Ecrire de la littérature jeunesse

by Marièke

Écrire pour la jeunesse n’est pas évident. Il faut s’adapter au niveau de lecture et aux préoccupations des différentes tranches d’âges. Voici quelques astuces qui m’ont été donnée par la maison d’édition Short Édition.

*****

Il y a quelques jours, j’ai été contactée par la maison d’édition Short Édition (dont je vous avais déjà parlé) pour écrire deux nouvelles pour leur nouveau site jeunesse. Une commande qui comportait deux particularités : un délai très court (environ deux semaines) et un public de jeunes lecteurs (8-12 ans). Afin d’aider les auteurs, la maison a soumis un document de travail aux auteurs qui donne quelques conseils à ceux qui s’adressent à la jeunesse. J’ai pensé que ça pourrait vous intéresser.

>> NB : En littérature jeunesse, l’âge ne suffit pas toujours pour déterminer la longueur idéale d’une histoire ou son thème. Ainsi, un gros lecteur de 8 ans lira aussi bien qu’un petit lecteur de 12 ans. Mais il ne sera pas intéressé par les mêmes thèmes.

Le titre

Pour attirer un enfant, le titre doit être descriptif et court. L’idéal est de le rendre vivant, dynamique.

L’histoire

D’une manière générale, les histoires destinées aux enfants ne doivent pas connaître de temps mort. Les actions doivent s’enchaîner rapidement. Pensez par exemple aux contes, ou aux dessins animés de Disney. Même les périodes calmes ou de description se font en chanson.

L’erreur principale des adultes qui se lancent dans l’écriture jeunesse est de mal présumer la capacité de compréhension des jeunes.

Les thèmes

Tous les thèmes peuvent être traités, même les plus difficiles. Il faut juste trouver une approche (un angle) qui puisse les intéresser.

L’humour

N’hésitez pas à utiliser l’humour : les enfants peuvent le comprendre !

Le style

La construction des phrases

Il ne faut pas faire des phrases trop longues avec des tonnes de subordonnées relatives (que …) et de gérondif (en faisant).

6-7 ans 8-12 ans +12 ans
Maximum de mots par phrase : 6 à 7 mots 10 à 15 mots 20 à 25 mots

Le vocabulaire

Les enfants peuvent comprendre des mots compliqués. La clé est de ne pas en abuser.

6-9 ans 10-12 ans
Maximum de nouveaux mots par page : 5 10
Maximum de nouveaux concepts par page : 1 2

Les répétitions

Il ne faut pas hésiter à répéter un mot plutôt que d’utiliser un synonyme qui pourrait perturber la compréhension du jeune lecteur. De même, préférez parfois une répétition à l’utilisation d’un pronom. Enfin, les verbes comme être, avoir, faire… peuvent être répétés.

La forme

L’illustration

L’illustration doit rendre compte de l’histoire et de son atmosphère. Il faut utiliser un dessin humoristique pour une histoire enlevée et, inversement, un dessin sombre pour une histoire triste.

La police

Il faut privilégier une police à empattements (avec serif) : la lecture en serait facilitée.

Tous ces conseils m’ont été livrés par Short Édition. N’hésitez pas à commenter si vous en connaissez d’autres 🙂 Je vous indiquerai l’ouverture du site si vous êtes intéressés par lire mes écrits.

À bientôt !

Marièke

Crédit image : La foire de littérature jeunesse à Bologne en 2012 par Actualitté (Flickr, CC BY-SA).

Je m'abonne à la newsletter !

Abonnez-vous à la newsletter et recevez des ressources gratuites pour avancer sur vos projets d'écriture. Toutes les informations sur cette page.

Je ne spamme pas ! Consultez mes engagements pour plus d’informations.

À lire sur le même thème

11 comments

Brasseur Pierre 5 mai 2015 - 20 h 11 min

Une de nos auteurs aime écrire des petites histoires pour enfants. Je lui partagerai cet article court, clair et efficace.

Reply
Marièke 9 mai 2015 - 18 h 07 min

Merci pour ce retour très positif 🙂
Au plaisir de vous revoir ici !
(Et sur votre blog que je vais visiter de temps en temps !)

Reply
Léa G. 15 mai 2015 - 22 h 05 min

Tiens donc, une co-auteure pour Short Edition Junior identifiée ! Par pur hasard : une simple recherche Google m’a menée jusqu’à votre blog 😉 J’ai hâte de lire vos productions ! 🙂

Reply
Marièke 16 mai 2015 - 2 h 50 min

De même Léa 😉 J’attends le site avec intérêt !

Reply
Xavier 19 mai 2015 - 15 h 05 min

Merci Marièke, ces quelques conseils vont m’aider grandement. Surtout au sujet de la simplicité de la construction des phrases et des répétitions.

Reply
Marièke 19 mai 2015 - 18 h 56 min

Contente que cela te paraisse utile ! 🙂

Reply
Emma 16 décembre 2015 - 9 h 53 min

Petite question pratique: Quel forme doit avoir le manuscrit que l’on veut soumettre lorsqu’il s’adresse à de jeunes enfants? Phrases courtes, onomatopées…
Faut-il y ajouter des éléments d’explication sachant que les illustrations sont pour beaucoup aussi dans la compréhension de l’histoire. Merci!!!!

Reply
Marièke 17 décembre 2015 - 0 h 44 min

Dans l’article, je parle plutôt de littérature jeune public pour des enfants qui lisent déjà. Donc les images sont un peu moins présentes que dans les albums pour petits. Je ne pense pas que des éléments d’explication soient vraiment nécessaires, car les enfants comprennent facilement finalement : il faut leur parler avec des concepts, des idées, des émotions qu’ils comprennent. Les comparaisons sont par exemple des figures de style pratiques. Après, bien sûr, si un terme est compliqué (par exemple un de mes textes jeunesse parle de l’autisme) il faut en donner une définition afin que l’enfant puisse aller plus loin. J’espère avoir répondu à votre question !

Reply
Gaufrette 22 avril 2016 - 9 h 46 min

je prend note 😉 merci

Reply
Muriel 31 juillet 2017 - 16 h 33 min

Merci pour ces conseils. J’essaie d’écrire… enfin, j’aimerai écrire mais je ne sais pas forcément comment m’y prendre et surtout j’hésite à me lancer pleinement.

Reply
Marièke 3 août 2017 - 8 h 05 min

Il ne faut jamais hésiter à se lancer dans l’écriture ! Au pire, ça te donne de l’expérience, au mieux, tu as un texte à envoyer aux éditeurs 😉 Fonce !!

Reply

Leave a Comment