L’usage du point milieu dans l’écriture inclusive

by Marièke

Au lendemain de la journée internationale des droits des femmes, je me suis dit que je devais apporter ma petite pierre à l’édifice. J’ai donc décidé de parler de l’écriture inclusive (dont vous savez, si vous suivez régulièrement ce blog et ses réseaux sociaux, que je suis une ardente défenseuse) et surtout, de l’un de ses aspects les plus critiqués et les plus mal compris : le point milieu.

*****

Les règles de l’écriture inclusive

L’écriture inclusive consiste à inclure systématiquement le féminin dans la langue française afin de le rendre visible. Fini la règle « Le masculin l’emporte sur le féminin » ou le passage au masculin des métiers « à pouvoir » (« Madame le Ministre », « Madame le Maire »…).

Les règles de l’écriture inclusive sont :

  • Accorder en genre les noms de fonctions, grades, métiers et titres
  • User du féminin et du masculin, par la double flexion (elles et ils font), l’épicène (mot qui n’est pas marqué du point de vue du genre grammatical et peut être employé au masculin et au féminin sans variation de forme) ou le point milieu
  • Ne plus mettre de majuscule de prestige à « Homme » (et parler d' »humain » plutôt que d’homme » pour qualifier l’ensemble de l’espèce humaine)

Si certaines de ces règles paraissent aisées à appliquer (bien que pas toujours évidentes, je pense notamment au terme autrice que j’utilise sur ce blog non sans questionnements de votre part), d’autres sont plus difficiles à mettre en oeuvre. Je pense notamment au point milieu, très décrié.

Ce dernier, qualifié de « moche », hache la lecture et je comprends qu’il puisse déranger les textes littéraires et poétiques. Pour les autres textes, comme pour les articles, par exemple, je le trouve intéressant pour abréger certaines expressions tout en incluant hommes et femmes dans les textes. Cependant, il est difficile à placer correctement et j’ai pensé qu’il pourrait être nécessaire de faire des recherches sur son usage.

L’usage du point milieu

Le point médian, ou point milieu, est un signe typographique semblable au point mais placé au-dessus de la ligne de base.  Dans nombre d’écritures antiques, il servait à séparer les mots, avant l’adoption de l’espace. S’il a disparu longtemps en langue française, au point d’être absent des claviers des machines à écrire et des ordinateurs, il est présent dans plusieurs langues en tant que signe de ponctuation, diacritique ou typographique.

L’usage du point milieu dans l’écriture inclusive

Il a récemment retrouvé un usage dans l’écriture inclusive. Dans cette écriture, il permet d’inclure les formes féminine et masculine dans un même terme. Ainsi, l’expression « les employés et les employées » peut s’écrire « les employé·e·s ». De même, il est possible d’écrire « Des élèves appliqué·e·s » pour signaler la présence de filles et de garçons dans une audience.

Les règles de l’utilisation du point milieu

C’est bien joli tout ça, mais cela ne nous dit pas comment utiliser le point milieu. Comment couper les mots avec le point milieu ? Pour vous (et pour moi, à l’occasion), j’ai donc fait quelques recherches.

Le caractère Point milieu

Le point milieu est obtenu :

  • Sur Mac OS X en appuyant simultanément sur ⌥ alt + ⇧ maj + F (pour les claviers français et belge) // en appuyant simultanément sur ⌥ alt + ⇧ maj + H (pour les claviers espagnol, canadien multilingue ou suisse français ) // en appuyant simultanément sur ⌥ alt + ⇧ maj + 9 (pour les claviers anglais britannique, canadien anglais ou allemand)
  • Avec Windows en utilisant les combinaisons suivantes : Alt+0183  ou Alt+00B7
  • Sur Bépo en appuyant simultanément sur Alt Gr + ⇧ maj + .

Composer les mots avec le Point milieu

Racine du mot + suffixe masculin + point milieu + suffixe féminin

On ajoutera un point milieu supplémentaire suivi d’un « s », si l’on veut indiquer le pluriel.

Quelques exemples :

  • Ce·tte
  • Celui·elle
  • Il·elle
  • Nombreux·ses
  • Retraité·e
  • Elu·e / Elu·e·s
  • Chef·fe
  • Intellectuel·le
  • Lycéen·ne
  • Programmeur·euse
  • Footballeur·euse
  • Ingénieur·e
  • Ambassadeur·rice
  • Auteur·rice
  • Créatif·ive

Aller plus loin

Pour aller plus loin sur ces questions, je vous invite à consulter le site Ecriture Inclusive, où il est possible de télécharger, contre la remise d’une adresse email, le manuel d’écriture inclusive, manuel qui développe l’ensemble des points évoqués dans cet article et présente une bibliographie sur le sujet.

