Bonjour à toutes et à tous,
Depuis deux semaines, je propose sur mon compte Instagram (@mecanismes_dhistoires si vous ne me suivez pas encore ^^) des contenus sur l’édition classique et l’auto-édition. Une série qui m’a donné envie d’aller plus loin et de vous proposer un test pour vous aider à sélectionner la forme d’édition qui vous conviendrait le mieux.
Si vous vous demandez « Suis-je fait·e pour l’auto-édition ? » vous devriez sortir de cet article avec toutes les infos dont vous avez besoin !
Belle découverte !
Avant de commencer
Les trois formes d’édition
Une fois n’est pas coutume, il est essentiel de vous parler, avant de commencer, de la différence existant entre les trois formes d’édition les plus connues : l’édition classique (à compte d’éditeur), l’édition à compte d’auteur (je vous prépare une vidéo sur ce sujet !) et l’auto-édition.
J’ai réalisé l’infographie qui suit au sein d’un article intitulé Les différentes formes d’édition paru en 2016. Elle est toujours d’actualité – même si les noms des différentes entreprise est à prendre avec des pincettes, ces dernières ayant changé.
L’autoédition en résumé
L’auto-édition consiste donc pour l’auteur·trice à tout gérer, de l’écriture du livre à sa promotion en passant par le développement de l’objet livre. Il est donc nécessaire de cumuler différentes capacités en lien avec ces fonctions pour être capable de rendre l’expérience positive et bénéfique.
Mini-disclaimer
Vous me connaissez, je ne suis jamais manichéenne sur ce blog. Ce n’est pas parce que vous découvrez qu’à première vue vous êtes (ou n’êtes pas) fait·e pour l’auto-édition que vous ne pourrez pas faire comme vous voudrez 😉
Les qualités indiquées ci-dessous sont :
- Subjectives : je vous en parle en fonction de ma propre expérience
- Recommandées afin de vivre une relation apaisée et rentable avec l’autoédition : vous pouvez tout à fait vous autoéditer sans voir ces qualités / compétences mais à mon sens, vous gagnerez peut-être plus (éditorialement, financièrement et personnellement) à vous faire éditer de façon classique (par une maison d’édition classique).
#1 Une importante confiance en vous
Je commence par LE point qui me semble le plus compliqué pour un max d’auteurs et d’autrices.
S’auto-éditer, c’est décider, de soi-même, sans aucune validation extérieure, que son texte vaut une publication. C’est aussi accepter de s’exposer à la critique et au regard de son lectorat sans aucun filtre. C’est enfin la capacité à se vendre et à se mettre en avant.
Aussi, s’auto-éditer, c’est avoir une confiance en soi solide.
C’est être capable, tout à la fois de :
- se juger de façon assez positive pour être capable de se dire : « Ok, mon roman est désormais assez bien pour être publié. » ;
- se remettre en question en cas de critique constructive ;
- s’accepter et ne pas se remettre en cause personnellement en cas de critique constructive
- se mettre en avant et de se vendre lors d’un salon et d’une dédicace en librairie.
- se définir comme écrivain·e.
#2 Les genres autoéditables
Ce second point est très particulier car il ne dépend pas complètement de vous.
Si la romance et l’érotique sont des genres qui se vendent particulièrement bien en autoédition, ce n’est pas le cas des romans jeunesse par exemple. Les parents et les amis des parents achètent plus facilement un livre en librairie qu’ils ont pu feuilleter plutôt qu’un livre sur Internet, au format broché ou numérique.
Aussi, selon le genre de votre roman à venir, il pourra être, ou pas, pertinent de passer par l’autoédition.
#3 Une capacité d’adaptation et d’apprentissage
Être autoédité·e, c’est prendre en main l’ensemble de la chaine du livre – qui incombe dans le cas d’une édition classique, à différent·e·s professionnel·le·s (éditeur·trice, illustrateur·trice, infographe, imprimeur·se, distributeur·trice… et ainsi de suite).
C’est pourquoi il est 1) nécessaire d’avoir une bonne connaissance de la chaine du livre, afin de ne pas manquer une étape. Et 2) important de ne pas avoir peur de mettre les mains dans le cambouis et d’apprendre de nouvelles choses…
Les capacités d’adaptation et d’apprentissage sont donc importantes pour l’autoédition. De même que, je la glisse ici, qu’une curiosité naturelle pour mener ses recherches et étudier ce que font les autres.
