Ce que j’ai appris en 8 participations au NaNoWriMo

by Marièke

Bonjour à toutes et à tous,

Le NaNoWriMo n’est pas encore terminé pour moi au moment où j’écris ces mots mais j’avais envie de partager avec vous les enseignements que j’ai tiré de mes 7 participations et demi (on est le 20 novembre) au NaNo.

À l’image de la première fois où j’ai apposé un point final à un premier jet puis à un premier roman, le NaNo est une expérience importante dans ma vie d’écrivaine. Voilà pourquoi.

Apparté : Cet article conclut la « série NaNo 2019 ». Les articles « normaux » reviennent dès lundi avec un petit volet spécial Noël pour vous aider à faire vos cadeaux 😉


#1 L’important, c’est d’écrire

C’est le premier enseignement que j’ai tiré de mes participations au NaNo et c’est certainement le plus important (c’est pourquoi je l’ai mis en premier).

Écrire un roman, puis le publier si on en a l’intention, ça ne se fait pas en buvant des cafés, en doutant ou même en parlant (à moins d’investir dans un logiciel de dictée…). Écrire un roman, ça se fait en écrivant. En arrachant des mots et en les jetant sur papier. En les démêlant et en les mettant en forme. En les organisant en paragraphes et en chapitres.

C’est ça un roman. Ç’est ça, écrire.

#2 Le premier jet est ce qu’il est : un premier jet

Le premier jet d’un·e participant·e au NaNo est, de façon générale, un bazar sans nom. (Je connais même des participants qui, pour se donner des idées, se forçaient à placer des mots). Et c’est normal.

Un premier jet n’a pas vocation à être un roman finalisé. Voilà ce que m’a appris le NaNo. C’est un canevas à partir duquel sera brodé le roman final.

(Cf. mon article sur la réécriture / corrections pour faire ce travail ^^’)

#3 Écrire en équipe, c’est fun

En commençant le NaNoWriMo en 2012, j’ai découvert pour la première fois ce que c’était que d’écrire à plusieurs et j’ai rencontré énormément d’auteurs et d’autrices qui partageaient ma passion. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles j’avais décidé d’ouvrir mon blog.

Depuis, ma vie a un peu changé et j’avoue que je suis moins fan de l’écriture à plusieurs. Je bosse au quotidien dans l’espace de coworking que je cogère et j’aime désormais faire de l’écriture une activité solitaire. Cela me permet de couper et de me sentir bien. C’est pourquoi mes derniers NaNo ont été en grande partie écrits chez moi (ou dans le métro).

Mais je garde la conviction qu’écrire à plusieurs est non seulement entraînant mais motivant. À tester !

#4 Partager ses objectifs, c’est motivant

Je fais partie de ces personnes qui ont besoin de partager leurs objectifs pour avancer. Ne serait-ce que de les écrire ici-même. (C’est bien pour ça que j’aime ma newsletter mensuelle Objectifs / Bilan !)

En permettant d’embrasser un objectif un peu fou avec des milliers d’autres personnes, l’énergie du NaNo éclabousse tous ses participants.

Il est cependant tout à fait possible de reproduire ce « partage d’objectif » à tous moments de son parcours d’écrivain·e, avec un·e ami·e par exemple.

#5 Les statistiques, c’est fantastique

Pour la littéraire que je suis, j’avoue que ça a été une drôle de découverte et pourtant… Les statistiques du NaNo me boostent énormément. Au-delà du compteur de mots à mettre à jour, j’aime les graphiques qui affichent la progression et le nombre de mot écrit chaque jour.

C’est pour ça que, à la suite de mes premières participations, j’ai découvert la beauté d’un tableau de scènes bien construit. Je lui ai ajouté une case « nombre de mots » par scène. Pour certains projets, je pousse le vice jusqu’à colorer les cases quand les scènes sont complétées.

Changements sur le site du NaNo

Petite pause ici pour souligner les stats du nouveau site du NaNoWriMo. Il est désormais possible de renseigner le temps de la session d’écriture, le lieu d’écriture ou encore l’humeur du jour. Je n’ai pas eu le temps de bien le renseigner cette édition, mais j’aime beaucoup cette amélioration qui a des airs de journal d’écrivain·e.

#6 Tous les auteurs et les autrices galèrent

Et plus largement : il ne faut pas se comparer aux autres !

Participer à un événement d’écriture mondial permet de réaliser que 1) on n’est pas tout seul à écrire, 2) chaque auteur·trice a sa propre méthode et 3) on galère tou·te·s autant (sur des points différents, néanmoins).

