Créer une carte pour son roman : un atout (1/2)

Créer une carte pour son roman est un atout. Et ce, que l’on écrive du contemporain, de la SF ou du fantastique, que l’on sache ou non dessiner, ou que l’on dessine le plan d’un univers, un monde, une ville ou une maison. Voici pourquoi en cinq raisons.

>> Dans quelques semaines, je vous proposerai un tutoriel pour réaliser votre carte, même si vous n’êtes pas dessinateur de métier. 

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S’immerger dans son monde durant la préparation

Dessiner une carte en amont est un plus pour la vraisemblance de votre monde. Cela se rapproche, pour moi, de rédiger une fiche personnage. L’effort d’imagination est similaire : d’ailleurs, il est totalement possible d’ajouter à sa carte plusieurs fiches de lieux (une par lieu marquant : villes, forêts, chaines de montagnes, montagne isolée, océan… et j’en passe). Notez aussi que même si vous n’êtes pas le plus grand dessinateur qui soit, dessiner des arbres, des montagnes et des océans, ne requiert pas de grandes capacités.

Avancer l’histoire pendant la rédaction

Pendant la rédaction de votre intrigue, avoir dessiné une carte ou en gribouiller une en cours de route peut vous aider à vous sortir d’un blocage.

• Cela peut vous aider à comprendre d’où viennent chacun de vos personnage et où ils vont. C’est d’autant plus vrai dans les récits de fantasy, de SF ou de road trip où les personnages se retrouvent parfois ensemble alors qu’ils ont des buts complètement différents. La provenance de chacun est souvent déterminante.
• C’est important aussi si vous êtes dans le cas d’un récit de voyage. La carte peut vous permettre de créer de nouvelles péripéties ou de mieux comprendre les difficultés rencontrées par vos personnages.

Poser les questions qui fâchent pendant la réécriture de fond

Dessiner une carte de votre monde va vous aider à vous poser les vraies questions. Les grandes questions. Celles que pourrait se poser votre lecteur en lisant votre livre. Celles auxquelles vous n’avez pas pensé pendant que vous rédigiez :

• Pourquoi la ville de Truc n’est-elle pas sur un fleuve ? Comment s’approvisionne-t-elle en eau ? Et en nourriture ? Et les caravanes ? Y-en-a-t-il souvent ?
• Comment nourrit-on une ville de 100 000 habitants au Moyen-Âge ? À cette époque les villes n’étaient pas aussi grandes car on n’arrivait généralement pas à les nourrir. Comment expliquer ce rassemblement ?
• Le Temple de machin est niché sur le sommet d’une montagne. Pourquoi ? Comment l’a-t-on construit ? Qui a pu être assez dévoué pour aller le construire là-haut ? À moins que ce ne soit une histoire de gros sous ?

Corriger les détails pendant la réécriture de forme

Ces grandes questions de côté (car posées et résolues !), la carte va permettre de répondre à d’autres questions, de tacler de nouveaux détails. Ce sont tous ces éléments qui font la cohérence de votre récit final.

• Est-ce que mon personnage tourne à gauche ou à droite pour aller à la boulangerie ?
• Combien de kilomètres séparent mes deux villes ? Combien cela fait en jour à dos de cheval ? Pour un chevalier ? Pour une armée complète ? Et pour un vaisseau ?

Mieux vendre votre texte

Avoir une jolie carte bien dessinée et bien réalisée est un atout de poids pour la publication de votre texte dans le cadre de l’auto-édition. Pas de panique si vous n’êtes vous même pas un grand artiste : vous pouvez faire appel à un dessinateur, à un graphiste ou à un infographiste pour mettre la carte de vos rêves sur pied.

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La joliesse de la carte n’est nécessaire qu’à la toute fin du processus, dans un objectif de diffusion et de vente. Avant ces étapes, la carte n’est rien de plus qu’un outil à la manière d’une fiche de personnage. N’hésitez pas à vous lancer même si votre dessin est hésitant. Personne n’a à les voir et cela pourra apporter énormément de profondeur à votre récit que vous travailliez sur de la Fantasy ou sur tout autre type de récit.

A vendredi pour un article sur Comment écrire quand on ne se sent pas bien ?.

Marièke

Crédit image : Créer une carte pour son roman est un atout. Pour y parvenir, étudier les cartes existantes est une bonne solution. (Pixabay, CC0)