison d’édition qui cherche un auteur·trice pour traiter d’un sujet que vous maîtrisez à la perfection… (Oui, c’est une histoire réelle.)

Devenir experte de son secteur

L’édition de romans est un monde fermé et particulier mais il ne faut pas négliger l’étendue des possibilités de l’édition et notamment des livres pratiques / lifestyle / développement. À La Patronnerie, le lieu que j’ai cocréé avec mon associée, nous avons ainsi eu l’opportunité de rencontrer de nombreuses personnes ayant eu l’opportunité d’écrire des livres sur des thématiques proches de leur secteur d’activité sur lequel elles avaient une expertise. Je pense notamment à Léa Ruellan, spécialisée dans le CBD, avec son livre de recettes CBD que faire avec ? et Marion Thillou, spécialisée dans la pâtisserie, avec le livre Comment j’ai dégusté mon gâteau ?. Avoir une expertise, l’entretenir en étant particulièrement actif·ve dans son secteur professionnel et communiquer dessus sont aussi des portes d’accès vers l’édition.

Le piston pour entrer dans une maison d’édition : ça aide ?

Nous en avons rapidement parlé un peu plus haut. OUI, avoir du réseau, ça aide pour pousser les portes d’une maison d’édition. Et ce n’est pas illogique : on préfère toujours travailler avec des personnes que l’on connait et donner des chances aux personnes que l’on connait. Qui ne fonctionne pas comme ça ?

Comme vous pourrez le remarquer, je préfère parler de réseau plutôt que de piston –ce terme étant plutôt négatif. Rencontrer et créer des relations sincères avec des personnes est une qualité qu’ont certaines personnes : autant s’en servir quand on la possède 😉

🚧 Notez que malgré mon discours, je ne suis pas naïve. Je suis consciente qu’un fort pouvoir d’achat permet d’accéder à certains loisirs et à des rencontres avec des personnes qui ont plus de “pouvoir”… il est plus facile de rencontrer le PDG de Hachette en allant passer une semaine au Club Med dans les Caraïbes qu’en allant se faire un match de foot le dimanche… MAIS même au foot le dimanche vous pouvez rencontrer des personnes qui pourront vous aider dans vos différents projets (et que vous pourrez aider aussi !).

L’autoédition pour entrer dans une maison d’édition : c’est bien ?

L’autoédition est encore assez dénigrée par les maisons d’édition classiques même si elle devient de plus en plus généralisée. Plus encore, s’autoéditer, c’est prouver sa capacité à finaliser un texte et à le promouvoir : deux qualités que les maisons d’édition classiques apprécient.

Comme je l’écrivais un peu plus tôt à propos des fictions parues sur les plateformes comme Wattpad, les maisons d’édition classiques favorisent les textes exclusifs. Dans ce cadre, elles ne donneront pas facilement leur chance à des textes déjà parus en autoédition. Mais l’autoédition et un succès en autoédition peut permettre d’accéder à l’édition classique, notamment pour un futur texte.

Maison d’édition classique VS Autoédition

Au moment de conclure cet article, je m’arrête quelques secondes pour celles et ceux qui auraient un doute sur le vocabulaire utilisé dans cet article. Il y a, grosso modo, trois façons de se faire publier en France (je ne sais pas exactement ce qu’il en est dans les autres pays et j’avoue que c’est un sujet qu’il faudrait que je traite 🤔…)

Ce qu’on appelle Maison d’édition classique ou maison d’édition traditionnelle correspond à l’édition à compte d’éditeur. Dans ce modèle, la maison d’édition sélectionne un texte en fonction de sa ligne éditoriale et de ses collections, le peaufine et le retravaille en accord avec l’auteur·trice avec qui un contrat d’auteur est signé, et se charge ensuite de sa promotion. L’auteur·trice n’a rien à payer et iel gagne environ 8% des revenus liés à la vente du livre.

À l’opposé, il y a l’autoédition. Cette forme d’édition s’est beaucoup développée ces dix dernières années, en grande partie grâce à l’essor d’Amazon qui est le précurseur de cette forme d’édition. Les auteurs et les autrices se chargent de peaufiner leur livre, de le promouvoir et de le vendre. Cette vente sans intermédiaire (à l’exception des plateformes de vente, comme Amazon) leur permet de toucher des droits importants sur la vente de leur texte. Cependant, sans “validation” du monde de la littérature, les textes sont moins reconnus.

Et au milieu existe l’édition à compte d’auteur. Il s’agit, selon moi, d’une arnaque. Ce sont des entreprises qui se cachent sous une façade de maison d’édition pour se jouer de l’envie des auteurs et des autrices d’être édités… à cela près qu’elles ne font pas le travail des maisons d’édition et laissent les auteurs et les autrices se débrouiller pour peaufiner leur livre, le promouvoir et le vendre… tout en touchant plus de 40% des revenus ! C’est une aberration est c’est, je pense, la raison pour laquelle de plus en plus d’écrivain·e·s se tournent vers l’autoédition : iels ont l’impression d’avoir été déçu par leur maison d’édition alors même qu’ils n’ont pas eu l’opportunité de travailler avec une maison d’édition… J’ai parlé régulièrement de ce sujet sur mon blog et sur ma chaine Youtube.

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Quelles méthodes mettez-vous, ou avez-vous mis, en oeuvre pour faire publier votre texte ? Lesquelles ont fonctionné, lesquelles vous parlent ? Dites-moi tout !

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