*****

J’espère vraiment que ce petit article vous aura intéressé·e et que vous réfléchirez aux outils de l’écriture inclusive la prochaine fois que vous tripatouillerez votre clavier. Pour ma part, je m’essaye à cette écriture avec encore de jolies difficultés : il est très difficile de désapprendre des règles de grammaire apprises il y a des années 😉

A très vite,

Marièke

Crédit image : Des petits bloc-notes à pois par Jess Watters (Unsplash, CC0)

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53 comments

Lili 9 mars 2018 - 13 h 47 min

Merci ! J’aime bien le point médian mais je ne m’étais jamais renseignées sur ses usages formels. En général je ne l’utilise que pour insérer un E dans un mot, dans les autres cas je n’ose pas, je fais des développements ou des périphrases. Je vais probablement élargir mon usage désormais.

Reply
Marièke 18 mars 2018 - 15 h 25 min

J’avoue que j’ai eu l’idée de l’article lorsque je me suis retrouvée face à un problème d’écriture (mais où pouvait-on mettre ce fichu point ???). De façon générale, je privilégie aussi les périphrases pour éviter la surdose de points médians.

Reply
Clément 16 octobre 2019 - 0 h 30 min

Autant vous dire que je ne prendrai même pas la peine de poursuivre sur votre blogue, et que je ne le conseillerai pas à mon cercle de lecture.
Je ne cautionnerai pas le fait de défigurer le visage de notre belle langue, pour faire plaisir à trois hystériques en mal de reconnaissance.

Cordialement

Reply
Marièke 16 octobre 2019 - 19 h 15 min

Bonjour,
Autant je peux comprendre que l’écriture inclusive ne vous plaise pas, autant l’insulte me paraît légèrement exagérée (et votre « cordialement » légèrement déplacé).
Mon article n’avait rien d’hystérique : j’expliquais les usages et utilisations de ce point. Libre à vous de l’utiliser ou non. Et libre à vous de consulter mon blog ou non.

Reply
Flavie 28 juillet 2020 - 14 h 54 min

C’est une honte que vous ayez affaire à ce genre d’individu malpoli et mal léché à la misogynie intériorisée. Utiliser le mot hystérique est d’autant plus déplacé quand on sait qu’aujourd’hui l’écriture inclusive permet de ne plus laisser le féminin sur le carreau. Bravo pour votre réponse, je ne peux que respecter votre calme que je n’aurai pu tenir face à cet individu. Ceci dit, merci pour votre article, très utile et assez complet pour comprendre les bases de l’écriture inclusive.

Marièke 14 août 2020 - 17 h 43 min

Ahah, merci pour votre soutien.
Je suis malheureusement assez habituée à ce genre de message qui pope régulièrement – en commentaire de cet article ou en commentaire d’autres articles 😉 Je sais pourquoi j’ai cette démarche donc ça m’aide à ne pas m’agacer. Le pire dans ce mot « Hystérique » c’est que je fais hyper attention à ce que mes propos soient mesurés et pas extrémistes ou excluants !

Anais 9 mars 2018 - 19 h 25 min

Je trouve cette ecriture inclusive completement inepte ! On n’arrive meme plis à lire un texte correctement. Ca rajoute du bruit inutile sans compter que je doute vraiment que cela change grand chose à la condition de la femme. Par contre sur le français ca va faire des ravages ….

Reply
Dan 21 avril 2018 - 1 h 35 min

Je vais tout à fait dans le même sens, et plus encore, je crois sincèrement que là n’est pas le vrai combat pour une égalité de toutes les personnes ne voulant pas « rentrer dans une case ». (De plus, ma longue expérience de Tetris m’ a enseigné que lorsque l’on réussit à entrer dans la case, on disparaît…

Reply
Marièke 9 juin 2018 - 16 h 32 min

« là n’est pas le vrai combat pour une égalité de toutes les personnes ne voulant pas « rentrer dans une case ». »
Malheureusement, il y a trop de personnes qui parlent à la place des autres… En tant que femme, l’égalité homme-femme est un sujet qui m’intéresse et je cherche à y apporter des réponses. Bien sûr, ce n’est pas la seule réponse à y apporter, mais je suis sur un blog sur l’écriture, alors j’apporte ma petite pierre à l’édifice. Je n’oblige personne à adopter cette écriture. Je donne des outils pour mieux comprendre son utilisation et les raisons de son existence. Je vous laisse faire ce qui vous paraît le mieux.

Reply
Jessica 12 mars 2018 - 7 h 43 min

Je pense que l’écriture inclusive est une fausse bonne idée. Elle rajoute une difficulté supplémentaire à une génération qui pêche déjà à écrire correctement. J’ai fait lire un texte à mon fils de 7 ans et demi, avec cette écriture, il a complètement paniqué alors qu’il a un bon niveau de lecture. Cela part d’un noble combat mais il y a bien mieux à faire pour l’égalité hommes-femmes .

Reply
Marièke 18 mars 2018 - 15 h 21 min

Il est assez faux de penser que les générations d’aujourd’hui écrivent moins bien. C’est surtout qu’elles écrivent plus et que tout ce qu’elles écrivent est mis en avant (sur internet et les réseaux sociaux, notamment). C’est normal d’être inquiété par quelque chose que l’on ne connait pas : si on me met des signes chinois et qu’on me demande de lire, je vais paniquer… en expliquant et en s’habituant à rencontrer cette écriture au quotidien, nous serons capables d’appendre. Concernant les autres combats pour l’égalité, je crois qu’elle devrait s’appliquer à l’ensemble des secteurs (et donc à l’écriture) et non seulement aux secteurs qui nous semblent pratiques.

