Bonjour à toutes et à tous,
Je profite de cette première journée de confinement pour vous proposer un petit article hors série sur le Coronavirus, le confinement et la créativité.
Je trouvais le sujet intéressant et ni trop dur, ni trop vu. J’espère qu’il vous divertira un poil et vous redonnera un peu le moral si vous êtes encore sous le choc de l’annonce de confinement total qui vient de tomber.
J’envoie aussi mes meilleures ondes aux malades, familles des malades et professionnels (soignants et autres) obligés de travailler dans cette période un peu particulière.
Des bisous (de loin)
Avant de commencer : le confinement et moi
Avant de me lancer dans cet article, j’avais envie de revenir sur mes impressions au moment de m’enfermer chez moi. J’avoue que j’avais besoin d’en parler. En effet, elles sont assez mitigées.
D’une part, je me sens paradoxalement assez heureuse. Ma partie introvertie aime être chez soi sans injonction à sortir (du moins, la perspective d’être seule ne m’effraie pas – le confinement finira certainement par me taper sur les nerfs à un moment). N’empêche que je suis contente de pouvoir bosser sur des projets pro qui trainent depuis longtemps, d’avoir un peu plus de temps pour mes activités hors professionnelles, de pouvoir être présente pour ma chienne…
Mais je me sens aussi un peu inquiète.
D’abord, car mon compagnon doit continuer à travailler (il est dans la distribution et son activité fait partie des activités indispensables). Il continue à rencontrer des dizaines de personnes et n’est pas équipé en gants ni en masque. Personne de son entreprise n’a encore été touché mais ça reste quelque chose qui va certainement compter dans les prochains jours.
Ensuite, parce que mon entreprise va forcément être en première ligne dans les jours et semaines à venir. « Aucune entreprise ne doit faire faillite » a dit le Président Macron pas plus tard qu’hier pendant son allocution. Sauf que les mots…. En l’absence d’argent versé sur notre compte, nous serons en difficulté d’ici quelques mois. Avec La Patronnerie, notre lieu, nous avons un loyer et des charges incompressibles, sans compter nos salaires à sortir, nécessaires pour payer nos prêts et charges persos. Nous allons bien entendu nous concentrer sur les missions et formations à distance que nous pouvons effectuer mais l’inquiétude est présente… A suivre.
Confinement et créativité : « rentabiliser » ces jours de quarantaine ou pas ?
En tant qu’autrice, inutile de vous dire que quand j’entends « Interdit de sortie » je pense lecture et écriture. Et série et films, aussi. Mais lecture et écriture en premier !
Et pourtant, je vous l’avoue honnêtement, je ne sais pas encore si je vais être capable d’écrire ou de lire quoi que ce soit pendant cette quinzaine d’isolement.
Inconnue #1 : Comment réagir à tout ça ?
D’abord, il y a la particularité de l’instant. L’inquiétude, la peur, peut-être, et la nouveauté. Ces choses peuvent tout aussi bien vous pousser à l’écriture que vous en repousser. Il est totalement possible que votre créativité s’effondre en ces semaines particulières. Et c’est normal. La créativité est trop fragile pour en faire une science exacte.
Inconnue #2 : La culpabilité
C’était sans compter la culpabilité. Je vous en parlais pas plus tard qu’il y a deux semaines. Ce n’est pas parce que vous avez du temps qu’il va être évident pour vous d’écrire. Au contraire. « Tu n’as que ça à faire, écrire. Si tu n’écris pas maintenant, tu n’écriras jamais ! Ecris, écris, écris… » Si ces pensées vous obsèdent, vous allez vous mettre la pression et bloquer d’autant plus votre créativité. Il sera encore plus compliqué de toucher un crayon : un vrai cercle vicieux…
Comment dépasser manque de créativité et sentiment de culpabilité ?
Si vous vous sentez vide et que vous craignez de vous enfermer dans un cercle vicieux de procrastination et de culpabilité, je vous conseille de :
Commencez par accepter. Acceptez vos émotions, acceptez d’être un peu moins productif·ve / créatif·ve / capable ces premiers jours. La situation est particulière, l’ambiance aussi. Reposez-vous ou occupez-vous du quotidien. C’est normal de se sentir un peu dépassé·e par tout ça.
Ensuite, commencez par vous fixer un créneau de travail : de 8h à 8h30 par exemple, heure vous auriez dû être en route pour le travail / en route pour poser vos enfants à l’école.
Choisissez alors de vous atteler à une tâche qui ne demande par de créativité. Par exemple, vous pouvez faire des fiches de personnage ou de lieux, ou encore des corrections. Ainsi, vous avancerez et tuerez cette sensation de culpabilité et dépasserez votre manque de créativité. Peut-être arriverez-vous même à créer.
Confinement et créativité : mon petit programme pour ces deux semaines
Pour ma part, pendant ces deux semaines, je viens de me poser un petit défi. Compléter la réécriture de mon roman Le refuge. J’en ai corrigé les cinq premiers chapitres courant janvier/ début février, mais mes corrections trainent depuis. Je crois que c’est une bonne opportunité d’avancer.
Pour aller plus loin, j’ai envie de faire un petit journal / vlog de corrections sur Youtube (je l’avais en partie fait dans ma première vidéo). Ce sera l’occasion de vous refaire un vlog 🙂
Comment vivez cette situation un peu particulière ? Avez-vous prévu des choses spécifiques pour vos projets d’écriture ? Un nouveau projet sur les rails ?
Dites-moi tout !
Des bisous (de loin) !
Marièke
1 comment
Hello Marieke 🙂 Merci pour ton article bienvenu en ces temps délicats 🙂
Je ressens aussi ces choses-là, un peu de bien, un peu d’inquiétude 😉
Tout comme toi, l’écriture m’est venue à l’esprit, je me suis dis « chouette » je vais pouvoir avoir de longues plages horaires pour écrire 🙂
Mais comme tu évoques, l’inspiration ne se commande pas, et quand ça vient pas, perso je me dis » bon, c’est juste pas le moment, on verra demain ».
Je ne sais pas combien de temps va durer ce confinement (peut-être plus de 15 jours…?). Si c’est le cas, je suis quasi certaine de pouvoir bien avancer sur ma suite numéro 3 du Silence des rêves.
Mais pour commencer, un petit imprévu m’attendait au tournant : la radio locale de mon village fait chaque année un concours de Nouvelles. Perso, je n’y participais pas car : 1/ J’étais jusqu’à présent tjrs à fond dans mes « Silences des rêves », et 2/ Je ne me sentais pas capable d’écrire quelque chose de court.
Et bien vu le confinement, je viens juste de changer d’avis, et une idée m’est venue furtivement ! Du coup, c’est lancé, je viens de m’inscrire et mon texte est quasi prêt à envoyer (avant 31 mars). C’est une mini-performance dont je suis ravie, car finalement, j’avais peur de me restreindre à savoir écrire juste pour mes « Silences des rêves », ma question, intérieurement était « est-ce que j’arriverai un jour à écrire Autre Chose?! ».
Au cas où, si certains de tes lecteurs sur le site vivent en Savoie ou à côté, où sont déjà venus, le concours est ouvert à tous, la condition est que l’histoire se passe dans le massif des Bauges (là où se trouve le concours ;-), et les infos sont sur Radio Alto (dans google).
Je te souhaite des journées enrichissantes, et au plaisir de te lire 🙂