A l’occasion de l’ouverture de la saison des salons du Livre, je me suis dit qu’il pourrait être intéressant de voir l’autre côté – celui des organisateurs. J’ai donc passé un appel à témoignages et les organisateurs du festival Rue des livres à Rennes ont gentiment accepté de me répondre. C’est Anaïs Billard, directrice artistique, qui a pris la parole pour me présenter le festival qui a pour caractéristiques d’être généraliste et géré par une association.
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Le festival Rue des livres
| Le festival en quelques chiffres |
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| 10 ans de festival 2 jours : 18 – 19 mars 40 auteurs 50 exposants régionaux 7500 visiteurs + rencontres scolaires 80 bénévoles sur le weekend |
Pouvez-vous nous présenter le salon ?
Anaïs Billaud : Le Festival Rue des Livres est organisé les 18 et 19 mars prochain à Rennes par l’association éponyme. Il fête cette année ses 10 ans.
Quel était l’objectif du salon à l’origine ? Est-ce encore le même aujourd’hui ?
AB : Au départ, l’ambition de cette manifestation était de créer un événement populaire autour du livre. Il était organisé par une maison de quartier au nord de Rennes, dans un quartier populaire. Initialement, c’était surtout un salon. Aujourd’hui, on préfère parler d’un festival car outre cette partie salon avec des éditeurs régionaux, il y a toute une programmation de rencontres d’auteurs, d’ateliers pour les enfants, de lectures, d’ateliers d’écriture et de spectacles. L’objectif est de proposer différents chemins vers le livre, la lecture et l’écriture. Nous proposons aussi des actions tout au long de l’année. Le festival est un temps fort.
La politique et l’organisation du festival
Combien de personnes interviennent sur le festival ?
Derrière le festival Rue des livres, il y a une association composée de trois salariés (une coordinatrice générale, une médiatrice culturelle et une directrice artistique) et de nombreux bénévoles qui interviennent sur tous les événements de l’année et surtout sur le festival. Pendant le festival, ce sont près de 80 bénévoles qui s’activent pour la mise en place, la gestion de la buvette, l’organisation des navettes de la gare au salon pour accompagner les auteurs… Ces bénévoles sont vraiment importants : ce sont eux qui contribuent à la bonne ambiance et à l’atmosphère chaleureuse qui se dégage de notre salon.
Cela fait dix ans que vous existez. Cela a-t-il un impact sur votre gestion ?
Oui, il est de plus en plus facile de faire venir des auteurs. Entre eux, ils s’échangent les bonnes adresses et nous avons des retours très positifs sur notre festival, qui est plutôt apprécié par les auteurs. On a encore du travail mais les auteurs et les maisons d’édition nous connaissent bien désormais.
Quelle politique avez-vous envers les auto-édités ?
C’est une bonne question. Pour l’instant, nous avons fait le choix de ne pas accueillir les auto-édités. Nous avons pour politique de soutenir l’ensemble de la chaine du livre et les financements que nous recevons des différents acteurs sont dirigés dans ce sens. Or, soutenir les auto-édités revient à court-circuiter en partie le monde de l’édition. Nous nous posons forcément la question et envisageons notamment de mettre en place un comité de sélection… mais ce serait ouvrir une vanne impressionnante tant les auto-édités sont nombreux. La question est posée, elle est présente, mais nous n’y avons pas encore répondu nettement.
En plus
Infos pratiques
Découvrir le site web.
Entrée libre sauf pour les spectacles ayant lieu au musée.
Les Samedi 18 mars 2017 de 10h à 19h et dimanche 19 mars 2017 de 10h à 18h à la Halle sportive des Gayeulles.
Programme disponible en ligne par ici.
Trois manifestations qui m’intéressent en tant qu’autrice
Quand l’histoire devient un jeu littéraire – Samedi à 15h, Hall A
Atelier d’écriture animé par Marie-France Tirot – Samedi 16h-17h30 et Dimanche 10h30-12h, Hall d’accueil
Appidys ou comment proposer des livres numériques adaptés aux enfants dyslexiques – Samedi 11h-12h30 et Dimanche 14h-16h
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Le festival Rue des livres à Rennes est une manifestation littéraire portée par des valeurs associatives – bénévolat, financements publics, inscription dans un quartier populaire. Tous les salons et festivals ont leur propre politique : certains salons sont généralistes, d’autres axés sur un genre ou un public en particulier, d’autres vont chercher à mettre en avant une localité… Je trouve ces différents choix très intéressants et il est vrai qu’une atmosphère différente émane de chaque événement.
J’ai apprécié de faire ce premier interview qui m’a permis de comprendre un peu les fondements d’un salon du livre et je serai très intéressée par pousser plus loin la découverte, notamment en rejoignant les coulisses de l’organisation d’un salon. N’hésitez pas à me contacter si vous avez un salon près de Paris (mon lieu d’habitation). Je serai vraiment motivée par découvrir votre univers et votre fonctionnement quelques mois avant l’événement, pendant et après 🙂
Bon weekend à tous,
Marièke
Crédit image : Une partie de l’affiche du festival Rue des livres, dessinée et conçue par Séverine Lorant, Le Jardin Graphique.
