Faire face au refus de son manuscrit : la joie

by Marièke

Bonjour à toutes et à tous,

En août 2019, je finissais Des hommes et des médias, un roman qui suit les parcours de trois femmes dans un contexte de crise des médias. Je le soumets aux maisons d’édition depuis (je l’ai envoyé à une dizaine de maisons environ) et je n’ai essuyé que des refus.

Une situation qui me plombe un peu et dont j’avais envie de parler avec vous car je suis sûre de ne pas être la seule à vivre ça. Comme souvent, j’essaye de tirer du positif de tout ça et espère pouvoir me remonter et vous remonter le moral 😉

Belle lecture,


Le parcours du combattant

Depuis août dernier, j’ai donc envoyé mon manuscrit selon les règles imposées par les différentes maisons que j’avais sélectionnées, ce en fonction de leurs affinités et de leur catalogue. J’avais fait imprimer deux manuscrits papier pour les soumissions par courrier et enregistré une version pdf pour les soumissions numériques.

J’avais d’ailleurs fait à l’époque un article sur Comment mettre toutes les chances de votre côté lorsque vous envoyez votre manuscrit à une maison d’édition 🙂 Il n’y avait rien de miraculeux (la preuve !) mais je souhaitais aiguiller celles et ceux d’entre vous qui ne savaient pas comment s’y prendre.

Au-delà de la rédaction et de la finalisation du manuscrit, ce travail demande déjà pas mal de temps (mise en page, sélection des maisons, prise en compte des conditions…) et d’argent (impressions et envois).

C’est la première fois que je m’investis autant dans la soumission d’un manuscrit. Pour mon roman Pouvoirs, je n’avais fait que quelques soumissions, toutes numériques (je n’avais alors pas trop les moyens de faire une soumission papier #vieétudiante).

J’ai fait trois salves d’envoi :

  • la première en septembre 2019 aux maisons de ma liste acceptant les soumissions numériques ;
  • la deuxième aux alentours de décembre 2019 à deux maisons préférant le format papier ;
  • la troisième il y a quelques mois, à une maison acceptant le papier et une maison, le numérique.

Des refus sous toutes leurs formes

En réponse à ces envois, des refus sont arrivés sous 4 à 6 mois à chaque fois, sous toutes leurs formes. Le dernier a eu lieu ce matin même.

J’ai eu droit :

  • à la lettre simple avec retour de lecture peu positif (bon j’ai envoyé à La Dilettante aussi… ils sont connus pour prendre le temps d’écrire leurs retours !) ;
  • aux mails simples avec des « non » polis ;
  • à la lettre contenant le manuscrit avec « non » non expliqué…

À chaque fois, un petit pic d’adrénaline et à chaque fois, la déception. Si je ne suis pas complètement abattue par ces retours – j’avoue les digérer plutôt mal ! (ça passe vite, hein, mais c’est pas agréable !)

La gestion des retours négatifs (ou non justifiés)

Je ne vous donnerai pas dans cet article une recette miracle pour bien prendre les retours : je ne la connais pas 😉 La preuve, je vous écris ces mots.

Ceci étant, je peux vous dire comment j’encaisse les retours !

D’abord, la déception – À chaque « non », une certaine déception. « Un de moins » à me vouloir, « un de plus à me dire non », « une chance de moins de se faire éditer », et ainsi de suite. Mes pensées ne sont pas tendres.

Ensuite, les pensées positives – Le parcours n’est pas fini, il y a encore des maisons d’édition sur cette Terre (et même dans ce pays). Tout ne dépend pas de la qualité du texte, en plus : il y a des milliers de candidat·e·s et les critères de choix dépendent d’un contexte, d’opportunités et ainsi de suite. (On se rassure comme on peut !).

Puis, la volonté d’abandonner – Suite au dernier refus (il date de ce matin), l’envie d’abandonner les soumissions est forte. Tous les retours sont revenus négatifs et j’hésite à recommencer à envoyer mon texte.

Et enfin, le rebond – Je ne suis pas vraiment d’une nature qui accepte le non… 😉 Si je suis naturellement discrète, je sais insister quand il le faut, même discrètement XD Ce qui me permet de tenir est triple : avoir envie de faire lire mon histoire, avoir envie de continuer à écrire et rêver d’être publiée et d’obtenir cette légitimité. Je sais que ce n’est donc pas fini.

Et vous, comment gérez-vous cette période de retours ?

Et maintenant, on fait quoi ?

