Bonjour à toutes et à tous,
Ecrire n’est pas toujours (jamais) une partie de plaisir. C’est parfois un moment difficile où les mots ne sortent pas comme ils devraient sortir et où les histoires ne viennent pas comme elles devraient venir.
Alors que la fin du NaNo approche, je me suis dit qu’un dernier article « déblocage » pourrait vous aider et peut-être vous accompagner dans la dernière ligne droite. (Pour ma part, je devrais arriver aux 48 000 mots très vite si tout va bien…)
Cet article est pour toutes les fois où vous vous retrouvez bloqué.
Avant de commencer
Dans cet article, pas question de vous parler psychologie / raisons pour lesquelles un roman vous bloque (j’en avais parlé en détails dans cet article). Aujourd’hui, on va surtout parler des solutions concrètes que vous pouvez appliquer dans l’instant pour vous débloquer.
Se débloquer : quelques astuces en cours de roman
Astuce #1 Relire sa scène
Première solution souvent très efficace pour reprendre l’écriture malgré un blocage : la relecture de la scène en cours. L’une des raisons pour lesquelles les auteurs et les autrices sont bloqué·e·s est qu’il peut arriver qu’ils oublient leur texte parce qu’ils n’écrivent pas assez souvent (une fois par semaine, voire moins). C’est d’autant plus le cas si vous reprenez l’écriture pour la première fois depuis longtemps.
Relire votre histoire – une scène, un chapitre ou l’histoire complète selon votre degré d’amnésie – va vous permettre de reprendre le fil et de vous replonger à l’intérieur de votre texte.
Astuce #2 Prendre du recul
Deuxième solution qui marche très bien pour moi : prendre du recul et reprendre point par point l’état d’avancement de son intrigue.
Où êtes-vous ? Pourquoi ? Comment en êtes-vous arrivé là ? Que font vos personnages ? Pourquoi ? Où vont vos personnages ? Quelle est votre fin ? Toutes les réponses à ces questions doivent vous permettre de tracer plus clairement votre direction.
Plus encore, n’hésitez pas à tracer, en quelques phrases, plusieurs pistes pour votre scénario à venir. Est-ce qu’il pourrait tourner ainsi ? Ou ainsi ? Comment le vivrait vos personnages ? Est-ce adapté ? Et vos personnages ? Comment doivent-ils évoluer ?
Prendre le temps de souffler et de sortir la tête de son texte est réellement une belle solution pour reprendre le fil de son récit et parvenir à se débloquer et à retrouver l’inspiration.
Astuce #3 Laisser reposer
C’est une dernière astuce à laquelle on ne pense pas forcément ou alors avec stress et culpabilité. Si je suis la première à penser que la crise de la page blanche se soigne par l’écriture forcée, il peut arriver que l’inspiration ne frappe à la porte d’entrée de l’auteur·trice qu’après un certain temps.
Relisez votre texte, prenez un peu de recul, réfléchissez aux différentes pistes et… ne faîtes rien. Laissez simplement reposer votre cerveau, il va mouliner pour vous. Pensez aux idées et aux solutions qui sont apparues un jour, sans raison. Votre cerveau est tout à fait capable de tourner à partir de quelques bribes d’info. Prenez simplement le temps de vous ennuyer et de ne rien faire. Vous allez voir : c’est magique.
Ne plus jamais être bloqué : quelques astuces en amont et pendant
Au-delà d’un déblocage, comment prévenir un blocage d’écriture ? Comment éviter cette peur de la page blanche qui entraîne un cercle vicieux de stress et de procrastination ?
Astuce #1 Ne jamais finir sa scène au milieu
Je vous le raconte souvent ici : j’écris énormément sur téléphone, pendant mes voyages en métro. Une réalité pas souvent facile à gérer tant les coupures sont nombreuses : un mail auquel il faut répondre en urgence, un appel téléphonique qu’il faut prendre ou encore l’arrivée qui se fait plus rapide que prévue… Je ne finis jamais à aller au bout de mes idées et de mes articles / scènes dans cette situation.
Et ce n’est pas plus mal.
En effet, ce qui bloque un paquet d’auteurs et d’autrices, c’est le fait de se retrouver en face d’un canevas complètement vide, à remplir. Le début d’un chapitre est ainsi particulièrement compliqué à gérer en début de session d’écriture, quand l’inspiration n’est pas très présente.
A l’opposé, il est bien plus évident de prolonger une phrase coupée en son milieu, ou une scène interrompue après deux phrases.
C’est pourquoi mon conseil est de ne jamais finir sa scène en même temps que l’on finit sa session d’écriture. Mieux vaut TOUJOURS recommencer une nouvelle idée. Au risque qu’elle soit pourrie : au pire, cela vous donnera une nouvelle idée pour la prochaine session d’écriture. Il faut voir ces premiers mots comme une béquille sur laquelle vous pourrez vous appuyer en tout début de session quand l’inspiration et la motivation ne seront pas encore à leur top.
Astuce #2 Planifier
Cette deuxième astuce va certainement faire grincer des dents celles et ceux d’entre vous qui n’ont pas l’habitude de planifier et qui ne veulent pas en entendre parler tellement l’idée même d’un plan les traumatise. Et pourtant : le plan est l’outil qui me permet de rester inspirée quoi qu’il se passe.
Si vous détestez les plans, vous n’êtes pas obligé·e d’être extrémiste comme moi, qui aime les tableaux excel et les scènes méga détaillées. Vous pouvez vous contenter d’un synopsis de travail, avec un début et une fin, et quelques péripéties centrales (je vous ai envoyé, pas plus tard qu’il y a deux semaines, une newsletter sur le sujet de la création d’un synopsis de travail).
Plus souple qu’un plan, mais plus solide que rien du tout, le synopsis peut être un bon outil pour vous guider et vous éviter les grosses crises de page blanche.
Astuce #3 Ecrire au quotidien
Dernière astuce pour éviter les blocages, l’écriture quotidienne. J’avoue ne pas être particulièrement assidue en la matière : il n’y a vraiment qu’en période de NaNoWriMo que je suis sur un rythme d’écriture presque quotidien. Sinon, je tourne plutôt à une fois par semaine, voire moins.
Cependant, l’écriture quotidienne a pour vertu de maintenir votre histoire et vos personnages vivants en vous. Plus besoin de vous relire avant chaque session : votre histoire est claire dans votre tête. Plus encore, comme je le disais plus tôt, votre cerveau étant sans cesse sollicité, il trouve seul des réponses à des problématiques qui se posent à vous au quotidien pendant vos sessions. Le Graal 😉
Ma word war du NaNoWriMo de 30 minutes se termine dans deux minutes et c’est parfait, j’arrive à la fin de cet article. Quand je vous dis qu’il ne me faut pas longtemps pour écrire des mots dans le cadre d’un article 😉
Sur ce, j’espère que ces quelques conseils vous auront aidé à vous débloquer. Si vous avez d’autres astuces, n’hésitez pas à les partager avec moi dans les commentaires. Je les ajouterai avec plaisir à cet article et je suis sûre qu’il y aura des intéressé·e·s.
A très vite,
Marièke
Peur de la page blanche ? Mon guide d’écriture Les douze peurs de l’écrivain·e revient en long, en large et en travers sur cette peur qui gâche votre expérience d’écriture.