Reply
Marie Andrée RINCK 17 mars 2018 - 11 h 50 min

Bonjour,
du même avis que les précédents commentaires. J’ai 67 ans et le masculin qui l’emporte sur le féminin ne m’a jamais dérangé, pourtant je me décris plutôt comme une féministe. Tout cela me semble être du discours de femmes déséquilibrées, qui ont absolument besoin de ce combat pour se donner l’impression d’exister ! J’existe sans celà et facilement et joliment ! C’est comme le terme « autrice » que vous utilisez mais comme je le sens moche à l’oreille, à mes yeux. Moi cela ne me dérange pas du tout d’être auteur et sans e ! Tout ça c’est de la poudre aux yeux, les vrais combats sont ailleurs, c’est une hystérie de ceux qui ont tellement conscience de n’être rien qu’en inventant cette idiotie, ils ont tout à coup l’impression d’être quelque chose, l’impression de se justifier, d’être enfin quelqu’un d’utile ! Franchement tout ce féminisme à outrance ne me montre qu’une chose : le bon sens a disparu. Bonne journée (autrement j’aime bien votre blog !

Reply
Marièke 18 mars 2018 - 14 h 32 min

Pour moi, c’est l’inverse. C’est parce que les femmes arrêteront d’être invisibles dans l’écriture et la langue française qu’on leur donnera plus de crédit et qu’on les payera plus. Ce n’est pas du féminisme à outrance que de demander l’égalité et un traitement identique que l’on soit femme ou homme. Que tu aies pu vivre correctement et que tu te sois habituée à cette inégalité est une chose, que l’on puisse demander à vivre mieux avec l’égalité n’est pas une « idiotie ». Tes mots sont très forts et très désagréables, en tant qu’auteur (puisque c’est ainsi que tu te définis) tu devrais te rendre compte de l’agressivité de ces mots.

Reply
Coral 18 mars 2018 - 18 h 20 min

Même si je le dirais différemment, je suis d’accord avec Marie Andrée sur le fond. Ce « combat » est idéologique et contre productif pour tout le monde. Quand vous écrivez en écriture inclusive pensez-vous aux étrangers qui apprennent le français et trouve déjà assez de complications dans notre langue? Cela est pareil pour les enfants. Rien ne prouve qu’ils écrivent plus et qu’ils écrivent mieux (il suffit de voir ce que Wattpad france par exemple contient de texte à une faute d’orthographe par mot…).
Cette idée ne vient en aucun cas au secours des vrais problèmes des femmes et parle une fois de plus en leur nom sans que la majorité n’ait rien demandé.
Auteur, femme et résidant à l’étranger (où des tas de gens apprennent encore le français par amour de cette langue), je n’écrirai pas en écriture inclusive mais en français tel qu’on me l’a appris et j’encourage les étrangers qui apprennent le français à ne pas se laisser abuser par cette nouvelle mode idéologique.
Merci cependant pour cet article qui a au moins le mérite de soulever le débat 😉

Reply
Marièke 22 mars 2018 - 18 h 21 min

Le français est effectivement une langue compliquée. Mais c’est aussi une langue sexiste et je ne trouve pas illogique de se pencher sur cette question. L’écriture inclusive apporte une réponse à cette limite. Le français évolue depuis toujours, pourquoi n’évoluerait-il plus ? C’est en restant figé qu’il sera abandonné au profit d’autres langues plus usitées / plus justes / plus simples.
Je n’oblige personne à adopter cette écriture. Je donne des outils pour mieux comprendre son utilisation et les raisons de son existence. Je vous laisse faire ce qui vous paraît le mieux par rapport à vos combats / vos valeurs 🙂

Reply
Alexiane Th. 19 mars 2018 - 10 h 14 min

Je pense que Marièke a bien résumé ce que je pense moi-même, malgré que je ne sois pas pour tous les points de l’écriture inclusive par souci d’esthétique ou de sonorité. Mais c’est parce que c’est différent, casse à nouveau les codes et ne m’est pas familier.
Il n’y a pas eu d’étalage de « féminisme à outrance ». Je suis fatiguée aussi de certaines houles qui hurlent au scandale pour tout et pour rien quand d’autres choses valent la peine de s’y attarder et de se battre pour l’égalité des genres, comme je suis fatiguée par les réactions trop vives quand une bonne thématique est abordée pour cet équilibre humain.
Cet article est très intéressant ; chacun est libre de l’interpréter comme il le souhaite, d’y adhérer ou non tant que c’est fait avec diplomatie et cordialité.

Dans tous les cas, merci Marièke. Grâce à ces explications, je me sens un peu plus riche.