Il y a ainsi les snipers, qui écrivent plus vite que leur ombre mais qui ne font pas forcément des premiers jets lisibles du premier coup.

Les escargots, qui écrivent très lentement mais bien.

Les pantsers, qui y vont à l’instinct.

Les planner, qui planifient tout, jusqu’à la moindre description.

Les désordonné·e·s, qui écrivent les scènes qui les inspirent le plus en premier.

Les spoilé·e·s, qui commencent par la fin.

Les surpris·es, qui se laissent porter par leur récit.

Les bilingues qui écrivent en anglais.

Les journalistes qui écrivent des articles.

Les pressé·e·s qui écrivent et publient directement sur Wattpad…

Et celles et ceux qui ont un peu de tout ça.

Pour réussir à écrire, il faut trouver sa voix, sa méthode. Il n’y en a pas de meilleure, juste des bonnes pour soi pour un moment et un projet donnés. C’est vraiment quelque chose que le NaNo et sa foule de nanoteur·se·s m’a appris.

#7 Planifier, c’est efficace

Je parle ici pour moi car, je viens de le dire, chacun d’entre nous est unique quant à sa méthode d’écriture efficace.

Pour ma part, je l’ai découvert à chaque fois que j’ai été face au mur, bloquée dans mon texte alors même que mon engagement à réussir le NaNo m’obligeait à écrire coûte que coûte.

À chaque fois, j’ai eu le même réflexe : prendre du recul sur le texte écrit, repérer les objectifs de mes personnages, repérer la fin et tracer mon scénario par de grandes lignes plus ou moins tordues. Faire de travail m’a toujours permis d’étuder les pistes qui s’offraient à moi, de retrouver le fil et de parvenir à finir dans les temps.

Bref, le NaNo m’a donné ma méthode d’écriture.

#8 Centraliser son écriture

Mais encore : avoir un logiciel d’écriture dédié, c’est la vie !!!

C’est la dernière chose que m’a apprise le NaNo et c’est quelque chose qui m’est utile aujourd’hui encore.

Word n’est pas suffisant.

Au moment d’écrire pour le NaNoWriMo, et plus précisément au moment de le valider, j’ai découvert qu’il m’était absolument essentiel de pouvoir, rapidement, copier-coller l’ensemble de ma production. (Ce n’est plus le cas aujourd’hui : le site du NaNoWriMo ne demande plus cette validation complète et se fit uniquement au nombre de mots annoncé dans le validateur.)

Or, lors de ma première participation, j’écricais encore sous Word et composais un document word par chapitre. J’ai donc bien galéré à tout rassembler.

Plus encore, l’écriture avec mon téléphone sur différentes applications (j’ai utilisé Evernote avec ferveur et ai été convertie à Trello depuis près d’un an) m’a forcé à réfléchir à de nouveaux usages.

Les logiciels spécialisés dans l’écriture longue (Scrivener, Scribbook et Write Control pour ne citer qu’eux) rassemblant tout un projet me sont alors devenu INDISPENSABLES ! Je ne jure plus que par eux et les logiciels de traitement de texte (comme Word ou Pages) sont redevenus pour moi ce qu’ils sont sensés être : des outils de mise en forme plutôt que des outils d’écriture en elle-même.


A la fin de cet article, écrit un peu en freestyle dans le métro alors que j’ai des mots de NaNo à écrire, je réalise tout ce que le NaNo m’a apporté en ces 8 participations. Une grande partie de mon activité d’autrice et ce blog sont, clairement, des choses que je dois au NaNo.

Merci. Et à l’année prochaine !

Marièke

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5 comments

Amba 7 décembre 2019 - 16 h 02 min

Whao merci pour ce bilan ! Je crois que le fait de planifier est ce qui me manque le plus.Cet article me motive beaucoup à reprendre l’écriture !

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Aline 30 décembre 2019 - 23 h 53 min

Merci pour les logiciels d’écriture! Je ne savais pas que ça existait! *0*

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Marièke 31 décembre 2019 - 15 h 04 min

Ah, c’est clair que le monde de l’écriture apparaît sous un nouveau jour quand on les découvre XD

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CM 8 janvier 2020 - 17 h 49 min

Pour ma part, j’en suis à ma troisième participation au NaNo du mois de novembre. Cette année, j’ai réussi l’exploit d’atteindre les 70 000 mots. Je crois que je me rapproche le plus des pantsers. Mais je n’ai pas besoin d’être organisée : je ne le suis jamais. Ca ne m’a pas empêchée de réussir à chaque fois ^^ Pour ma part, je le fais à plusieurs, mais en virtuel 🙂

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Marièke 11 janvier 2020 - 20 h 43 min

Bravo ! 🙂

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