Au moment de mettre en page mon roman pour un rendu professionnel, j’ai pas mal galéré. Et pour cause : j’avais décidé de faire l’impasse 1) sur un correcteur typographique et 2) sur un infographiste. En plus, j’avais pour ambition de proposer mon livre au format papier et au format numérique à la fois sur Amazon (format .mobi) et Kobo (format .epub).
En recherchant des informations, j’ai trouvé pas mal de documents comportant les règles typographiques du français en général, mais peu d’informations sur la composition d’un livre numérique et au format papier. Aussi, j’ai décidé de rassembler tout ça dans un article, histoire de pouvoir tout retrouver facilement la prochaine fois. (Et pour vous faciliter la vie aussi : je suis sympa !)
Attention, article long 🙂
*****
Comment j’ai mis en forme mon texte
Que l’on décide de publier au format papier ou au format numérique, les règles orthographiques et typographiques sont identiques. Ce sont les règles qui définissent l’apparence de la langue française quelque soit le document. Aussi, j’ai commencé par « nettoyer » Pouvoirs de toutes ses coquilles orthographiques et typographiques avant de l’enregistrer sous le nom « Pouvoirs-OK.doc ».
Les règles de mise en page étant ensuite très différentes que l’on crée une mise en page pour le format papier ou numérique, j’ai enregistré plusieurs fois mon roman sous ses différentes mises en page :
- Pouvoirs-A5.doc
- Pouvoirs-kdp.doc
- Pouvoirs-kobo.doc
Chaque document est ensuite indépendant. Autrement dit, si je repérais une faute d’orthographe dans Pouvoirs-A5.doc, il fallait que j’aille la corriger dans Pouvoirs-Kdb.doc et dans Pouvoirs-kobo.doc.
>> Après avoir commencé ma mise en page sous Microsoft Word (d’où l’extension .doc), j’ai finalement fait la mise en page de l’ensemble de mes versions sur Pages de Mac. C’est un logiciel bien moins précis et avancé, mais il a l’avantage d’être assez simple et d’être gratuit pour qui possède un Mac (il est donné avec l’ordinateur).
Les règles orthographiques
Difficile de parler de l’ensemble des règles du français dans un article, vous en conviendrez. En plus, je ne suis pas la meilleure pour parler d’orthographe et de grammaire, je dois bien l’avouer. Je vais donc vous donner quelques astuces pour vous corriger et quelques sites bien intéressants pour vérifier une orthographe, une conjugaison ou encore une règle.
Connaissez-vous !
Si vous écrivez depuis longtemps, je pense que vous connaissez vos faiblesses. Par exemple, malgré tous mes efforts, la règle de l’accord du participe passé avec les auxiliaires être et avoir m’échappe toujours… Je sais que c’est ce que je dois regarder en premier lieu au moment de me corriger.
Vérifiez !
Même si vous êtes quasi convaincu que malgré prend un S, vérifiez… Il est de ces mots que l’on ne parvient pas à enregistrer et que l’on orthographie à chaque fois mal. Prenez le réflexe d’aller vérifier dans le dictionnaire dès que vous avez un doute 🙂 (Ce conseil vaut pour la phase de relecture orthographique : lorsque vous êtes en phase d’écriture, je vous conseille d’orthographier comme vous le sentez… vérifier chaque mot casserait votre élan.)
Ressources
- Un article sur les sites que j’utilise pour réviser mes textes
Les règles typographiques
Comme pour les règles orthographiques, il serait difficile de revenir sur toutes les règles typographiques du français. Je vais ici revenir sur les règles typo les plus amochées par les auteurs en général : la ponctuation et ses espaces et la ponctuation des dialogues. Si vous avez des doutes sur d’autres règles, n’hésitez pas à vous tourner vers les sites indiquées en ressources.
Espaces et ponctuation
Les règles concernant la ponctuation sont différentes que l’on écrive en français ou en anglais. Cela peut expliquer certaines erreur commises en français.
Il y a d’abord les signes de ponctuation qui sont collés au texte et prennent un espace ensuite : le point (.), la virgule (,) et les points de suspension(…).
Exemple : Il était une fois un prince qui vivait dans un château.
