L’écriture et Elodye H. Fredwell

by Marièke

Pour ce premier article sur l’écriture depuis un bon bout de temps, je vous propose de découvrir le témoignage de Elodye, une autrice qui écrit depuis qu’elle a 11 ans. Elle en a aujourd’hui une petite dizaine de plus et elle se dirige vers les métiers de la communication – tout en continuant son activité d’écriture.

*****

Peux-tu te présenter ?

Tout à d’abord, merci à Marièke Poulat pour me permettre de témoigner, cela est toujours un réel plaisir de parler de l’écriture !

Je me présente, je suis Elodye H. Fredwell et j’écris depuis un moment maintenant, raison pour laquelle j’ai voulu m’exprimer. Étant jeune auteur, j’ai créé un blog pour aider les gens qui, comme moi, galère pour construire leurs histoires. Mais à côté de cela, j’écris, j’écris et j’écris. C’est ma passion principale, comme vous l’aurez comprit, et m’inventer des histoires m’est devenu vital.

L’histoire d’Elodye H. Fredwell avec l’écriture

Comment es-tu venue à l’écriture ? Pourquoi ?

J’ai commencé à écrire lorsque j’avais à peu près onze ans. J’étais en CM2 et ma meilleure amie de l’époque venait de déménager. Cette période a été très difficile pour moi car je me suis rendue compte que celles que je croyais être mes amies me détestait et c’est là que j’ai prit conscience que, finalement, je n’avais aucun ami. Cette période a été assez tourmentée car du jour au lendemain, je me suis retrouvée seule et j’étais la risée des filles de ma classe.

Et j’ai fini par rencontrer deux filles qui n’étaient pas dans ma classe, mais qui sont devenues de bonnes copines à ce moment et toutes les trois, on s’inventait des histoires. On écrivait chacune chez soi le soir et le lendemain, on mettait en scène ce qu’on avait inventé. C’est à ce moment que j’ai commencé à vraiment écrire.

Je suis ensuite entrée au collège et j’étais de nouveau la risée de mes camarades donc, je me perdais pas mal dans des univers que j’aimais bien dont NCIS Enquêtes Spéciales. J’écrivais des OS à la pelle sur cette série, réinventant la vie des personnages, des couples que j’aurais aimé voir ensemble, ect. L’écriture m’a sauvé, je peux le dire. Sans ça, je serais devenu folle, à ruminer dans mon coin. Au lieu de me laisser aller, j’écrivais. C’était ma façon de m’exprimer et ça l’est encore aujourd’hui.

J’ai découvert, en 2001, Harry Potter, comme tout le monde, et je ne regardais que les films au début – mais j’aimais déjà énormément ! Au fil des années, je me reconnaissais de plus en plus dans l’histoire, ça commençait à vraiment me passionner et puis, au lycée, alors que le septième film allait sortir, j’ai décidé de lire les livres que ma sœur avait reçu à son anniversaire. Je les ai englouti et j’ai commencé à écrire des fanfictions, des OS, toutes sortes de petits textes inspirés du monde des sorciers. Et, à peu près au même moment, j’ai imaginé mon premier roman – qui est toujours en cours. Et puis, c’était partit. J’étais sûre que je continuerais d’écrire après ça.

Qu’est-ce que cela t’apporte ?

L’écriture m’apporte tout ce que le monde réel ne peut m’apporter. Comment expliquer ? Je ne me suis jamais sentie très à l’aise en société, je ne suis pas particulièrement sociable et je me sens mieux dans mes mondes que dans celui dans lequel je vis. Je ne m’identifie pas à la réalité, même si je suis consciente qu’elle existe. Je ne me reconnais pas dans ce monde-là, c’est pour cela aussi que je créer mes propres univers – ou que je me plonge dans des romans. L’écriture, la lecture, ça me permet de m’évader, de ne penser à rien d’autre qu’à l’histoire et qu’aux personnages que je suis. Je me sens en sécurité lorsque je lis ou que j’écris, ce qui n’est pas toujours le cas dans la réalité.