#4 La capacité à déléguer
Apprendre à faire soi-même est important en édition. Mais être capable de déléguer les éléments que vous ne saurez pas apprendre fera la différence.
Je pense par exemple à la correction orthographique de votre roman, à l’illustration de la couverture de votre roman, à la mise en page de votre texte ou encore à la création d’un site internet…
Il est possible que certaines des tâches citées au point #3 vous échappent et que vous ayez besoin de les déléguer. Savoir reconnaître ses forces et ses faiblesses est ES-SEN-TIEL au moment de vous lancer dans l’autoédition : cela vous évitera de produire un roman à l’aspect amateur…
Sur les points #3 et #4
Je parle tout à la fois de mettre les mains dans le cambouis et d’apprendre à déléguer… pas évident, du coup, de savoir quand la débrouillardise s’arrête et devient de l’amateurisme 😉
En tant qu’autoédité·e, vous allez devoir faire des arbitrages entre vos compétences, vos moyens financiers et vos capacités à vous former. Déléguer oui, mais attention quand même à ne pas tout déléguer – ou vos revenus pourraient fortement en pâtir !
Ainsi, lorsque j’ai publié Pouvoirs, en 2016, j’ai tout fait toute seule sauf l’illustration de ma couverture car je voulais quelque chose de pro et de marquant. Publiant dans le genre de la fantasy jeunesse, je voulais mettre toute mes chances de mon côté en paraissant pro – ce qui n’aurait pas été possible avec mes connaissances en graphisme / illustration. Sans parler de la concurrence dans le domaine du genre de la fantasy, plutôt élevée !
Pour Les douze peurs de l’écrivain·e, par contre, j’ai préféré faire tout toute seule, en me contentant, pour la couverture, d’une photo libre de droits. En effet, les guides d’écriture ont des standards beaucoup plus simples pour ce qui est des couvertures. En plus, je désirais essentiellement publier mon livre au format ebook.
#5 La capacité à communiquer (et plus largement, à bâtir une communauté)
C’est la dernière qualité à avoir pour s’auto-éditer : savoir communiquer. Lorsque vous faites le choix de l’auto-édition, vous tirez un trait sur la force de diffusion et les contacts d’une maison d’édition classique. Vous devenez votre distributeur·trice, votre vendeur·se. La communication devient un must, de même que la capacité à bâtir une communauté de votre lectorat !
Bien entendu, tout comme pour les points précédents, il est possible de vous former et d’apprendre à bien communiquer. Notez que sur ce point très précis de la communication, je ne vous conseillerai pas de déléguer à tout prix : je trouve qu’il est bien que votre communication viennent de vous !
#6 Savoir gérer un budget
Cette dernière compétence / qualité est directement lié à votre envie de tirer des bénéfices (ou non) de l’autoédition de votre livre.
En effet, votre ambition est de gagner de l’argent via la publication de votre livre, il va être nécessaire de comprendre les aspects de budget prévisionnel afin de pouvoir anticiper vos ventes afin de faire des dépenses en conséquence et de fixer un prix de livre avec une marge décente.
L’équilibre n’est pas aisé à trouver (vous ne le trouverez pas forcément lors d’une première publication d’ailleurs). Rogner trop sur les dépenses peut ainsi résulter en la publication d’un titre amateur… tandis que trop dépenser à la création, sans assurer un certain nombre de ventes ensuite, va trouver votre budget.
Suis-je fait·e pour l’autoédition ? Aller plus loin
Retrouvez ma série sur l’auto-édition – écrite en 2016 lors de l’auto-édition de Pouvoirs, mon premier roman. J’en ferai bientôt un update – notamment des plateformes et des nouvelles pratiques existantes – mais les bases sont dans cette série 🙂
Alors : pensez-vous avoir les qualités nécessaires pour vous autoéditer ? Avez-vous envie de vous lancer malgré tout ? Comment comptez-vous vous former ? Quelles étapes allez-vous déléguer ?
Dites-moi tout en commentaires, je suis curieuse !
Marièke