Les crochets, les accolades et les parenthèses fonctionnent différemment. Le crochet ouvert et la parenthèse ouverte sont précédés d’un espace et collés au texte qui suit. Le crochet fermé et la parenthèse fermée sont collés au texte qu’ils suivent et suivis d’un espace.
Exemple : John était beau (du moins c’est ce qu’on lui avait toujours dit) et il en était fier.
En français, tous les signes de ponctuation doubles (le point d’exclamation (!) est double car il est composé d’une barre et d’un point) sont précédés d’un espace insécable et suivi d’un espace lorsqu’ils sont entourés de texte : le point d’exclamation (!), le point d’interrogation (?), le point virgule (;) et les deux-points (:). C’est aussi le cas du tiret demi-cadratin utilisé pour intégrer une incise (–).
Exemple : Aïe ! Tu m’as fait mal ! Tu n’as pas vu que j’étais là ?
La règle est différente lorsque ces signes doubles sont suivis d’un autre élément de ponctuation. Le premier élément de ponctuation est précédé d’un espace, suivi du deuxième élément de ponctuation et un espace est ensuite ajouté.
Exemple : Je te déteste ! Pourquoi m’as-tu fait ça ?! Cela me fait tant de mal…
Il ne doit pas y avoir plus de trois signes de ponctuation collés les uns aux autres (en sachant que les points de suspension comptent pour un signe de ponctuation). Si cela arrive, vous devriez vous arranger pour l’éviter en transformant une phrase, par exemple.
Exemple : Les résultats du concours arrivèrent le lendemain matin mais j’avais promis de ne pas ouvrir l’enveloppe tant que ma mère ne serait pas rentrée du travail. Je trépignais en regardant l’enveloppe (aurais-je enfin, oui ou non, ce satané concours ?).
Les dialogues
Il y a deux écoles pour les dialogues – l’école des guillemets et l’école sans guillemet. Les deux sont correctes, mais encore faut-il ne pas les mélanger ! Une fois que vous en avez choisi une pour votre roman, tenez-vous y !
Attention ! Les tirets utilisés pour les dialogues ne sont ni le signe moins, ni les demi-cadratins que l’on utilise pour les incises. Ce sont des tirets cadratin aussi appelés tirets longs.
Caractère | Noms |
– | trait d’union, tiret court, tiret quart de cadratin |
– | tiret d’incise, tiret d’énumération tiret de liste, tiret moyen, tiret demi-cadratin |
— | tiret de dialogue, tiret long, tiret cadratin |
Les dialogues avec guillemets
« Bonjour, dit Jacques sur un ton guilleret en entrant dans la boulangerie.
— Bonjour ! » répondit Jean-Paul, le boulanger. Il était content de le voir : c’était un de ses clients les plus fidèles, mais un accident cardiaque l’avait récemment cloué au lit. En empaquetant une baguette à l’ancienne, il s’enquit de sa santé :
« Comment vas-tu ? Ta femme était foutrement inquiète !
— Rhoo ! Il faut toujours qu’elle en fasse des tonnes, ma Germaine ! » s’exclama Jacques en attrapant la baguette.
— 1 euro 15, » fit Jean-Paul plus par habitude que par nécessité : son client avait déjà préparé la monnaie.
Jacques glissa les pièces dans le cendrier qui servait de réceptacle depuis des années et sortit de la boulangerie après qu’ils eurent échangé les formules de politesse habituelles.
Dans les dialogues avec guillemets, les guillemets servent à délimiter les éléments parlés du dialogue, tandis que le tiret marque le changement de locuteur. Notez qu’il n’y a pas de majuscule sur les incises après la fermeture des guillemets (et ce, même si votre correcteur orthographique insiste !).
Les dialogues sans guillemet
— Bonjour, dit Jacques sur un ton guilleret en entrant dans la boulangerie.
— Bonjour ! répondit Jean-Paul, le boulanger. Il était content de le voir : c’était un de ses clients les plus fidèles, mais un accident cardiaque l’avait récemment cloué au lit. En empaquetant une baguette à l’ancienne, il s’enquit de sa santé :
— Comment vas-tu ? Ta femme était foutrement inquiète !
— Rhoo ! Il faut toujours qu’elle en fasse des tonnes, ma Germaine ! s’exclama Jacques en attrapant la baguette.
— 1 euro 15, fit Jean-Paul plus par habitude que par nécessité : son client avait déjà préparé la monnaie.