Reply
Merry 12 juillet 2019 - 21 h 44 min

Je suis d’accord avec toi, Marie, cette écriture est horrible. De plus, il n’y a pas de féminin et de masculin, mais le neutre (qui, au cours de l’évolution du français, s’est confondu avec le masculin) et le féminin. On aurait mieux fait de garder les trois genres, comme le font encore certaines langues. Il n’y aurait pas de débat idiot. Surtout, que je ne vois pas où est le problème. Il y a quantité de mot féminin qui désignent des hommes et je n’ai jamais entendu de revendication de leur part.
Quand on lit, on lit des groupes de mots, dès que l’on voit des aberration dans ce genre, l’œil tique et on ralentie la lecture.
Par contre, Marie, je ne suis pas du tout d’accord avec toi sur le terme autrice. Certains employent le terme auteure, et là, oui, que c’est horrible, Ça n’a aucun sens: le mot auteur ne peut pas faire auteure au féminin. Tout comme acteur ne fait pas acteure! Le féminin d’auteur ne peut pas être autre chose qu’autrice. Il est impossible qu’il en soit différemment.
Il y a le même souci avec plein d’autres mots:
Professeur ne fait pas professeure (beurk) mais professoresse, tout comme docteur fait doctoresse.
Entrepreneur ne fait pas entrepreneure, mais entrepreneuse (et tant pis si on y a donné un connotation d’un tout autre ordre, il nous appartient de faire en sorte que ça change).

Reply
Marièke 20 août 2019 - 8 h 38 min

Mmm. J’écris depuis un an environ en écriture inclusive sur ce blog.
Sur un article de 1000 mots, il doit y avoir en moyenne deux-trois usages du point milieu.
C’est vrai, ça me semble être un sacrifice absolument horrible pour faire apparaître les femmes dans la langue française.
Je reste ouverte aux autres propositions pour rendre la langue française moins sexiste et pour que le neutre – la norme – ne soit pas le masculin. Quelles sont vos propositions ?

Reply
RomaneDeJoriis 20 août 2019 - 10 h 02 min

Exuse-moi de cette longue absence sur wordpress (j’avais fait un blog mais je ne l’ai jamais alimenté alors j’ai un peu perdu pieds ici.)
Je suis de Suisse et le langage épicène (qui sont bien de l’ordre de la typographie et non de la grammaire attention ! Mes base je les ai apprises durant mon apprentissage de secrétaire dans les cours de traitement de texte) est en vigueur depuis le début des années 1990 (1993-1994 ?) et votre débat à la con est en train de tout remettre en cause sa pertinence…. on ne vous remercie pas pour ça.

Le débat que j’ai bossé en cours, et qui est souvent cité pour nous, c’est le document officiel de la chancellerie fédérale (comme on a pas d’académie française, la chancellerie joue ce rôle) : https://www.bk.admin.ch/bk/fr/home/documentation/langues/aides-redaction-et-traduction/guide-de-formulation-non-sexiste.html

Sinon pour écrire moins sexiste (bien que je pense que le masculin n’existe pas vraiment car c’est un neutre) je peux te recommander l’accord de proximité.
Par exemple : les garçons et les filles gentilles ont le droit à un gâteau. (là gentil est accordé avec le genre du dernier mot de la liste car il est plus proche de « fille » que de « garçons.
Sinon tu as le classique du : je mets le genre en fonction de qui est plus nombreux dans le groupe cité.
Par exemple : « trois filles et un garçon » devient « elles » car il y a plus de filles que de garçons.

ce sont des exemples que j’ai appris à l’école donc c’est étonnant que vous en France vous ne l’ayez pas (on étudie tout de même les règles de l’académie française)

Reply
Marièke 21 août 2019 - 8 h 09 min

La règle de proximité on ne l’a pas : « c’est le masculin qui l’emporte toujours », voilà notre règle à nous 😉 (Donc j’ai un peu de mal à voir le masculin comme neutre…).
Du coup, je vais regarder ton doc pour essayer de comprendre. Après l’écriture inclusive, ce n’est pas le langage épicène, c’est encore autre chose. D’où je pense les différences 🙂

RomaneDeJoriis 20 août 2019 - 10 h 12 min

Pour revenir à un autre détail sur le langage épicène : le principe n’est que l’addition du masculin et du féminin. rien de plus.
Ceux qui s’attendent à un neutre seront vite déçu.

Reply
Marièke 21 août 2019 - 8 h 13 min

J’entends. On peut cependant envisager de faire évoluer la langue française pour tendre vers plus d’égalité : donc pourquoi pas aller vers un neutre ? (Je ne dis pas ici que je suis pour ou contre, mais je suis curieuse de voir les évolutions de la langue).

ROMANEDEJORIIS 21 août 2019 - 8 h 19 min

je te laisse quand même une page sur la règle de proximité pour te faire une meilleure opinion : http://www.elianeviennot.fr/Langue-proxi.html.
On apprennait aussi que le masculin l’emportait, mais pas formulé de la même manière que chez vous : on disait qu’il l’emportait sur le féminin quand il perdait son masculin.
C’est la manière d’apprendre qui doit changer à mon sens… écrivant beaucoup avec des héroïnes, j’ai même fini par voir dans la langue française une langue bien plus féministe qu’il ne paraît (d’ailleurs, le féminin a sa propre forme, ce qui n’est pas le cas du masculin qui est quelconque). Je sais que si j’écrivais en anglais, je ne pourrais pas mettre en avant toute cette féminité de la même manière.

