Concours littéraire et soumission de son manuscrit : comment gérer un échec

by Marièke

Bonjour à tous et désolée pour les aléas de ces derniers jours : les missions se sont bousculées au portillon et j’ai mal anticipé le truc par rapport au blog.

Vendredi 23 juin dernier, les résultats du concours du Mooc Draftquest auquel j’avais soumis mon roman Fille de femme tombaient. Mon roman n’était pas dans la liste des gagnants. Cela ne m’a pas énormément déçue, car je connaissais les imperfections de mon premier jet. Pourtant, au vu de l’attente générée par le concours et ses résultats, je me suis dit que certains devaient être un peu marqués par ce résultat. Plus largement, j’ai pensé à tous les auteurs qui ont soumis un manuscrit et qui l’ont vu être rejeté et je me suis dit que ça méritait un petit article d’espoir 🙂

Comment préparer un échec lors d’une soumission (à un éditeur, à un AT ou à un concours), comment gérer un échec et comment réagir : voilà les points que j’avais envie de discuter avec vous aujourd’hui.

Comment se préparer à l’échec ?

#1 Restez positif

D’une manière générale, je pense qu’il n’est pas sain d’anticiper un échec avant qu’il se produise. C’est comme penser au divorce alors que l’on est en train de se marier. Avoir peur d’échouer avant de faire quelque chose, c’est la meilleure façon de ne jamais rien faire. Aussi, je ne peux que vous encourager à rester positif et à faire la démarche de soumission du mieux que vous pouvez.

#2 Maximisez votre chance

Si la réponse positive à une soumission dépend bien souvent de nombreux critères que vous ne maîtrisez pas, évitez de vous éliminer dès la soumission en faisant au mieux l’ensemble des critères sur lesquels vous avez la main.

  • Respectez les consignes de soumission : Envoyez les documents demandés (premier chapitre, lettre d’accompagnement, synopsis…), formatez votre envoi dans la police et à la taille demandée…
  • Limitez les fautes d’orthographe au maximum : Tous les éditeurs et les jurys n’ont pas la même sensibilité aux fautes. Certains les acceptent, d’autres pas du tout. Si vous savez avoir un point faible sur le sujet, faites vous relire.
  • Respectez le sujet du concours / la ligne éditoriale de la maison d’édition : N’envoyez pas votre texte à tort et à travers. Chaque envoi (en réponse à un AT ou à une maison d’édition) doit être personnalisé. Vérifiez la ligne éditoriale, vérifiez les règles de soumission, trouvez la bonne adresse d’envoi sur le site internet, envoyez en papier si c’est ce qui est demandé…

Comment gérer un échec ?

Les résultats viennent de tomber, vous êtes déçu et c’est tout à fait normal. Voici quelques éléments pour mieux encaisser la réponse négative que vous avez reçu.

#1 Ayez conscience de l’ensemble des critères de sélection

Il y a de nombreux facteurs que vous ne maîtrisez pas lors d’une sélection au delà de la seule qualité de votre texte. Pour éviter de vous miner l’esprit, essayez de ne pas accorder trop d’importance aux choses que vous ne maîtrisez pas directement.
  • La concurrence : L’éditeur vient peut-être de lire trois romans catastrophiques et il est tellement dégoûté qu’il lit le vôtre sans y faire attention…
  • Le calendrier : Dans la pile de l’éditeur, il y a peut-être 25 bouquins géniaux et il n’a qu’un roman à publier cette année.
  • Le genre : Un livre au genre mal défini peut être recalé car il touche un public moins large / se range mal dans les collections de la maison d’édition
  • Le piston / les romans recommandés : Sans dire que l’éditeur s’intéresse uniquement aux romans qu’il reçoit par des amis, il n’est pas complètement impossible qu’il regarde avec un peu plus de clémence / d’intérêt un roman confié par un auteur recommandé par un auteur avec qui il travaille.
  • Les désaccords au sein des comités de lecture : Certaines grandes maisons d’édition – je parle ici de taille en nombre d’employés pas forcément en terme de qualité car je ne voudrais pas induire que les petites maisons d’édition sont moins qualitatives – font appel à des comités de lecture. Votre livre a peut-être passé une première sélection avant de venir buter sur la deuxième ou la troisième étape.

Et j’en passe…

#2 Sachez vous remettre en question

Soyons honnêtes. Plus que les conditions extérieures, il est aussi possible que votre texte n’ait pas plu. Sachez aussi vous remettre en question et vous demander ce que vous pourriez faire pour améliorer ce texte et améliorer les suivants.