Jacques glissa les pièces dans le cendrier qui servait de réceptacle depuis des années et sortit de la boulangerie après qu’ils eurent échangé les formules de politesse habituelles.
Ici, les tirets marquent le début du dialogue et le changement de locuteur.
Ressources
- Le site La-ponctuation.com revient sur toutes les questions que vous pouvez vous poser sur les règles de la ponctuation.
Les règles de mise en page d’un roman
Lectrice sur papier et liseuse depuis un bon petit moment maintenant, j’avais des connaissances assez basiques en mise en page. L’atelier « Publier son roman sur KDP » que j’ai pu suivre lors du salon Livre Paris fin mars m’a permis de rafraîchir tout ça 🙂
Mettre en page son livre papier
Si vous vous préparez à auto-éditer votre livre, pensez à regarder plusieurs livres pour voir comment ils sont faits. N’hésitez pas à en imiter les grands principes de mise en page.
Mise en forme du texte :
- Il est préférable de choisir des polices classiques avec sérif. Les polices recommandées sont Garamond en 13 ou Times New Roman en 12 points (la police Garamond est plus petite que la police Times New Roman)
- Il faut un interligne de 1
- Chaque paragraphe doit commencer par un retrait de 0,5 cm
- Il faut justifier le texte et il faut donc autoriser votre traitement de texte à inclure des césures (traits d’union qui coupent les mots en fin de ligne) afin que les espaces entre les mots soient réguliers
- Il faut utiliser les feuilles de style (je vous ferai un tutoriel sur cette thématique)
Mise en forme du livre :
- Il faut ajouter des numéros de page (centrés ou dans les coins extérieurs)
- Les premières pages intérieures sont blanches, sans espace, sans numéro de page
- Il est mieux de commencer chaque chapitre sur une page impaire
- Il faut mettre une table des matières
Images du livre :
- Les images peuvent être insérées comme bon vous semble : elles peuvent être alignées à gauche, à droite ou au centre, comme chaque paragraphe de texte, ou encore directement collées au milieu du texte. Pour un fichier PDF léger, utilisez de préférence les formats d’image PNG, JPEG, SVG et GIF et une qualité de 300 DPI.
- Le format PDF prend en charge les tableaux.
Format :
- Il est intéressant d’enregistrer son document au format PDF une fois terminé : la mise en page ne bougera pas.
Mettre en page son livre numérique pour liseuse
Les livres numériques destinés à être lus par une liseuse comportent des spécificités. C’est pourquoi ils ne sont pas mis en forme de la même manière que les livres au format papier. Il y a des différences entre les livres publiés au format ePub (pour Kobo, notamment) et les livres publiés au format mobi (pour Amazon).
Modification du texte :
- Il est intéressant d’inscrire « FIN » à la fin de son texte pour permettre au lecteur de savoir où il se trouve (les liseuses indiquent le pourcentage d’avancement du livre mais le lecteur peut tout de même être surpris… Et ce d’autant plus si vous décidez de faire une fin assez abrupte).
Mise en forme du texte :
- La police n’est pas importante : le lecteur aura la possibilité de la changer sur sa liseuse.
- Il faut un interligne de 1
- Chaque paragraphe doit commencer par un retrait de 0,5 cm
- Il faut justifier le texte mais il ne faut pas mettre de césure (traits d’union qui coupent les mots en fin de ligne).
- Il faut utiliser les feuilles de style
Mise en forme du livre :
- Il faut laisser les marges par défaut du format A4 de votre logiciel de traitement de texte
- Il faut enlever les numéros de page
- Il ne faut pas laisser de page blanche
- Il faut séparer les débuts de chapitre des paragraphes de texte en insérant un saut de page (et non en tapant de façon répétée sur Entrée ou Espace)
- Il n’est pas nécessaire de mettre une table des matières. Si vous tenez à en mettre une, n’utilisez pas celle qui est générée automatiquement par votre traitement de texte (elle ajoute des numéros de page) : préférez créer des liens internes vers vos différents chapitres.
