Comment user des fonctions spécifiques de Scrivener ?

by Marièke

Lorsque l’on débute sur Scrivener, on repère rapidement le plan global ou le tableau de liège. J’apprécie ces fonctions mais mes préférées sont celles des mots clés et des modèles de fiches. Dans cet article, je développe l’ensemble de ces fonctionnalités et vous montre en quoi elles peuvent vous servir pour écrire.

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>> Vous voulez en savoir plus sur ce logiciel d’écriture ? Découvrez l’article Scrivener, la boite à outils pour l’écrivain.

>> Passionnée du logiciel Scrivener, j’ai décidé de rejoindre leur programme d’affiliation. En d’autres termes, si vous achetez le logiciel via l’un des liens proposés, je touche une mini commission. Cela ne change en rien le contenu de mes articles, mais je préfère être honnête envers vous ^^

Le découpage scénique

L’une des raisons pour laquelle j’utilise Scrivener est le fait que le logiciel pratique un découpage scénique. Autrement dit, contrairement à un logiciel classique de traitement de texte (Word, Open Office, Libre Office ou encore Pages), on n’écrit pas au kilomètre mais par entité (chapitre ou scène). Cela est très intéressant, surtout pour ceux qui :

  • Écrivent scène par scène (c’est mon cas)
  • Écrivent dans le désordre / commencent par la fin
  • Ont du mal à retrouver leurs petits dans un texte au kilomètre

Deux fonctions utilisent le découpage scénique dans Scrivener : le plan global et le tableau de liège.

Le plan global

Scrivener permet de voir, dans la colonne de gauche, l’ensemble des scènes (et/ou des chapitres) qui composent son texte ainsi que les dossiers de recherche et de suivi d’écriture. Tout se déroule sous nos  yeux : c’est pourquoi je l’appelle le plan global. Dans la version anglaise, cette colonne s’appelle le Binder et dans la version française, le classeur.

Scrivener - plan global

Comment le mettre en place ?

C’est complètement automatique. Pour une bonne visibilité, j’ai créé un dossier par chapitre et un document texte par scène. Cela permet d’avoir en un coup d’oeil une bonne idée de l’histoire. Cette dernière est ensuite rangée dans un dossier appelé Manuscrit (voir l’image ci-dessus). Ainsi, si je fais plusieurs réécritures, chaque version est rangée dans son propre dossier. Vous remarquerez que j’ai d’autres dossiers de travail, dont Management (avec des docs de gestion), Recherche (avec mes fiches personnages, lieux et autres) et Template Sheets (fichier automatique : je vous en dis plus un peu plus bas dans cet article).

>> Pour en savoir plus sur ma manière d’utiliser Scrivener, lisez Scrivener, la boîte à outils de l’auteur. 🙂

Le tableau de liège

Pour de nombreux utilisateurs de Scrivener de ma connaissance, le tableau de liège est LA fonction de Scrivener. Celle qu’ils préfèrent. Celle pour laquelle ils utilisent le logiciel. En gros, elle permet de survoler, en un coup d’oeil, l’ensemble des chapitres d’un roman ou des scènes qui composent un texte. N’étant pas particulièrement visuelle. Cette fonction n’a pas vraiment d’intérêt pour moi. Je préfère la hiérarchisation obtenue à travers le plan global.

Notez que Scrivener a été modifié récemment : auparavant, le fond de cet écran était un tableau de liège, d’où le nom de cette fonction 🙂

Scrivener - tableau de liège

Comment le mettre en place ?

C’est une fonctionnalité de base de Scrivener : il n’y a pas à la mettre en place. Pour obtenir cette vue de l’écran, il suffit de cliquer sur le bouton qui est indiqué par la flèche rouge dans la capture d’écran ci-dessus.

Les modèles de fiches

Encore une fonction que j’aime beaucoup sur Scrivener. Elle permet de modeler des modèles de fiche (personnage…) et de les enregistrer en tant que modèles. Ainsi , il ne reste qu’à les compléter et cela permet de ne pas avoir à écrire ses modèles dix fois.

Scrivener - Fiche de personnage

Comment les mettre en place ?

Il s’agit ici de créer des modèles.