Quels genres aimes-tu lire et écrire et pourquoi ?

Cela va peut-être vous étonner, mais je n’ai pas de genres de prédilection, ni en lecture ni en écriture. J’ai commencé à écrire des trucs fantastiques, avec des villes sous-marines, des sirènes, quand j’étais en CM2, comme je l’ai abordé tout à l’heure, mais après, j’étais à fond dans la fanfiction et plus particulièrement, dans NCIS (donc, policier). J’ai eu une période policier qui m’a quitté aujourd’hui (même si J.K. Rowling me fait de plus en plus revenir vers ce genre.) J’avais créé tout un univers autour de personnages policiers, mais j’ai jamais terminé ces histoires. J’ai eu une longue période de vampires et de loups-garous, dû à l’ascension de Twilight et de Vampire Diaries, mais ça m’est passé aussi. Après ça, j’étais à fond dans Harry Potter et c’est en 2011 que j’ai imaginé ma première trilogie romanesque qui est devenu mon plus gros projet aujourd’hui. Ça s’appelle Luke et Nina et ça regroupe un roman de souvenirs de guerre (Mon héros), un roman réaliste de romance (Un jour) et un roman de dystopie (WIRE). Aucun des trois n’est terminé pour le moment, ça avance doucement mais sûrement.

Je me suis ensuite intéressée de près au Seigneur des Anneaux et aux univers de fantasy donc, j’ai eu l’idée d’un roman de science-fantasy qui est mon second gros projet de trilogie (Les 7 Couronnes). Et en 2015, j’ai reprit une très vieille histoire et l’ai divisée en deux parties pour en faire une centrée sur un monde en pleine apocalypse et l’autre qui se passerait après l’apocalypse (Ère). J’ai d’autres projets en réflexion, mais ce que je suis sûre, c’est que je n’aurais jamais rien à écrire. Et aucun de mes romans n’est pareil, n’appartient au même genre. Je suis contente de ça. Ça me permet de ne jamais être à court d’histoire dans lesquelles me plonger !

Une méthode d’écriture bien rodée

Comment écris-tu ? Quelles sont tes habitudes ?

Première chose à savoir avant que je ne m’égare, c’est que dès que j’ai une idée, même une infime petite idée d’histoire, je la note. Systématiquement. Je ne me sépare jamais de mon téléphone et l’ayant équipé de l’application Evernote, je peux noter rapidement une idée. C’est pour cela que j’ai beaucoup de projets, je garde toutes mes idées de côté en attendant d’avoir assez de motivation et d’inspiration pour l’écrire.

J’ai mes méthodes pour écrire. Déjà, je ne commence jamais une histoire sans avoir la fin. Et évidemment, j’ai une exception de roman qui confirme ma règle (Les 7 Couronnes), mais la plupart du temps, j’ai une idée précise de la fin avant même que je ne commence l’histoire. Ensuite, je réalise mon plan selon un tableau que je me suis créé. Dans ce tableau, j’ai cinq colonnes à la base (après, il est modifié selon les histoires).

Tableau de scène de Elodye H. Fredwell

Exemple de tableau pour le prologue et le premier chapitre des 7 Couronnes. Ne faites pas attention aux fautes, franchement, je ne fais pas attention à l’orthographe lorsque j’élabore mon plan. Ce n’est pas les cases les plus remplies, mais j’ai des cases « contenu » qui sont très longues et très détaillées.

Comme vous pouvez le voir sur l’image, nous avons le numéro du chapitre et comment il est écrit dans le roman, la temporalité, le titre du roman, les personnages présents et le contenu. J’aime bien faire différentes parties dans mes chapitres (séparées par des étoiles) (ndlr : certains auteurs appellent cela des scènes) et donc, chaque point du contenu concerne une partie. Après avoir prit cette habitude, il m’est impossible de m’en défaire et je l’utilise pour toutes mes histoires, qu’elles soient originales ou fanfictives.

