Bonjour à toutes et à tous,
Vous êtes nombreuses et nombreux à atterrir sur ce blog au moment d’avancer votre roman voire au moment d’envisager de le publier. Si vous avez conclu un roman, je ne saurais que vous dire Félicitations, pour commencer 😉 Mais aussi attention, car il existe différents pièges pour qui aborde la publication pour la première fois.
Erreur #1 : Prendre son premier jet pour complété
Première erreur : votre premier jet n’est pas un roman terminé !
La sensation de libération au moment de poser le point final de son texte peut être si forte qu’il est aisé de fermer le texte et de le considérer comme terminé. SAUF QUE un premier jet n’est pas un roman terminé. Il nécessite a minima une relecture (pour certain·e·s auteur·trice·s il faut compter jusqu’à 7-8 relectures complètes !)
En d’autres termes : n’envoyez pas votre premier jet aux maisons d’édition ou ne le proposez pas directement en autoédition ! Vous serez déçu·e et ne montrerez pas l’étendue de votre qualité d’écrivain·e !
Aparté ici : si les maisons d’édition classiques sont prêtes à intervenir éditorialement sur votre roman (le corriger, le modifier…) ce n’est pas pour autant qu’il ne faut pas leur envoyer un roman complété ! Il y a une différence entre quelques typos et une intrigue bancale dont vous n’êtes pas fier·e !
Erreur #2 : Imaginer la publication comme quelque chose de simple
La publication est un parcours du combattant.
Quelle que soit la forme de diffusion pour laquelle vous optez – autoédition ou publication au sein d’une maison d’édition – vous allez avoir du pain sur la planche !
L’autoédition implique de tout faire sur son roman – corrections finales, mise en forme, gestion de la couverture, gestion de la mise en ligne, communication… – tandis que l’édition classique suppose de trouver une maison d’édition… Soit faire des recherches, envoyer des courriers et attendre loooongtemps !
Imaginer la publication comme quelque chose de simple est la meilleure façon de vous décourager très vite ! Envisagez dès maintenant que vous allez devoir travailler pour publier 🙂
Erreur #3 : Envoyer son roman au petit bonheur la chance
Si vous souhaitez publier en maison d’édition classique, gagnez du temps et de l’argent en sélectionnant avec minutie les maisons d’édition à qui vous allez envoyer votre texte. Toutes les maisons ont une ligne éditoriale différente : choisissez celles qui pourront vous correspondre plutôt que d’envoyer votre texte au petit bonheur la chance !
👉 Pour cette étape spécifique de la soumission, je vous invite à découvrir mon article sur Mettre toutes les chances de son côté pour soumettre son manuscrit aux maisons d’édition.
Erreur #4 : Méfiez vous des promesses de l’édition à compte d’auteur
Il existe trois types d’édition :
- l’autoédition
- l’édition classique
- l’édition à compte d’auteur
Pour la faire simple, l’édition à compte d’auteur rassemble le pire des deux mondes : des droits d’auteurs microscopiques pour une promotion et un suivi quasi inexistant que vous devez faire tout·e seul·e.
Les maisons d’édition à compte d’auteur sont les premières à sortir sur Google quand vous cherchez « Faire éditer son roman », ce seront aussi les premières à vous répondre quand vous leur enverrez votre roman (comptez quelques jours là où certaines maisons d’édition mettent 6 mois).
La raison est simple : l’auteur·trice en recherche d’édition à tout prix est leur fond de commerce 🙂
En d’autres termes : si vous recevez un retour positif sous quelques jours, vérifiez que vous n’êtes pas tombé sur une maison d’édition à compte d’auteur avant de célébrer.
Erreur #5 : Ne prenez pas l’autoédition comme un « au cas-où »
Je vous le disais un peu plus tôt dans cet article : l’autoédition demande une part d’investissement et de temps non négligeable si l’on veut s’y épanouir en tant qu’auteur·trice.
C’est pourquoi il ne faut pas la prendre comme un « au cas-où », un « plan B » si l’édition classique ne fonctionne pas.