  1. Allez dans le classeur, au niveau du dossier appelé « Template Sheets » (il est créé automatiquement), et ajoutez un document texte. Le document ajouté deviendra automatiquement un modèle. Créez l’ensemble des éléments que vous souhaitez avoir dans votre modèle. Dans la capture ci-dessus, j’ai créé une réplique de ma fiche personnage en modèle Scrivener.
  2. Rendez-vous désormais dans n’importe quel dossier où vous souhaitez ajouter une fiche. Cliquez avec le bouton droit de votre souris. Sélectionnez Ajouter puis Ajouter depuis un modèle. Le modèle que vous venez de créer apparaîtra à cet endroit-là et vous n’avez qu’à cliquer dessus : il s’ajoutera dans votre dossier.
  3. Renommez ensuite le document obtenu et voilà : vous avez une fiche vierge à remplir.

Les mots clés

C’est ma fonction préférée lorsque j’en suis à la réécriture : les mots clés. En gros, ils servent à taguer les personnages, les lieux ou encore les concepts qui sont présents dans chacune des scènes. Cela permet de retrouver aisément les différents éléments qui peuplent le récit et d’assurer une cohérence globale.

Comment les mettre en place ?

Il s’agit d’indexer chacune des scènes selon un certain nombre de critères afin de pouvoir ensuite les trier.

  1. Donnez des mots clés à chaque scène de votre roman. Pour cela, cliquez sur la clé, en haut de la colonne de droite (1). Une zone apparaît en bas à droite (2). À titre personnel, j’ajoute les noms du personnage, les lieux où se déroulent la scène et les concepts qui m’intéressent (religion, guerre…).
  2. Faîtes-le pour toutes les scènes de votre roman à la fin ou au fur et à mesure.
  3. Lorsque vous recherchez l’ensemble des scènes comportant ce mot-clé, cliquez sur la clé, en haut (3). Une fenêtre s’affiche : c’est la liste des mots clés de votre projet (4). Cliquez sur chacun d’entre eux pour voir apparaître l’ensemble des scènes qui comportent ce mot clé à la place du plan globale à droite (5). Vous pouvez ensuite faire réapparaître le plan global en cliquant sur l’onglet Classeur en haut à gauche.

Scrivener - Mots clés

outil mots clés

Je n’ai pas réussi à prendre cette capture d’écran : je l’ai prise sur le web… 🙂

Scrivener - Mots clés - 2

Quelle utilité pour cette fonction ?

Cette fonction est un peu particulière (et peu paraître un peu geek au départ) mais j’ai envie de la défendre ici parce qu’elle me semble très pratique et ce, dans deux situations très concrètes :

  1. Si vous êtes en phase de réécriture d’un roman, il peut être très intéressant de pouvoir remettre la main sur toutes les scènes où apparaît un personnage, un lieu ou un concept de votre texte. Cela peut permettre de changer un élément ou de créer une atmosphère autour cohérence plus facilement (faire correspondre ses lignes de dialogue, vérifier que ses attitudes sont les mêmes, s’assurer que la porte bleue est toujours bleue…).
  2. En phase de recherche, pour un roman ou un article universitaire, cette fonction est aussi très pratique. Si vous fichez des textes en amont de votre rédaction afin de pouvoir les citer par la suite, vous serez content de pouvoir retrouver en quelques secondes l’ensemble des fiches qui évoquent tel ou tel événement ou qui viennent de tel ou tel auteur.

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Ces fonctions spécifiques de Scrivener sont mes préférées (à l’exception du tableau de liège mais c’est l’une des préférées en général). Elles sont l’une des raisons pour lesquelles j’aime ce logiciel d’écriture. N’hésitez pas à les découvrir, il est possible de profiter d’un mois test gratuit 🙂

A vendredi pour un article sur les scènes compliquées à écrire.