Je me met souvent une ambiance pour écrire. J’écoute de la musique avec Spotify et la plupart de mes playlists sont des pré-faites par Spotify (comme « Au coin du Feu » ou « Automne-Hiver » qui sont très bien pour se plonger dans une ambiance douce et calme). Sinon, à côté, je me suis créée des playlists par émotions ou ambiance : Joie, Tristesse, Peur, Émerveillement, Calme, Romance, Road, Action/Combat. J’écoute l’un ou l’autre selon la scène que je souhaite écrire et ça m’aide énormément à bien ressentir des émotions particulières.

Qu’est-ce qui est difficile quand tu écris ? Quels sont les obstacles que tu rencontres ?

Sans hésiter, les descriptions. J’adore lire des textes avec des descriptions précises (a part celles de Zola parce qu’elles sont trop longues) car j’ai plus de facilité à bien imaginer l’environnement. Donc, pour moi, c’est ce qui est le plus dure à écrire. Un exemple qui m’est arrivé il y a pas plus de deux mois : j’écrivais un chapitre de mon roman de fantasy et les personnages arrivaient dans une nouvelle ville. Je l’avais tellement bien visualisée que je savais exactement ce à quoi elle ressemblait. Mais impossible de mettre des mots dessus. J’ai dû attendre une session d’écriture de Génération Écriture pour me débloquer et réussir à être la plus précise pour que les lecteurs imaginent assez ce que j’essaye de leur montrer.

Les dialogues, même si j’adore ça, sont aussi une source de difficulté. Je les écris d’une façon qui n’est pas assez proche de la réalité. Ils sont rarement naturels, c’est toujours presque du récit. J’ai fait des progrès, mais j’en ai encore à faire et souvent, pour remédier à ce soucis, j’essaye de faire vivre le dialogue en parlant à voix haute toute seule. Et c’est là souvent que je me rend compte que ça ne colle pas du tout.

As-tu déjà terminé des projets (nouvelles, romans) ? Quels sont-ils ? 

Oui, j’ai écrit beaucoup de nouvelles qui sont aujourd’hui terminées et que j’aimerais publier sur mon site d’auteur. En terme de roman, j’ai terminé une histoire réaliste écrite pour le Christmas Challenge 2015 qui se nomme Je parie sur nous. J’ai terminé des fanfictions également qui sont disponibles sur Wattpad ou Fanfiction.net ou Skyrock (ndlr : retrouvez les liens ci-dessous).

Quels sont tes projets pour la suite ?

Pour la suite, avec tout les projets que j’ai, je pense que j’ai de quoi m’occuper. Je ne cherche pas à me faire éditer ou alors, peut-être en auto-édition, mais je préfère encore attendre. J’écris pour moi pour le moment et pour quelques lecteurs.

*****

Merci Elodye pour ton témoignage. C’est très intéressant de voir que ton profil ressemble un peu à celui de Aude Réco dont j’avais réalisé l’interview en avril dernier. L’écriture est à la fois un moment de plaisir et un outil de protection contre le monde qui nous entoure 🙂 Et j’aime aussi voir ton tableau de scènes qui ressemble un peu au mien sur mes derniers projets.

Vous pouvez retrouver Elodie sur son blog d’auteur et sur ses réseaux sociaux (Facebook, Twitter et Instagram). Et vous pouvez la lire sur Wattpad et sur Fanfictions.net.

À demain,

Marièke

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4 comments

Nikky 20 juin 2016 - 10 h 57 min

« Au fil des années, je me reconnaissais de plus en plus das l’histoire, »
le n de « dans » a été oublié 😉

Reply
Nikky 20 juin 2016 - 11 h 01 min

« Cela va peut-être en étonné »
Ici également, « étonner »

Reply
Marièke 21 juin 2016 - 9 h 13 min

Ici aussi 😉

Reply
Marièke 21 juin 2016 - 9 h 12 min

Corrigé !

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