Images du livre :
- Les images doivent suivre le texte et non être intégrées dans le texte. Elles peuvent être alignées à gauche, à droite ou au centre, comme chaque paragraphe de texte. La plateforme Kindle accepte les formats d’image GIF, BMP, JPEG, PNG non transparent et SVG (graphique vectoriel adaptable). Leur qualité doit être de 300 DPI au moins. Au format ePub, les formats d’image acceptés sont PNG, JPEG, SVG et GIF.
- Le format mobi (pour la Kindle) prend en charge les tableaux ce qui n’est pas le cas de la liseuse Kobo et du langage ePub. En ePub, pensez à transformer tous vos tableaux en images.
- Au format ePub pour la Kobo : Il faut ajouter, en première page du livre, l’image de la couverture du livre.
Format :
- Pour importer votre livre sur une plateforme comme Kobo ou KDP, assurez-vous bien que votre fichier n’est pas trop lourd. La limite tourne autour de 1Mo. Il pourra donc être nécessaire de rétrécir vos images et/ou leur qualité.
- Il est intéressant d’enregistrer son document au format DOC une fois terminé : vous pourrez ainsi l’importer dans les convertisseurs des différentes plateformes qui s’en occuperont.
Mettre en page son livre numérique pour tablette
Si vous avez pour ambition de vendre votre livre au format numérique sur tablette, vous devrez privilégier le format PDF. La mise en page sera à cheval entre la mise en forme d’un livre papier et celle d’un livre numérique.
Mise en forme du texte :
- Il est préférable de choisir des polices classiques avec sérif. Les polices recommandées sont Garamond en 13 ou Times New Roman en 12 points (la police Garamond est plus petite que la police Times New Roman)
- Il faut un interligne de 1.
- Chaque paragraphe doit commencer par un retrait de 0,5 cm
- Il faut justifier le texte et il faut donc autoriser votre traitement de texte à inclure des césures (traits d’union qui coupent les mots en fin de ligne) afin que les espaces entre les mots soient réguliers
- Mon conseil : utilisez les feuilles de style, vous gagnerez du temps !
Mise en forme du livre :
- Il faut travailler à partir d’une page de taille A5. Optez pour les marges classiques proposées par votre logiciel de traitement de texte.
- Il faut ajouter des numéros de page (centrés ou dans les coins extérieurs)
- Il faut éviter de laisser des pages blanches
- Il faut mettre une table des matières générée automatiquement par le traitement de texte
Images du livre :
- Les images peuvent être insérées comme bon vous semble : elles peuvent être alignées à gauche, à droite ou au centre, comme chaque paragraphe de texte, ou encore directement collées au milieu du texte. Pour un fichier PDF léger, utilisez de préférence les formats d’image PNG, JPEG, SVG et GIF et une qualité de 300 DPI.
- Le format PDF prend en charge les tableaux.
- Pour une jolie mise en page, n’hésitez pas à ajouter, en première page du livre, l’image de la couverture du livre.
Format :
- Il est intéressant d’enregistrer son document au format PDF une fois terminé : c’est ainsi que les tablettes le liront le mieux.
*****
J’espère que les éléments compris dans cet article vous seront aussi utiles qu’ils l’ont été pour moi. Je vous ferai dans les semaines à venir d’autres tutoriels sur la mise en ligne de vos textes sur les différentes plateformes d’auto-publication et sur la conversion au format ePub sans passer par une plateforme.
Désolée pour ceux que ces articles très techniques barbent. Les articles sur l’écriture, la vraie, reviendront mi-juin 🙂
Bonne semaine à tous et à vendredi,
Marièke
Crédit image : Un artisan sculpte de l’argile comme vous devriez sculpter votre livre avant l’auto-édition, par Alex Jones. (Unsplash, CC0)
9 comments
Encore un excellent article, bravo ! Je m’interroge cependant sur l’intérêt de faire une version spéciale tablette : ça reste du format ebook, non, normalement le format s’adapte tout seul au format de la liseuse/tablette/tel… ?
Sinon, petite précision de vocabulaire : en typo, « espace » est féminin, on dit « une espace » 🙂
Et pour pinailler, les signes de ponctuation doubles sont précédés d’une espace insécable et suivi d’une espace simple (en pinaillant encore plus :p ces espaces insécables sont normalement des espaces quart de cadratin, c’est à dire plus courtes que les espaces normales).