Marièke

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11 comments

sanasan 19 janvier 2016 - 16 h 24 min

Tu es une mine d’information! Je ne connaissais pas l’existence de ce logiciel. Le seul logiciel que j’utilise actuellement est « antidote ». Mais en découvrant des nouveautés comme celles que tu nous proposes, je pense que nous nous découvrons de nouveaux besoins 🙂

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Marièke 20 janvier 2016 - 0 h 28 min

🙂 Que veux-tu : les nouveaux gadgets créent de nouveaux besoins ^^ En 1800, on écrivait sur du papier libre avec une plume, ça marchait très bien :p
(Ceci dit, ça me rappelle que je dois tester Antidote)

Reply
sanasan 25 janvier 2016 - 11 h 51 min

Ce logiciel est magique! Il ne laisse rien filtrer de nos erreurs 🙂

Reply
Marièke 26 janvier 2016 - 17 h 13 min

J’aime beaucoup son concept. Je suis passée de Open Office à Scrivener pour écrire et ça a été une révélation ^^

Reply
Caroline 16 mars 2016 - 13 h 20 min

Coucou !

Après avoir testé pendant quelques jours Scrivener, j’ai décidé de sauter pas et de l’acheter. C’est vraiment un bon logiciel qui permet de faire beaucoup de choses mais aussi de pouvoir le modifier selon nos préférences. C’est accessible à toutes les façons de travailler !

Je suis allée sur le site via ton lien donc j’espère que tu auras ton petit bonus 😉

Merci pour m’avoir convaincu au fil du temps grâce à tes articles de passer à Scrivener, maintenant il n’y a plus qu’à écrire ^^

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Marièke 17 mars 2016 - 9 h 29 min

Contente de t’avoir convertie 😉 N’hésite pas à refaire un commentaire sur le sujet quand tu auras eu le temps de le tester un peu plus, pour me dire comment ça a changé ta façon d’écrire !

Reply
Ismérie 17 février 2018 - 19 h 29 min

Me suis remise sérieusement à utiliser Scrivener. J’ai vu trop tard que je pouvais l’acheter par votre intermédiaire. Un sacré outil efficace et encore je ne l’utilise pas à plein. Permet d’ordonner ses idées notamment lorsqu’on imprime qu’en fin d’écriture. Facile d’utilisation pour les fonctions simples. Et Oh miracle Antidote marche ! Je suis accro de la fonction suivre objectifs projet, (nombre mots écrits en temps réel) notamment dans les moment de procrastination ; cela m’aide à avancer. Prise en main assez facile et possibilité de videos mini formation gratuite..

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Hervé 29 mars 2018 - 8 h 38 min

Bonjour et merci pour toutes ces infos.
Scrivener est vraiment un logiciel extraordinaire. Il est vrai qu’une fois qu’on l’a essayé, il est difficile de revenir en arrière et on l’achète.
J’ai une petite question à laquelle je n’ai pas réussi à répondre, c’est au niveau des modèles. J’ai démarré avec un document vierge et je n’ai pas de dossier Template sheet. Est-il possible de le créer à posteriori ou faut-il démarrer obligatoirement avec un modèle où il est inclus.
Merci d’avance et encore bravo

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Marièke 9 juin 2018 - 17 h 24 min

Bonjour,
Vous pouvez enregistrer des fiches comme modèle. C’est par exemple pratique si vous avez une fiche type de personnage, vous pouvez l’enregistrer sous le nom « fiche de personnage » et la réutiliser. Est-ce que je réponds à votre question ?

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Alex de Kyburg 4 août 2019 - 15 h 17 min

Bonjour,
Un seul regret: il est extrêmement ardu de trouver des explications bien développées dans le mode d’emploi.
Comme souvent, elles sont soit touffues au possible, soit tellement sommaires qu’elles ne servent à rien.
Cela fait deux ans que j’utilise Scrivener, j’en suis content, pour autant que je me cantonne à ce que j’arrive à en comprendre.
Je trouve la logique assez « windowsienne »… c’est-à-dire pas du tout intuitive.
Par exemple, placer une image en couverture d’e-pub est un véritable calvaire: il me faut souvent des jours de tâtonnement pour retrouver comment assigner une image en 1ère de couverture!
D’ailleurs, je me demande toujours comment recréer un dossier « Cover » dans un projet…
Bref, dans l’ensemble, rien n’arrive à la cheville de Scrivener… même pas moi après deux ans d’utilisation intensive!
C’est dire si c’est un logiciel subtile!

Reply
Marièke 20 août 2019 - 8 h 51 min

Oui, il est assez complexe et chargé.
Mais il faut se dire que si vous pensez à une fonctionnalité qui vous serait utile… elle est certainement déjà implantée dans Scrivener :p
Bon courage dans votre perpétuelle découverte 😉

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