Langage épicène est le réel nom de l’écriture inclusive (d’ailleurs, ce dernier n’est dit qu’en France ce qui est en parti logique vu que c’est nouveau pour vous). En Suisse, en Belgique ou encore au Québec (là où vient l’écriture épicène), il se dit dit aussi formulation non sexiste, langage épicène, écriture épicène. mais les règles sont les mêmes.
Le document que je t’ai passé est recommandé par notre chancellerie fédérale, et révisé par les bureaux de l’égalité des cantons.

ROMANEDEJORIIS 21 août 2019 - 8 h 23 min

Le neutre existe déjà vu que le masculin en français a deux fonctions (par ordre d’importance) : le neutre, puis le masculin quand la forme féminine existe. C’est la présence du féminin qui le rend masculin.

Je ne suis pas sûre si tu saisis la nuance. Ce que je trouve dommage c’est que toute cette histoire péjore les autres pays francophones. On revient encore à l’égo-centrisme français

ROMANEDEJORIIS 21 août 2019 - 8 h 48 min

Excuse moi de revenir mais je ne comprends pas ce débat auteure-autrice en fait. Surtout que comment j’ai appris, c’est pas le même sens :

– tu es auteure d’un crime ;
– tu es autrice d’un roman / dictionnaire / oeuvre en général.

Du coup, c’est assez comique de lire : « je suis auteure » xD

Bourdin 19 mars 2018 - 15 h 00 min

Tout d’abord, je me permets de te dire que ton blog est intéressant et agréable. Comme l’immense majorité des lecteurs, je ne me base jamais sur le sexe de l’auteur pour apprécier son rendu. Cette vision qui croit que l’on donne moins de crédit à une femme est un mythe. Regarde les succès d’Harry Potter, Agatha Cristie, Françoise Bourdin etc…
Je vois bien que tu mélanges deux propos. La reconnaissance et surtout l’argent (l’inégalité). Ta logique est celui d’une mouvance extrémiste et jusqu’au-boutiste qui professe une écriture rétrograde pour acquérir un soi disant d’égalité. Crois tu que ça marchera ? Il n’y a malheureusement que toi pour imaginer que ton œuvre souffre d’une discrimination. Nous parlons bien d’une œuvre qui donne du plaisir et le lecteur ne se soucis pas que tu sois un homme ou une femme. Les exemples de succès féminin sont évidents et sans limite.
Je comprends parfaitement la réaction de Marie Andrée Rinck qui aura le mérite de donner le ton. En effet, je m’insurge également sur ce modèle d’écriture que l’Académie Française conteste fermement et que la majorité trouve nauséabond. J’espère que tu prendras conscience de l’erreur de cette vision par ces différentes remarques.
L’écriture est l’ouverture au monde. L’écriture inclusive en est la fermeture.

Reply
Marièke 22 mars 2018 - 18 h 16 min

Je ne vois pas en quoi montrer l’existence des femmes à l’écrit est un signe de fermeture.
« Cette vision qui croit que l’on donne moins de crédit à une femme est un mythe. » Ok. Donc parce que tu le dis c’est acté, sûr et vrai ? Il ne suffit pas de citer trois femmes qui ont eu du succès dans leur écriture pour supprimer toute trace d’inégalité entre les femmes et les hommes (malheureusement d’ailleurs).
Je crois qu’il nous sera difficile de tomber d’accord mais j’entends ton point de vue. Pas prête à reconnaître mon « erreur » cependant.

Reply
Emilie 12 février 2019 - 12 h 00 min

En parlant du succès d’Harry Potter, « J.K. Rowling » est un pseudo choisi par l’autrice (qui s’appelle Joanne) pour ne pas rendre visible le fait qu’elle est une femme et augmenter ses chances de succès. Ça en dit long sur l’égalité hommes-femmes en ce qui concerne la notoriété littéraire. Sinon Bourdin tu peux aussi regarder la liste des lauréats du prix Goncourt (j’aurais pu écrire lauréat·es mais pour le coup le masculin l’emporte réellement sur le féminin).

Reply
Marièke 23 février 2019 - 15 h 43 min

Merci pour ton point de vue et ton intervention Emilie. C’est fou à quel point l’écriture inclusive fait peur (comme si ajouter des droits aux uns en faisait perdre aux autres…). Effectivement, JK Rowling a fait ce choix pour se faire passer pour un homme, comme George Sand et Charlotte Brontë pour ne citer qu’elles.

Reply
Mathieu 5 avril 2018 - 9 h 18 min

Notre langue est genrée, nous devons faire avec. Si nous faisions preuve de simple pragmatisme, nous pourrions remplacer la règle du « masculin qui l’emporte sur le féminin » par une règle qui consiste à dire plutôt « le plus court l’emporte sur le plus long ». Le résultat serait le même, mais au moins nous arrêterions de toujours tout regarder par le prisme du genre qui continue de nous diviser, qui fait survivre le sexisme et qui détourne notre attention de véritables problèmes.