  • Demander à l’éditeur qui vous a fait un retour : Ne répondez pas sous le coup de la déception : vous pourriez dire des choses que vous regretterez. Attendez quelques jours. Certains éditeurs font des fiches de lecture ou ont écrit quelques lignes sur les romans lus. Vous pouvez envoyer un petit mail pour demander les raisons pour lesquelles votre roman n’a pas été retenu. Attention tout de même : ce genre de question peut entraîner un retour douloureux pour votre ego d’auteur 😉

Comment réagir après un échec ?

Ok. Vous avez entre les mains un roman que personne n’a voulu publier – ou du moins, pas les éditeurs à qui vous avez soumis ce texte. Et maintenant, vous faites quoi ? Il n’y a pas énormément de solution 🙂

#1 Remettez-vous au travail

Si vous en avez cerné les défauts, retravaillez votre texte. Vous pourriez avoir de meilleurs retours lors d’une deuxième soumission.

Vous pouvez aussi vous lancer dans un autre roman. Si le premier texte n’a pas fonctionné, ce sera le deuxième. Et si le deuxième n’a pas fonctionné, ce sera le troisième. Et ainsi de suite. Continuez à écrire coûte que coûte.

N’oubliez pas : « Un écrivain professionnel est un amateur qui n’a pas abandonné. » – Richard Bach

#2 Publiez votre texte

Votre texte vous plaît comme tel et que vous croyez en l’histoire qu’il porte ? Je ne peux que vous encourager à auto-publier votre texte. Découvrez ma série sur le sujet et portez haut votre texte.

*****

J’espère que ces quelques mots vous feront le plus grand bien et je vous souhaite de continuer à écrire malgré tout. L’écriture est votre passion, un besoin, une envie. Ne laissez pas un « non » détruire ce plaisir 🙂

A vendredi,

Marièke

Crédit photo Un jour de travail à la maison, par Stil (Unsplash, CC0).

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9 comments

Elodye H. FREFWELL 28 juin 2017 - 8 h 50 min

Super article, plein d’espoir ! Ne jamais abandonner ! Merci 🙂

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Marièke 20 juillet 2017 - 22 h 06 min

Ne jamais abandonner, faire de son mieux et faire preuve de patience : les qualités de l’écrivain 😉

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Lina 28 juin 2017 - 12 h 45 min

Très bel article. J’aime beaucoup la citation et parfois écrire est comme une thérapie alors même si ce n’est qu’écrire pour un petit cercle d’amis fans … c’est déjà une victoire !

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Marièke 20 juillet 2017 - 22 h 08 min

Oui, j’ai repéré cette citation sur Pinterest : je l’ai trouvée très juste et je me suis dit que je devais vous la ressortir !

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HPM 29 juin 2017 - 10 h 40 min

Il y a tellement de maisons d’édition, tellement de concours et d’appels à textes qu’un échec n’est jamais définitif. Le manuscrit refusé peut devenir le brouillon d’un nouvel envoi et il aura peut-être plus de succès dans sa nouvelle vie !

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Marièke 20 juillet 2017 - 22 h 09 min

Oui !!! Et si ce n’est pas pour ce roman, ce sera pour un autre 😉

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Melgane 11 août 2017 - 18 h 20 min

Je pense que si on laisse un « non » nous faire arrêter d’écrire alors c’est que l’on n’avait pas vraiment envie/besoin d’écrire. En fait la question est « a-t-on besoin d’écrire ou a-t-on besoin d’une reconnaissance par la publication ? ». Je ne peux pas arrêter d’écrire, mais je peux accepter de ne pas être publiée 🙂

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Marièke 15 août 2017 - 9 h 32 min

Après, certaines personnes sont super sensibles et ont peu confiance en elle. Être capable de faire les choses parce qu’on les aime et parce qu’elles nous font du bien est déjà quelque chose qui demande une certaine dose de confiance en soi 😉

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Gentilheme 3 octobre 2017 - 15 h 55 min

Bonsoir, je viens de tomber sur votre blog, très intéressant, en cherchant les causes éventuelles d’un classement en second lors d’un concours littéraire. Il est question d’argent pour « valoriser l’ouvrage et pouvoir le représenter au mieux » . Est-ce une arnaque ? Qu’en pensez-vous ? Merci de me donner votre avis.

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