Bien entendu, vous pouvez changer d’avis en cours de route (face aux retours négatifs des maisons d’édition vous pouvez décider de vous autoéditer – je l’ai fait pour Pouvoirs) mais si vous faites ce choix, faites le en pleine conscience : éditer en maison classique et autoéditer sont deux choses différentes et mieux faut être prévenu·e et prêt·e à faire le travail !
L’autoédition n’est pas un pansement !
👉 Vous voulez vous renseigner sur l’autoédition ? Découvrez ma série : Tout savoir sur l’autoédition qui tacle une majorité des questions que vous pouvez vous poser !
Erreur #6 : Ne vous prenez pas pour ce que vous n’êtes pas
On passe sur la question de l’autoédition.
Si vous décidez de partir sur de l’autoédition, il y a des erreurs à éviter et celle-ci en fait partie. Apprenez à connaître vos forces et vos faiblesses, vos compétences et vos non-non.
Vous n’êtes pas forcément illustrateur·trice ou correcteur·trice ou encore infographiste. Si vous nécessitez ces compétences au moment d’autoéditer votre roman, sachez :
- vous renseigner
- apprendre / vous former
- déléguer : c’est notamment ce que je vous recommande pour l’illustration et la correction !
Erreur #7 : Se précipiter sur un contrat
Une maison d’édition classique vient de vous répondre positivement ?
Félicitations !
Une petite recommandation pour la route avant de vous laisser savourer votre victoire : n’acceptez pas tout ce qui se présente à vous, ne signez pas toutes les clauses qui se trouvent face à vous…
Je m’explique : les maisons d’édition ont tout intérêt à vous proposer des contrats d’édition à leur avantage, avec des clauses qui les avantagent. Prenez le temps de les lire et de comprendre ce qu’elles impliquent – quitte à les faire lire par un tiers qui pourra vous expliquer dans quoi vous vous embarquer.
Pour que votre expérience de l’édition se passe au mieux, mieux vaut que votre relation avec votre maison d’édition se passe au mieux. Le contrat fait partie de cette relation puisqu’il la régit. Prendre le temps de lire les petites lignes et de comprendre ce qu’elles impliquent pour vous à l’avenir et pour votre livre est essentiel pour partir sur des bases saines 🙂
En bonus : bien lire le contrat vous permettra aussi d’éviter l’écueil de l’édition à compte d’auteur (si on vous demande de payer pour quoi que ce soit, fuyez !)
Erreur #8 : Croire que votre livre se vendra tout seul
Quelle que soit la forme d’édition que vous aurez finalement choisie, vous devrez participer à sa promotion.
Cette affirmation sera d’autant plus vraie que vous serez en autoédition. Mais même si vous avez une maison d’édition de qualité qui porte votre texte, vous devrez communiquer de votre côté et de concert avec votre maison d’édition (lors d’événements comme des salons, des rencontres littéraires, des signatures dans des librairies et ainsi de suite).
Un livre, comme tout produit (oui, un livre est un produit), se doit d’être connu pour être vendu puis lu. Et c’est la communication et la promotion qui permettront de le faire découvrir et vendre.
Erreur #9 : Prendre le succès pour acquis
Publier c’est accepter l’échec. (On n’a pas dit que cet article serait positif !)
Cela ne veut pas dire que vous ne devez pas tout faire pour que cela fonctionne (au contraire, foncez !), mais que même si vous vous donnez à fond, vous risquez de faire face à la réalité de l’édition aujourd’hui : une majorité des premiers romans se vend à 500 exemplaires max, 2000 exemplaires représentent un succès et seule une poignée de livres chaque année sont des best-sellers (parmi lesquels peu sont des premiers romans).
Autrement dit : soyez prêt·e à accepter que votre livre ne rencontre pas le succès escompté tout de suite, très vite. Soyez patient·e et n’hésitez pas à commencer un nouveau livre pendant ce temps-là !
Prendre la décision de faire connaître son livre en passant par l’édition, quelle qu’elle soit, c’est prendre un risque. Êtes-vous prêt·e à le prendre ? Pourquoi ? L’avez-vous déjà pris ? Comment l’avez vous vécu ?
Belle journée ☀️
Marièke