Reply
Marièke 9 juin 2018 - 16 h 52 min

« [arrêterons] de toujours tout regarder par le prisme du genre qui continue de nous diviser, qui fait survivre le sexisme et qui détourne notre attention de véritables problèmes. »
Oui. C’est beaucoup plus facile à dire (et à faire) quand on est un homme.

Reply
Mathilde 9 août 2018 - 13 h 54 min

Bonjour Marièke,
Merci pour cet article complet, qui ne servait qu’a nous instruire sur la façon d’utiliser le point du milieu, et qui à déclencher une foule de commentaire sexistes et n’ayant aucun rapport avec l’écriture en elle-même.
A croire que certains et certaines guettent ce genre d’article pour attaquer.

Encore merci

Reply
Marièke 18 août 2018 - 20 h 32 min

Bonjour Mathilde 🙂
Contente que cet article t’ait intéressé !
Je me suis rendue compte depuis que je suis passée à l’écriture inclusive sur ce blog que cette écriture est source de nombreuses interrogations, et souvent de remarques proches de l’agression… Je me dis que mon blog a le mérite de créer le débat sur la question et que le simple fait qu’il y ait débat fait avancer mes choses 😉

Reply
DeVoe 14 août 2018 - 20 h 38 min

« Prenant acte de la diffusion d’une « écriture inclusive » qui prétend s’imposer comme norme, l’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde. La multiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. On voit mal quel est l’objectif poursuivi et comment il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture – visuelle ou à voix haute – et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs.

Plus que toute autre institution, l’Académie française est sensible aux évolutions et aux innovations de la langue, puisqu’elle a pour mission de les codifier. En cette occasion, c’est moins en gardienne de la norme qu’en garante de l’avenir qu’elle lance un cri d’alarme : devant cette aberration « inclusive », la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures.

Il est déjà difficile d’acquérir une langue, qu’en sera-t-il si l’usage y ajoute des formes secondes et altérées ? Comment les générations à venir pourront-elles grandir en intimité avec notre patrimoine écrit ? Quant aux promesses de la francophonie, elles seront anéanties si la langue française s’empêche elle-même par ce redoublement de complexité, au bénéfice d’autres langues qui en tireront profit pour prévaloir sur la planète.  »

Adopté récemment à l’unanimité par l’académie. Ils résument très bien ce qu’est l’écriture inclusive.

Reply
Marièke 18 août 2018 - 20 h 49 min

Alors l’avis de l’Académie française, comment dire… L’Académie française, c’est 9 femmes dans l’Histoire, pour 732 immortels. Soit 1,22%. Donc il me semble difficile de laisser une telle institution juger le niveau de sexisme de la langue française.
Notre langue a toujours évolué, je ne vois pas pourquoi elle s’arrêterait aujourd’hui 🙂 C’est ce qui fait la force d’une langue, sa capacité à s’adapter aux besoins de ses utilisateur·trice·s.

Reply
DeJoriis 7 décembre 2018 - 9 h 43 min

Je suis tombée sur votre site écriture un peu par hasard, moi qui écris aussi.

Je trouve votre article intéressant, voire bien introduit et clair, mais… une bonne partie des exemples que tu donnes avec le point médiane sont en partie erronée. Je m’explique : le point médiane (ou tiret ou autre élément) ne sert pour une seul catégorie de mots : ceux dont le féminin peut être simplement rajouté à la forme de base, sans modification de la fin du mot. Ayant étudié l’écriture épicène à l’école (dans mon pays, elle est en vigueur depuis 1994 !), je ne peux m’empêcher de m’arracher les yeux quand je vois cette mauvaise utilisation de cette typographie.

Avec ta superbe introduction, je pensais enfin avoir trouvé quelqu’un qui avait compris les codes (car oui et vous l’expliquez très bien, cela ne se résume pas au point médiane) l’écriture épicène.

Reply
Marièke 2 janvier 2019 - 11 h 23 min

Bonjour !
De quel pays es-tu du coup ?
Pour comprendre les règles (assez peu diffusées en France et sur le web), j’ai consulté un guide écrit sur le sujet par une agence de com’ française (je l’ai mis en lien dans l’article).
N’hésite pas à m’envoyer par mail les règles grammaticales que tu as de ton côté pour que j’en prenne connaissance 🙂
Merci pour ton retour !

