Le métier d’écrivain·e public

by Marièke

Bonjour à toutes et à tous,

Nous nous retrouvons aujourd’hui pour parler d’un métier lié à la pratique de l’écriture mais pas seulement. Le métier d’écrivain public.

Vous connaissez ce métier et souhaitez l’exercer ? Vous connaissez ce métier et l’exercez déjà ? Vous ne connaissez pas ce métier mais son nom vous interpelle ? Quelle que soit la raison de votre visite par ici, restez connecté, cet article devrait vous intéresser 🙂

PS : avant de commencer, un petit point. Ayant la chance de bénéficier d’une semaine de vacances bonus la semaine prochaine, il n’y aura pas d’article. La newsletter de bilan de fin de mois de demain a été programmée quant à elle : vous la recevrez demain comme prévu 😉


Le métier d’écrivain·e public

Être écrivain·e public, c’est écrire pour les autres. Des dossiers administratifs aux biographies destinées à être conservées par la famille : l’écrivain·e public écrit tout. Ce métier ouvre en effet à une activité très diverse.

Qualités de l’écrivain·e public

Bien entendu, la personne qui se destine à devenir écrivain·e public doit aimer et savoir écrire : elle doit maîtriser parfaitement la langue française (grammaire et orthographe).

Mais plus encore, elle doit :

  • être capable d’écoute. En tant qu’écrivain·e public, vous écrivez ce que l’on vous transmet. Une histoire, un savoir, une problématique. Savoir (et aimer) écouter est essentiel dans ce métier ;
  • comprendre le fonctionnement des administrations et des entreprises et aimer composer et remplir des dossiers administratifs ;
  • être capable d’adapter son écriture aux besoins de sa clientèle. Savoir écrire de façon littéraire n’est en effet pas suffisant dans ce métier : il est important de comprendre le ton qu’il faut employer. L’écriture de l’écrivain·e public est caméléon.

Formations

La pratique du métier d’écrivain·e public n’est régie par aucune réglementation particulière. On peut donc s’installer sans avoir de diplôme.

Ceci étant dit, deux diplômes existent pour apprendre ce métier : 

En parallèle de ces cursus académiques, des formations à distance sont proposées par le CNED et le CNFDI ainsi que les stages de l’Acadamie des écrivains publics de France.

Enfin, le métier d’écrivain public nécessitant de connaître parfaitement l’administration française et le fonctionnement des entreprises, une formation dans le juridique ou le social, ou les deux, peut être intéressant pour compléter votre arsenal.

Débouchés et salaire moyen

De façon générale, l’écrivain·e public est indépendant·e.

Il/elle travaille soit pour des particuliers – auprès desquels il/elle écrit des biographies, des récits de vie – soit pour des associations et organismes d’État. Ces derniers emploient des écrivain·e·s public plusieurs heures par semaine. L’écrivain·e public intervient alors le plus souvent auprès de publics fragilisés (souvent ne maîtrisant pas bien le français). Son rôle est d’accompagner ces personnes dans leurs démarches administratives.

Selon le SNPCE (Syndicat national des prestataires et conseils en écriture), 56 % des écrivain·e·s publics ne travaillent pas plus de 16 h par semaine dans le cadre de leur métier stricto sensu. Leur revenu est situé entre 400 et 900€ brut. Comme toute activité indépendante, il est possible d’élargir sa clientèle et son offre – rédaction web, rédaction pour des entreprises… – pour gagner mieux sa vie.

Mon expérience

La raison pour laquelle je me sens à l’aise à l’idée de parler de cette activité est que j’ai eu l’occasion d’assister une écrivaine public en tant que bénévole pendant 6 mois au sein d’un centre CCAS à Grenoble.

Pour vous donner quelques cas concrets :

  • j’ai écrit une lettre à l’administration pour une erreur d’orthographe sur un prénom sur une pièce d’identité ;
  • j’ai rempli des dossiers pour la CAF pour des personnes qui ne parlaient pas français…

Ce métier m’avait particulièrement touchée car il permettait d’entrer dans l’intimité des gens tout en leur apportant un soutien. Petit bémol cependant : ce métier n’est pas réellement destiné à celles et ceux qui aiment écrire. Comme je le disais au début de cet article, la qualité principale est la qualité d’écoute. L’écriture est secondaire.