L’intérêt du format PDF pour la tablette est que, pour lire le format ePub, il faut avoir une application. Alors que le format PDF se lit seul, sans application. En plus, le format PDF permet de créer des documents beaucoup plus sympas (par rapport à l’ePub) 🙂
C’est vrai que j’ai oublié de mentionner l’espace insécable avant les points de ponctuation doubles. Il faut que je l’ajoute. C’est très important, surtout pour la mise en page des ebooks (l’espace insécable évitera que vous ayez un point d’exclamation qui se balade tout seul dans la page…).
Bravo bel article ! Pour la ponctuation tu as tout à fait raison, c’est ardu. Je me fie beaucoup à Antidote pour corriger ?.
Je prépare un auto-correcteur de ponctuation fr d’ailleurs ?.
A bientôt,
Jok
Merci pour cet article, encore une fois, riche en informations pertinentes!
Juste une petite correction quant au dialogue avec tiret cadratin. Selon le site http://leseditionsmuffins.big-forum.net/t114-la-typographie-du-dialogue, pour éviter toute confusion au lecteur, une incise de narration plus longue devrait plutôt s’écrire :
— 1 euro 15, fit Jean-Paul plus par habitude que par nécessité : son client avait déjà préparé la monnaie.
Jacques les glissa dans le cendrier qui servait de réceptacle depuis des années et sortit de la boulangerie après qu’ils eurent échangé les formules de politesse habituelles.
🙂
Oui, c’et vrai, j’ai oublié le saut de ligne ! Corrigé !
Merci pour cet article, et pour l’ensemble du blog que j’ai découvert il y a deux ou trois jours. Ça donne envie d’écrire, mais ce sera pour plus tard dans mon cas. Merci d’être aussi précise et généreuse en articles intéressants !
Je profite de cet article pour mentionner une utilisation très pratique du clavier sous Linux qui permet d’avoir certains caractères qu’on n’a pas habituellement ou difficilement sur Windows/Mac, tant pour le français que pour d’autres langues européennes, et pour toutes les applications (terminal, gestionnaire de fichier, traitement de texte…)
En premier lieu, il faut configurer son système avec le clavier « français (variante) ».
C’est à partir de maintenant que c’est très pratique, car on peut utiliser toutes les majuscules avec diacritique, les différents tirets, l’espace insécable, et bien d’autres.
Du côté de nos amis les lettres, avoir une majuscule avec diacritique est simple comme bonjour : il faut utiliser la touche de verrouillage des majuscules (pas la simple touche maj !) puis choisir le lettre voulue (avec sa combinaison éventuelle pour le tréma ou le circonflexe). Exemple : ÉÈÇÀÔ.
Restons avec la charmante compagnie des lettres, pour voir comment entrer au clavier les lettres spéciales comme celles-ci : œ, æ, ß, ð, ŀl, etc. Rien de plus simple encore, car il suffit de prendre la touche « Alt Gr » et de choisir la lettre « logiquement » concerné. Ainsi, pour les ß allemand, il suffit de faire Alt Gr + s, pour le œ français, C’est Alt Gr + o, pour le l géminé catalan, C’est Alt Gr + l et on ajoute un l ensuite, etc. Bien sûr, l’astuce précédente fonctionne encore : Œ, Æ, ĿL, ß, Ð, À et même avec la touche Maj normale.
Voyons maintenant les amis des lettres, les caractères de ponctuation. L’espace insécable se fait avec Alt Gr + Maj + Espace. Les différents tirets s’obtiennent avec Alt Gr + Maj + 4 — Alt Gr + Maj + 5 – et Alt Gr + Maj + 6 ‑, mais attention, les 4, 5 et 6 sont ceux de la partie centrale, et non pas ceux du pavé numérique. Les « « » et « » » apparaissent avec Alt Gr + w et Alt Gr + x. La véritable apostrophe française s’obtient avec Alt Gr + g ’.
C’est une présentation rapide, mais pour les curieuses et les curieux, voici ce que j’obtiens encore simplement avec cette configuration du clavier : ǎą¹²³â €þÿõó≤≥“”© ®×¿⋅÷¡−
J’espère que ce sera utile pour quelques-un(e)s !
Merci pour ce petit cours Linux qui servira certainement aux utilisateurs 😉
Belle année à vous !
Ton article est tellement précieux ! Mille merci pour ce vrai dictionnaire <3
Merci 🙂