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Philippe PINEL 16 octobre 2019 - 21 h 23 min

Bonjour. L’invisibilisation des femmes dans notre langue en particulier, et notre culture en générale. Vaste sujet auquel je suis sensible. Pour comprendre ce qui fait mal, c’est quand même bien d’essayer. Alors je me suis amusé à écrire des histoires dans lesquelles les règles grammaticales de genres ne prévalent pas, ni lexicales d’ailleurs. C’est vrai, en peinture on fait ce que l’on veut ou presque, en sculpture pareil, la limite c’est la maitrise technique. A l’écrit ce devrait être pareil. Donc voilà, je me suis amusé à écrire au féminin stricte, c’est à dire que j’ai pondu plein de nouvelle (SF) dans lesquelles le masculin est absent, ou juste subsidiaire, rôles secondaires, faire valoir, éléments de décors…en terme d’écriture c’est un peu compliqué, en terme de concept c’est très facile, il suffit juste d’inverser les choses. Les femmes sont, les hommes ne sont pas…la plus part de mes textes d’obédience féministe ont été publiés, mais j’ai eu la joie secrète de me voir traité « d’intégriste féministe ». Juste un exemple, un laboratoire de recherche en biologie aquatique, 25 femmes, 2 hommes, met en évidence un élément fondamental de l’équilibre benthique au travers des échanges gazeux etc etc…..Dans la presse scientifique, on parle des chercheurs….pourquoi pas des chercheuses qui sont dix fois plus nombreuses? Perso, je n’aime pas l’écriture inclusive avec les points, je trouve ça pas joli, pas esthétique. En revanche, l’inversion de la prévalence de genre, je trouve ça cool. S’il y a plus de femmes, de filles, de féminin et ben on passe tout au féminin, écoles d’infirmières, d’institutrices, de sages-femmes. Et une femme qui écrit, est bien l’auteure ou l’autrice de sa production. Les femmes existent, non seulement il faut arrêter de les cacher, mais il faut absolument qu’elles deviennent visibles et audibles. Le point milieu est un minuscule outil de visibilité et de réflexion. Donc même si je le trouve pas joli, je suis complètement pour. On le supprimera quand on en aura plus besoin, mais c’est pas demain la veille. 🙂

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Marièke 1 décembre 2019 - 17 h 04 min

Bonjour et merci pour ton retour. Je comprends totalement que l’on puisse ne pas apprécier l’esthétique du point milieu mais comme toi, je ne sais pas trop quelle autre réponse à apporter à l’invisibilisation des femmes dans la langue française et dans la fiction. Je prépare un nouvel article sur le sujet…

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Candice 10 avril 2020 - 18 h 39 min

Bonjour Marièke, bonjour à toi lecteur·rice,
Récemment j’ai suivi une formation dans laquelle le formateur utilisait la double flexion, et j’ai découvert que je me sens un peu plus concernée par les phrases qui expriment une forme féminine.
Je crois que ça fait le même effet que lorsque quelqu’un commence une phrase par le prénom de son interlocuteur. Ça vient stimuler l’attention de l’interlocuteur.

Je crois que femmes et hommes nous changeons sur ces sujets, et que le 1er avis peut ensuite évoluer. Moi même je me sens évoluer régulièrement sur ce sujet, sur le rapport à l’écriture inclusive, au regard sur le quotidien des femmes etc…

Je cherchais comment faire de l’écriture inclusive et j’ai été contente de lire ton billet mais aussi tes réponses aux commentaires.
Bon journée, et bon courage à tous dans le confinement.

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Marièke 1 mai 2020 - 11 h 12 min

Merci pour ton commentaire 🙂
J’espère que les mentalités et les usages vont évoluer, mais c’est assez lent. Je me dis que c’est parce qu’on en parle que ça va changer et que les femmes se sentiront effectivement plus incluses dans ce qui est dit 🙂

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Hannah-Belle Abdullah 17 avril 2020 - 21 h 45 min

Bonsoir,
Merci pour cet article, j’aime beaucoup sa structure, et il est très intéressant.
Plus encore, j’aime beaucoup la façon dont vous répondez aux commentaires, quels qu’ils soient, et j’admire votre assertivité.

J’espère que vous ne m’en voudrez pas, je vais apporter mon petit grain de sel.
Car je pense que l’écriture inclusive va bien au-delà de la parité femme-homme. Par le qualificatif « inclusive », elle prend aussi en compte les personnes qui ne souhaitent pas se définir en tant qu’êtres binaires en termes de genre.
Je ne vois pas pourquoi la société nierait une partie de ses représentant·e·s, et pour moi l’écriture inclusive est un début de profond changement.

Je pense aussi que l’on ira bien plus loin que cela, avec l’acceptation de nouveaux mots, ou de nouvelles formes de ces mots, notamment induites par la volonté de ne pas surcharger de points médians, par exemple. Pour diverses raisons, et notamment d’accessibilité, pilier de ce grand changement dont je vous parle.
Quoique là, je rejoindrais un commentaire lu au gré de mes périgrinations numériques : nous n’allons pas nous résigner à ne pas faire évoluer les choses parce que la technologie ne semble pas encore prête. Et si elle ne l’est effectivement pas, il ne lui faut pas grand-chose pour l’être. Car, encore une fois, si nous parlons d’inclusion, personne ne doit se sentir exclu·e. Mais le problème du point médian n’est pas que d’ordre technologique.

Bref. Au lieu de dire ou d’écrire lecteur·rice, pourquoi ne pas utiliser lecteurice ?
Une nouvelle sémantique, une nouvelle grammaire sont en train de naître, et nous avons la chance de pouvoir y participer, en tout cas y assister.

Le changement n’est facile pour personne, et pourtant nous sommes tous aujourd’hui confiné·e·s alors qu’hier tout le monde aurait crié aux grands dieux que cela était absolument impossible.

