Ce que le NaNoWriMo m’a appris en 10 ans de participations

by Marièke

Le Camp NaNoWriMo a débuté le 1er avril dernier. 🐟

Après avoir participé à 10 NaNoWriMo, il s’agit de ma cinquième participation à un Camp NaNoWriMo. Parce qu’on dit souvent qu’écrire est la meilleure façon d’apprendre à écrire et à composer un roman, j’ai eu envie de vous partager ce que la participation au NaNoWriMo et au Camp NaNoWriMo m’a appris !

✨ Pourquoi cette thématique ? J’ai eu l’occasion de participer, dans ma vie, à 10 NaNoWriMo et à différents camps NaNoWriMo. C’est une expérience intéressante que je recommande aux personnes qui veulent apprendre à écrire ou qui se sont lancées dans le difficile processus de l’écriture d’un roman. Le NaNoWriMo est pour moi quelque chose d’assez sentimental car j’ai participé à mon premier NaNoWriMo en novembre 2012, 2012 étant l’année de mon arrivée à Paris. Cette participation a contribué à créer la personne que je suis devenue (la création de ce blog et certaines de mes rencontres parisiennes sont liées à cet événement).

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Avant de commencer : NaNoWriMo et écriture

Qu’est-ce que le NaNoWriMo et le Camp NaNoWriMo ? En quoi peuvent-ils améliorer le niveau d’écriture d’une personne et aider à compléter un roman ?

Le NaNoWriMo et le Camp NaNo

Le NaNoWriMo (en VO : National Novel Writing Month) est un événement d’écriture qui consiste à écrire un roman de 50 000 mots en un mois : le mois de novembre. C’est à la fois un challenge personnel (vous êtes seul(e) face à votre page blanche) et collectif (vous vous retrouvez au centre d’un événement international auquel participent nombre de personnes ! Plusieurs événements sont organisés dans les différents pays participants. À Paris, j’avais par exemple eu l’occasion de participer à la soirée de lancement au sein de la Bibliothèque du centre Pompidou pendant toute une nuit !

Et le Camp NaNo ? En avril et en juillet sont organisés les camps NaNo. Cet événement ressemble beaucoup à son grand frère en ce qu’il est nécessaire de viser un nombre de mots à écrire et de s’inscrire sur le site pour participer. Cependant, deux différences sont notables :

  • Le nombre d’animations et d’événements autour du Camp NaNo est beaucoup moins important qu’en novembre, pour le NaNoWriMo. L’effervescence collective est loin d’être aussi grande !
  • Le nombre de mots n’est pas imposé ! Chacun·e choisit le nombre de mots qu’iel a envie d’écrire. Pour ce camp NaNo, j’ai choisi de partir sur 20 000 mots, soit moins de 1000 mots par jour (ce qui est beaucoup plus atteignable que les 1667 mots par jour du NaNoWriMo !)

Apprendre à écrire en écrivant

Participer au NaNoWriMo et aux camps NaNo est, selon moi, un bon moyen d’apprendre à écrire car il s’agit… d’un événement d’écriture. Oui, oui. Vous avez bien lu. En forçant les gens à écrire, ces événements apprennent à écrire. C’est en tout cas mon avis. Il me semble qu’au-delà des cours, des formations et des ateliers, rien n’est plus formateur en écriture que l’écriture elle-même ! C’est la pratique qui permet de comprendre les mécanismes, de développer son vocabulaire et sa façon de faire monter le suspense, de trouver des solutions pour construire son intrigue… et ainsi de suite !

Disclaimer : ce qui suit est personnel !

Je terminerai ce paragraphe introductif en vous rappelant que tous les enseignements dont je vais vous parler ensuite dans cet article sont d’ordre personnel. Vous pouvez y adhérer et vous sentir représenté(e) par ce que je vais expliquer. À l’opposé, vous pouvez ne pas du tout vous reconnaître dans ce que je vais expliquer. Enfin, vous pouvez adhérer à certains points et, au contraire, en refuser d’autres. L’écriture est un processus créatif personnel : chacun(e) crée comme il le peut avec les ressources et les solutions qu’il a. Tant que votre méthode vous convient, tout va bien !

8 choses que j’ai apprises en participant au NaNo et au Camp NaNo

Participer à dix NaNoWriMo et à plusieurs Camps NaNo m’a énormément appris en tant que personne et en tant qu’écrivante. Voici ce que vous pourriez découvrir en participant à cet événement d’écriture.

