En ce début du mois de mai, je débute une série qui va nous occuper tout le mois et plus précisément jusqu’au vendredi 10 juin, date de la publication de Pouvoirs, mon roman auto-édité.
En effet, après avoir un peu hésité à sauter le pas, j’ai décidé de m’auto-publier et de vous emmener avec moi. Enfin presque : je vous emmène au gré de mes recherches et de mes apprentissages. Au programme : des infos sur les différentes plateformes, sur la création de couverture, sur la promotion et bien plus encore (wow, le tease qui tue !). J’espère que cela sera de nature à vous intéresser !
Et pour commencer cette série, voici un point sur les différentes formes d’édition, entre édition à compte d’éditeur, édition à compte d’auteur et auto-édition.
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L’édition à compte d’éditeur
C’est la forme d’édition la plus connue.
Dans l’édition à compte d’éditeur, l’auteur soumet son manuscrit à une maison d’édition. Si celle-ci l’accepte, un contrat est signé entre l’auteur et l’éditeur. L’auteur cède ses droits de diffusion, d’exploitation et de représentation à l’éditeur contre une rémunération, la plupart du temps comprise entre 5 et 15% du prix de vente du livre. La maison d’édition prend en charge la mise en page du texte, la création de la couverture ou encore sa promotion.
Dans cette forme d’édition, c’est l’éditeur qui prend un risque financier.
Une alternative : l’édition collaborative
Pour éviter les risques financiers, plusieurs maisons d’édition demandent à l’auteur de leur prouver qu’ils seront capables de vendre leur roman à un certain nombre d’exemplaires. Dans la même vente, certaines maisons d’édition ont fait du crowdfunding (financement participatif contre cadeau) un outil pour déterminer quels livres elles vont vendre. La maison d’édition Ephell en est un exemple.
L’édition à compte d’auteur
Cette forme d’édition a été très en vogue dans les années 2000 et début 2010 mais j’ai l’impression qu’elle stagne aujourd’hui. Dans cette l’édition à compte d’auteur, la maison d’édition ne prend aucun risque économique quant à la réussite du livre qu’elle publie. En effet, c’est l’auteur qui gère la mise en page, la correction ou encore l’impression de son roman. La maison d’édition offre un cadre et propose des services supplémentaires payants (corrections, mise en page, couverture…). Le contrat demande en général à l’auteur d’acheter un certain nombre de livres.
Cette forme d’édition est souvent décriée car certaines maisons à compte d’auteur se jouent de l’enthousiasme des auteurs. En effet, alors qu’il est difficile d’être accepté par une maison d’édition à compte d’éditeur, il est assez facile d’être accepté par une maison à compte d’auteur puisqu’il n’y a pas vraiment de sélection. Or certaines maisons d’édition font croire aux auteurs qu’ils ont été sélectionnés afin de les pousser à signer avec eux.
Le deuxième point de méfiance concerne le contrat qui lie les auteurs aux maisons d’édition à compte d’auteur. En effet, si vous publiez votre oeuvre à compte d’auteur, un contrat d’exclusivité est signé pour une certaine durée (un ou deux ans). En d’autres termes, si une maison à compte d’éditeur est intéressée, vous ne pourrez pas facilement récupérer vos droits sur votre oeuvre.
L’auto-édition
Cette dernière forme d’édition est la plus récente. Elle s’est particulièrement développée avec l’essor du livre electronique ou e-book. Elle consiste pour les auteurs à rendre disponible leur roman par eux-mêmes, au format papier et/ou numérique. Pour cela, ils peuvent passer par un intermédiaire (Amazon et son programme Kindle direct publishing sont la solution la plus connue) ou réaliser eux-mêmes leur roman de A à Z et le vendre à travers leur site ou des salons. L’auto-édition est de plus en plus professionnalisée.
Les différences entre d’auto-publication et l’édition à compte d’auteur sont de trois sortes :
- L’auto-publication est gratuite — si on réalise un livre électronique.
- Le montant des droits d’auteurs sont beaucoup plus avantageux. Amazon prend 30% sur les livres électroniques de moins de 9,99€ et environ 70% sur les livres imprimés à la demande à travers son service Createspace. Dans l’édition à compte d’auteur, les pourcentages obtenus par les auteurs sont bien moindres.
- Il n’y a aucun contrat liant l’auteur et la plateforme à propos de ces contenus (sauf contrat spécifique). L’auteur peut retirer son texte à tout moment.
Le récap des différentes formes d’édition
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A vos questions !
À l’occasion de ce mois destiné à l’auto-édition, je vous propose de me poser toutes les questions qui vous passent par la tête à ce propos. Je pense (et j’espère) que la plupart d’entre elles trouveront leurs réponses au sein des articles que je publierai, mais celles qui n’auront pas de réponses et/ou qui seront les plus posées seront spécifiquement traitées dans les newsletters de Mécanismes d’Histoires.
Aussi, n’hésitez pas à poser vos questions dans les commentaires de cet article ou via le formulaire de contact.