Ce matin, j’oscille désormais entre :

  • l’envie d’arrêter les soumissions en optant pour une publication périodique sur Watpad – cependant, pas sûre que le roman s’y prête ;
  • la volonté de faire paraître mon texte coûte que coûte en passant par l’autoédition – mais pas sûre d’avoir envie d’en assurer la promotion à 100% (un roman est différent d’un guide d’écriture dans sa promotion et je n’ai pas le temps pour le faire) ;
  • la volonté de passer par un·e agent·e littéraire pour m’accompagner sur de l’édition classique – pour tester et trouver des solutions ;
  • celle de continuer, en tentant encore, auprès de nouvelles maisons éditions.

J’hésite. Les refus ne sont pas faciles à encaisser mais l’envie d’être publier est forte 🙂 J’ai passé, pas plus tard qu’hier, un appel aux agent·e·s littéraires pour une potentielle collab’ – à suivre.


Comment gérez-vous cette période de retours et de déceptions ? Comment arrivez-vous à reprendre les soumissions même après des retours négatifs ?

À dimanche en vidéo,

Marièke

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4 comments

Annie J. Perreault 11 décembre 2020 - 21 h 51 min

Merci pour ce billet ! Il tombe à point. Dernièrement, j’ai eu un refus pour mon roman Les Sémolines, une romance compliquée sur fond de thriller psychologique. Le courriel de refus était gentil, toutefois, très poli, et délicat… J’ai bien apprécié. Mais quelques jours plus tard, je me suis levée avec une énorme fatigue et la perte du goût de vivre : la dépression venait de me rentrer dedans ! Le refus, quel qu’il soit, fait souvent remonter chez moi de vieilles souffrances dues à ce que j’ai vécu, enfant. C’est mon défi ! Je sais que cela ne dure jamais longtemps, je traverse alors quelques journées sombres, puis un matin, je repars, je me remets à l’ouvrage, je continue. Je n’ai pas le choix : j’ai besoin d’écrire pour me sentir bien avec moi-même. Et cette seule raison est la plus valable d’entre toutes pour me redonner la motivation de poursuivre mon rêve. Voilà comment je gère les refus. C’est pas facile, mais ce que j’écris vaut la peine d’être lu ; un jour ou l’autre, une éditrice ou un éditeur tombera amoureux de mes mots et de mon histoire. Et je publierai enfin ! Le rêve et les buts nous tiennent en vie ! Il faut croire en soi, avoir la foi en notre force créative. Et faire comme si la publication était déjà un fait accompli. Le fameux « faire comme si » !
Merci encore pour ton billet. 🙂

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Marièke 29 décembre 2020 - 17 h 14 min

Merci pour ton retour et pour tes mots ! Pas facile d’accepter les refus – souvent non explicités en plus. Tu as raison, il faut se laisser le temps de digérer puis repartir, encore plus motivée.
Au delà de l’écriture, l’autoédition et ce blog me permettent de déjà vivre mon rêve d’écriture 🙂 Je vois l’édition dans une maison comme une cerise sur le gâteau 🙂

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PEBRAM 12 décembre 2020 - 17 h 45 min

Les retours non arguments c’est toujours agaçant, car lorsque ça correspond à la ligne éditoriale, tu sais qu’ils ont (probablement) fait une fiche de lecture derrière. ça leur coûte quoi de te l’envoyer ? … Sans parler de certains délais… Durant ma dernière soumission une ME a mis 13 mois pour me répondre (négativement).
La rencontre avec Jupiter Phaeton m’a fait basculer dans l’autoédition au moment de la publication de « Projet Mars Alpha », laissant la ME classique dans laquelle j’avais pourtant publié mon premier roman « l’interphone ne fonctionne tjrs pas ». 1 an et demi plus tard, on ne peut pas dire que je regrette… Il n’y a plus cette frustration à gérer, mais comme tu le dis, ça prend du temps.
L’avantage est indéniablement d’avoir des retours bien plus rapides sur les chiffres, ainsi que d’être capable de tout gérer de A à Z (pour ma part, en étant entouré de professionnels j’entends). Je perds un peu en diffusion, mais pour avoir vu un peu à quoi ça ressemblait dans une autre ME, je ne pense pas perdre autant que ça au final…
Bref, j’espère que tu prendras le bon choix. Bon courage !

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Marièke 29 décembre 2020 - 17 h 11 min

Bonjour et merci pour ton retour !
J’ai déjà eu l’occasion de tester l’autoédition à plusieurs reprises et je connais le fonctionnement 🙂 Je la trouve intéressante et comprends que tu y trouves ton compte !
Aujourd’hui, en cherchant une maison d’édition, je suis plus en recherche de l’expérience de suivi et d’échanges dans la création – ce qui n’est pas le cas en autoédition (malgré l’intervention de professionnels).

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