#1 Il n’y a pas de bon moment pour écrire

“Plus tard, j’écrirai.” “J’écrirai quand je serai en vacances / enceinte / en congé maternité / en weekend / en reconversion –barrez les mentions inutiles.” Participer au NaNoWriMo m’a démontré une chose : il n’y a jamais un bon moment pour se lancer dans l’écriture. On n’a jamais vraiment le temps, jamais vraiment la motivation parfaite, jamais vraiment l’idée précise. Le bon moment, c’est juste celui où on écrit. Le texte apparaît sous notre clavier, l’envie naît avec les lignes qui se posent et ainsi de suite.

#2 L’écriture n’est qu’une question de priorité

Ce deuxième apprentissage est lié au précédent. On n’a jamais le temps d’écrire si on ne se réserve pas du temps pour écrire. Écrire n’est finalement qu’une question de priorité. C’est ce que l’on comprend quand on décide de faire le NaNo et de consacrer environ 1h par jour pendant un mois à l’écriture !

#3 Se réserver des temps d’écriture est essentiel

Ce point-là est certainement plus personnel. J’ai découvert, en faisant le NaNoWriMo, que me réserver des temps longs pour l’écriture était ce qui fonctionnait le mieux pour moi. En général, ce sont des soirées ou des après-midi du weekend que je réserve à cette activité.

De façon plus générale, le NaNoWriMo et l’écriture intensive liée à ce challenge amènent à découvrir ce qui marche –ou au contraire, ne marche pas– pour soi. En effet, il existe de nombreux conseils d’écriture (écrire au quotidien, écrire au lever, écrire au coucher, écrire le midi, écrire pendant de longues plages horaires…) et selon notre profil et notre vie, il est nécessaire de les adapter.

#4 Il y a un temps pour écrire et un temps pour réécrire

Pendant longtemps, j’ai eu du mal à dépasser le premier chapitre d’un texte. Je le voulais parfait et je jugeais fort la qualité de mon texte… Or cela m’empêchait d’avancer ! Avec le NaNoWriMo et l’obligation d’écrire en quantité, j’ai dû mettre de côté la réécriture et les corrections et me concentrer sur l’avancée de mon texte. C’est de cette façon que je suis arrivée à compléter mes premiers textes !

#5 Un premier jet se retravaille

Ce point est fortement lié au précédent ! Un premier jet n’a pas à être parfait. Il y aura forcément des personnes pour qui ce premier jet se rapprochera fortement de leur texte final mais pour de nombreuses et nombreux écrivain·e·s, le premier jet n’a rien de définitif et nécessite nombre de retouches ! C’est pour cela qu’il ne faut pas mélanger écriture et réécriture et qu’avancer est essentiel !

#6 Trouver des partenaires d’écriture booste

Le NaNoWriMo et le Camp NaNo sont des événements d’écriture mais ce sont aussi des événements sociaux. Des moments de rencontres, d’écriture collective, de synergies. J’ai par exemple eu l’occasion de participer à une soirée de lancement (la Kick-off, en langage NaNo) au sein de la bibliothèque du Centre Pompidou avec près de cent personnes. Trouver des partenaires d’écriture, des personnes à qui vous pouvez parler de votre avancée et de vos blocages, est une vraiment une source d’énergie pour l’écriture.

#7 Se fixer des objectifs de mots booste

Écrire un roman, c’est un objectif à long terme. Très long terme. Trop long terme, même, peut-être. C’est pourquoi le découper le chiffre –en nombre de mots à écrire et en nombre de chapitres à écrire est important ! C’est quelque chose que le NaNoWriMo et le camp NaNo m’ont appris !

#8 Se fixer une deadline booste

Ce dernier point est un corollaire du point précédent ! Au-delà des objectifs, avoir une deadline est une très bonne façon d’avancer coûte que coûte ! C’est très personnel –je sais que certain·e·s sont complètement bloqué·e·s par les deadlines– mais pour ma part, c’est vraiment quelque chose qui m’aide à ne pas m’éparpiller et à avancer ! En effet, j’ai différentes passions et le fait d’avoir des deadlines me permet de jongler sans frustration entre les projets –écriture, blog, lecture…

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Si vous envisagez d’écrire et que vous hésitez à participer au NaNoWriMo ou à ses petits frères, les camps NaNo, je vous invite fortement à vous lancer ! Faute d’aimer à tous les coups (on est toutes et tous différent·e·s), vous apprendrez forcément des choses sur vous et l’écriture ! Cela ne pourra être que bénéfique ! Lancez-vous !

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