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A vendredi ! Je vous présenterai mon rétro-planning, soit toutes les étapes par lesquelles je suis passée pour auto-éditer mon roman.
Marièke
Crédit image : Un ordi, du café et un carnet : voici mes accessoires d’écriture préférés 🙂 (Unsplash, By Lauren Mancke CC0)
16 comments
Bonjour ! Je suis très intéressée par l’auto-édition et je pense que je vais suivre tes chroniques avec attention. Merci d’y accorder plusieurs articles !
Je vois que tu parles surtout d’Amazon. Mais serait-il possible d’avoir un aperçu de sites plus indépendants comme The Book Edition (je mentionne celui-là car je l’ai vu utilisé par une bloggueuse).
Je trouves les pratiques commerciales d’Amazon odieuses et ça ne m’intéresse pas de partager des droits d’auteurs avec cette firme…
Peut-être l’as-tu déjà prévu d’ailleurs.
Merci !
Pidiaime
Contente que cela t’intéresse.
Je vais effectivement essayer de parler d’outils alternatifs et développer ensuite plus spécifiquement ce que j’ai choisi : j’ai pris la décision de publier sur Amazon, Kobo et sur Lulu pour la version papier.
Merci pour cette série d’articles! Pour le moment, aucune question ne me vient en tête, mais je te lirai avec attention! 🙂
Très intéressant ! On peut passer aussi par un imprimeur pour s’autopublier. Ce qui suppose de trouver aussi un graphiste pour la couverture, corriger le texte, mettre en page pour l’imprimeur. J’aimerais bien avoir des tuyaux pour tout ça.
Je note ! Je vais effectivement parler des alternatives pour s’auto-publier au format papier. L’imprimeur n’est, il me semble, pas le souci principal : c’est plutôt la diffusion. En faisant le choix d’imprimer ses propres romans, il faut aller à des salons, avoir un site e-commerce pour les vendre, pouvoir les stocker… Il peut-être plus facile de passer par l’impression à la demande.
Je suis curieuse aussi de connaître les outils alternatifs à Amazon… Ceci dit, c’est la première plate-forme qui nous vient en tête en tant que lecteurs. Il faut donc parfois mettre ses scrupules de côté 🙂
Honnêtement, je ne partage pas trop vos scrupules envers Amazon. Pour les auteurs, c’est clairement un outil intéressant. Quel éditeur propose à l’auteur un pourcentage de 70% sur ses livres ? 🙂 L’avantage d’Amazon est qu’il remet un peu en question l’ancien système d’édition : je ne dis pas qu’il ne faut plus d’éditeur ! Loin de là ! Mais un système où auteur, éditeur et diffuseur auraient des revenus équilibrés me parle 🙂
(Après, c’est clair qu’Amazon a d’autres défauts, que c’est une machine énorme et tout, et tout !)
[…] vous avez pu retrouver des articles sur l’autoédition, sur le blog d’Aude Réco et sur Mécanismes d’histoire. (En parlant de ça, retrouvez-moi aussi sur le blog d’Aude […]
Bonjour Marieke,
Je me permet de citer « En ce début du mois de mais, » . Ce serait plutôt le mois de Mai 🙂
C’est corrigé ! 😉
Bonjour Marieke,
Je farfouille ton site à mesure que les questions me viennent pour mon projet d’écriture…
Je commence à me pencher sur l’édition. D’où ma question sur à ton article : si on auto-édite son livre, admettons qu’il se vende bien sur support numérique, est-il possible qu’une maison d’édition veuille acheter nos droits pour une publication plus large? Peut-on mener les deux axes en parallèle? En gros, peut-on être auto-éditeur et être aussi client d’une maison d’édition?
Par avance, merci et belle journée! 😉
Bonjour,
Alors ça dépend vraiment des maisons d’édition. Je sais que les éditions City le font puisqu’une de mes lectrices / autrices, a eu la chance d’être repérée ainsi. Une fois que le livre est signé par la maison d’édition, par contre, l’auto-édition du roman s’arrête en général et il n’est plus diffusé que par la maison d’édition. Par contre, il est possibilité d’auto-éditer un roman et de signer chez une maison d’édition en parallèle pour un autre roman.
Coucou.Jai 19ans.suis sur mon premier roman.J’écris dans un cahier.Et merci pour tes conseils.??
Merci pour ton message 🙂
Bonjour,
Merci pour cet article !
Je suis une jeune auteur d’un conte illustré pour enfants, dans une démarche d’auto-édition et je suis à la recherche d’un distributeur qui accepterait mon ouvrage.
As-tu des conseils et astuces afin d’accélérer et ou faciliter ma recherche ?
Merci ! 🙂
Bonjour ! Merci pour ton message. Dans l’autoédition, il n’y a pas vraiment de notion d’acceptation de l’ouvrage (contrairement à l’édition classique). Je t’invite à lire ma série sur l’autoédition pour voir les différentes étapes 🙂