Nous verrons ? Je l’espère !
Commençons au moins par essayer de considérer les choses sous le prisme de cet objectif.
Ça changera 🙂

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Marièke 1 mai 2020 - 9 h 11 min

Bonjour et merci pour ton retour 🙂
En insistant sur les genres féminin et masculin, l’écriture inclusive telle que je l’utilise aujourd’hui échoue à mettre en avant les personnes qui ne se revendiquent comme ni homme ni femme. J’en suis consciente et si effectivement d’autres solutions apparaissent, je serai heureuse de les utiliser 🙂
Je reste à l’écoute des nouveaux usages et suis prête, comme toi, aux nouveautés 🙂 Mais oui, le changement d’usage et de mentalités n’est pas facile 😉

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Charlotte Benzi 11 juin 2020 - 9 h 05 min

Bonjour Marièke,
A la recherche d’info concernant l’écriture inclusive, je suis tombée par hasard sur votre blog. Magnifique que la visibilité des femmes dans l’écriture fasse partie de vos combats ! N’oubliez donc pas de vous présenter en tant que « autrice en persévérance », et non en tant qu’auteur, dans votre petite présentation en haut de page 😉
Bonne suite à vous !
Charlotte

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Marièke 14 août 2020 - 18 h 54 min

C’est vrai ! Merci 😉 J’avais fait ma présentation tout au début de mon blog !

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Natalie 18 juin 2020 - 5 h 20 min

Bonjour Marièke,
Merci de cette article très informative. En tant qu’américaine qui travaille dans la traduction français>anglais, je trouve cette idée d’évoluer la langue très intéressante et un pas sur la bonne voie vers la reconnaisance des femmes dans le monde. Mais malheuresement, je n’ai jamais eu l’occasion dans mes cours de français pour apprendre toutes les nuances de ce nouveau forme et ce que je connais maintentant est juste ce que j’ai pu constater dans la vie quotidienne. Une chose m’échappe encore – est-ce qu’il existe des règles pour l’emploi de l’article au singulier ou partitif? Il me semble un peu bizarre de dire, par exemple « le chercheur·euse » ou « le nom du participant·e ».
Merci!

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Marièke 14 août 2020 - 18 h 44 min

Bonjour 🙂
Ta question est super intéressante et pose effectivement la question de l’accessibilité aux non natifs 🙂
Je n’ai pas trouvé de règle précise quant aux usages à adopter (à quel endroit couper les mots, où insérer la forme féminine…). Pour l’instant, l’écriture inclusive reste assez expérimentale en France et chacun·e essaye de la développer comme il/elle peut 🙂 D’une certaine façon, ne pas donner de règle, c’est ne pas reconnaître… quand l’Académie française posera des règles fixes, cela signifiera que la langue inclusive est validée et existe 🙂
Sais-tu si des mouvements pour une féminisation de l’anglais existent ? 🙂

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Bernard 1 août 2020 - 15 h 18 min

Il me semble que la langue allemande a toujours le neutre …et pourtant la condition de la
femme n’est pas plus enviable que chez nous…. C’est par d’autres voies que la langue que
les choses évolueront!

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Marièke 14 août 2020 - 17 h 34 min

On est d’accord que la langue ne fait pas tout… mais ça y est pour beaucoup dans les mentalités.
Cependant, je connais trop mal l’allemand pour avoir une véritable argumentation sur cette langue 😉 Il est tout à fait possible qu’elle soit sexiste tout de même, malgré l’existence d’une forme neutre…

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Cyrille 28 avril 2021 - 20 h 50 min

Bonjour, je dois écrire à un bureau notariale, qui est tenu par 2 notaires, une femme et un homme.
Comment écrit-on « Cher Maître » pour les deux (vu l’accent grave sur le « e » au féminin)?
Merci d’avance

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Marièke 4 juin 2021 - 19 h 05 min

Bonjour, bonne question.
J’aurais tendance à écrire Cher Maître XX, chère maître XX (le dédoublement est une bonne solution).
N’hésitez pas à leur demander si vous avez l’occasion 🙂

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belnea 18 février 2022 - 9 h 53 min

Bonjour.
Je suis contre le point médian. ça rend les textes imprononçables à haute voix tout simplement et ça ressemble plutôt à une fainéantise pour réduire le nombre de mots à écrire.
J’avais prévu d’acheter un livre il y a une semaine. quand j’ai vu qu’il y en avait, je l’ai reposé. Déjà que l’on se retrouve avec plein de faute d’orthogaffe dans les médias à cause d’une réduction de 20% de cours de français en plus de 20 ans…

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Marièke 13 mars 2022 - 15 h 35 min

Bonjour, comme je l’ai écrit dans cet article, le point médian est une partie de l’écriture inclusive et il n’est pas forcément obligatoire 🙂 Tant qu’il n’y a pas vraiment de règle par rapport à tout ça, on tricote toutes et tous à notre façon ! Après, je trouve ça dommage de ne pas lire un livre car il comporte des points médians : cela revient à se couper du fond pour la forme.

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