S’il peut faire rêver – notamment parce qu’il est lié à l’écriture, le métier d’écrivain public n’est pas seulement un métier d’écriture.

Belles semaines à toutes et à tous,

Marièke

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10 comments

Françoise 27 septembre 2019 - 8 h 03 min

Cet article est très intéressant. Le métier d’écrivain public est une activité à laquelle je pense depuis un certain temps. L’article présente clairement les enjeux et les dispositions qu’il faut avoir pour le pratiquer. Merci !

Reply
Marièke 6 octobre 2019 - 15 h 48 min

Contente d’avoir pu vous aider dans vos recherches d’info ! N’hésitez pas à me tenir au courant de votre évolution professionnelle 🙂

Reply
Manou Twins 27 septembre 2019 - 8 h 25 min

Bonjour Marieke,
Votre article fait écho à la nouvelle aventure dans laquelle je me lance. Je suis une formation d’écrivain public par le CNED. Même si j’aime écrire, le métier est plus basé en effet sur l’écoute et l’envie d’aider les personnes qui se trouvent dans l’incapacité d’écrire un courrier, de remplir un formulaire ou tout simplement aider un étudiant en corrigeant son mémoire. C’est une activité qui est vraiment méconnue et pourtant très utile dans la vie de tous les jours. Je suis ravie de lire un article sur votre expérience cela me conforte dans mon choix de continuer ma formation. Merci beaucoup.

Reply
Marièke 6 octobre 2019 - 15 h 49 min

Bonjour ! Oui, une grosse part de ce métier revient à apporter une aide technique / administrative à des personnes isolées / en difficulté. N’hésite pas à me tenir au courant de ton évolution pro : je serai contente de te donner la parole ici pour présenter ton métier si tu deviens écrivaine public 😉

Reply
Manou Twins 18 octobre 2019 - 10 h 13 min

Merci Marièke. Je serai contente de pouvoir partager mon expérience!

Reply
Marièke 1 décembre 2019 - 16 h 46 min

🙂 Avec plaisir ! N’hésite pas à m’envoyer un email quand tu seras prête à le faire 😉

Reply
Bourgeois-Guérin 5 octobre 2019 - 15 h 09 min

Bonjour Marieke,
J’attends toujours avec impatience vos articles hebdomadaires et je n’ai pas reçu celui du 4 octobre ! Est-ce normal ou est-ce moi qui ai fait une mauvaise manipulation en supprimant mes mails ? 🤦‍♀️
Je tiens beaucoup à votre newsletters qui m’est très précieuse pour mener à bien mon projet d’écriture. Encore un chapitre à rédiger puis j’attaque la phase relecture… Donc en aucun cas je n’ai voulu me désinscrire ! 😉
Merci beaucoup pour toutes les informations que vous communiquez et pour votre énergie communiquante !
A très vite.
Sylvie Bourgeois-Guérin

Reply
Marièke 6 octobre 2019 - 15 h 52 min

Bonjour, j’étais en vacances cette semaine, je reprends doucement le clavier ! Donc c’est normal qu’il n’y ait pas eu d’article vendredi. Il y en aura un, sans faute, la semaine prochaine ! 🙂

Reply
Pauline 8 décembre 2021 - 8 h 56 min

Bonjour Marièke,

Je suis écrivain public et biographe et bien d’accord avec ce que tu écris dans cet article. C’est vrai, ce métier requiert à la fois des qualités d’écoute et d’écriture.

Tu écris que « l’écriture de l’écrivain public est un caméléon ». J’ajouterai que la rédaction d’une biographie, par exemple, est un travail à quatre mains. Le client est en effet souvent amené à rédiger lui-même certains passages, qui seront ensuite retravaillés ou non ensemble.

En tout cas, s’il est difficile de vivre de cette activité uniquement, c’est une profession passionnante, que je suis ravie d’exercer.

Merci pour cet article !

Pauline

Reply
Marièke 13 mars 2022 - 15 h 59 min

Merci pour ton retour d’expérience ! J’ajouterai que je serai heureuse de t’interviewer dans ma série sur les métiers de l’écriture ! Je t’envoie un mail de ce pas ! 🙂

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