Mes histoires en cours : présentation et avancement.
Décider de s’auto-publier c’est un bon début, mais ce n’est qu’un début. Il y a pas mal de choses à faire avant de voir son livre publié. Je me suis dit qu’il pourrait être intéressant de partager avec vous le planning que je me suis concocté deux mois avant la parution de mon livre.
En plus, un bonus vous attend à la toute fin de cet article 🙂
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Prérequis : Avoir écrit un livre
Oui, cela paraît évident mais je préfère le préciser tout de suite : cet article ne traitera pas de la rédaction d’un livre qui puisse se vendre, mais bien des aspects techniques de l’auto-édition 🙂 Juste pour rappel, vous pouvez décider d’auto-publier de la fiction comme de la non-fiction. Si la fiction attirera certainement plus les foules, la non-fiction pourra trouver sur internet un lectorat très spécialisé, notamment grâce à la précision des métadonnées… dont je parle à la cinquième étape de cet article.
Première étape : Choisir une date
Que vous soyez du type « je me motive au dernier moment » ou « je prévois tout », une date est nécessaire : dans le premier cas, cela vous aidera à vous lancer sinon vous ne ferez jamais rien, et dans le second, cela vous permettra de vous sentir préparé.
Même si votre livre est ficelé entièrement, choisissez une date qui vous laisse du temps. Genre deux, voire trois mois. En effet, vous allez voir que les différentes étapes sont nombreuses et, selon vos choix, ne dépendront pas de vous :
- Un illustrateur peut mettre deux mois à faire votre illustration de couverture ;
- Le numéro ISBN peut mettre du temps à être attribué si vous désirez vous publiez sans l’aide d’une plateforme (plus d’un mois) ;
- Si vous décidez de proposer votre livre à des blogueurs littéraires ou à des journalistes, vous pourriez avoir envie de coordonner la sortie à leurs articles. Il faut leur laisser le temps de lire et d’écrire leur chronique.
- Enfin, si vous décidez de publier votre livre au format papier, l’impression et l’expédition de vos exemplaires peuvent prendre du temps (au moins une semaine).
Le cas de Pouvoirs
Pour Pouvoirs, j’ai décidé, début mars, d’une date au 10 juin – soit trois mois avant. J’ai choisi cette date car c’est un vendredi et que je me suis dit que les lecteurs seraient plus prêts à acheter un livre au début du weekend pour le lire pendant leur temps libre. Je me suis laissé deux mois pour finir de relire mon livre et faire toutes les étapes qui suivent.
Deuxième étape : Prendre des décisions
Une fois votre date choisie, vous allez devoir vous renseigner et prendre des décisions concernant votre livre.
Allez vous inclure des images (autre que la couverture) dans votre livre ? Et des tableaux ? Allez vous faire appel à un infographiste ? De cette réponse va dépendre la mise en page de votre roman.
Voulez vous qu’il soit disponible au format numérique ? Si oui, sur quels supports ? De cette réponse dépendront les formats et/ou les plateformes que vous allez devoir utiliser.
Voulez vous qu’il soit disponible au format papier ? De cette réponse va aussi dépendre la mise en forme de votre roman et le choix des plateformes.
Comptez vous faire appel à un illustrateur et/ou à un infographiste pour votre première de couverture ?
Comptez vous faire appel à un correcteur ?
Et enfin, plus pragmatique, mais essentielle : quel est votre budget ? Plus vous souhaiterez un livre au rendu professionnel, plus il faudra allouer une somme d’argent pour le mettre sur pied. Bien sûr, si vous parvenez à faire des ventes, vous devriez pouvoir vous rembourser, mais n’espérez pas devenir riche du premier coup pour éviter les déceptions 🙂
>> Je vous ferai aussi, durant cette série, un article sur le budget que vous pouvez prévoir pour publier votre roman.
C’est bon, j’en ai fini avec mes questions. Si j’insiste sur le fait que vous devrez vite être prêts là dessus c’est que de la plateforme que vous choisirez dépendra la taille de l’image que vous demanderez à l’illustrateur par exemple. Tous les éléments sont connectés et mieux vaut être au clair sur ce que l’on compte faire.
Ne vous inquiétez pas cependant, j’évoquerai avec vous la semaine prochaine les différents outils, leurs avantages et leurs inconvénients, leurs forces et leurs faiblesses afin de vous aider dans votre choix.
Le cas de Pouvoirs
Je ne connaissais pas vraiment le milieu de l’auto-édition et j’ai donc profité du Salon du Livre, fin mars, pour partir à la pêche aux informations. J’ai très vite fait le choix de publier à la fois au format numérique et au format papier car je connais des personnes allergiques au format numérique et parce que l’investissement n’était finalement pas si énorme que ça pour faire une version papier.
Concernant les prestataires, j’ai décidé de faire appel à un illustrateur (qui se trouve être une illustratrice) car il me semblait très important d’avoir une jolie couverture pour booster l’intérêt pour le livre. Par contre, j’ai décidé de ne pas faire appel à un correcteur jugeant que j’avais la capacité d’opérer une relecture orthographique et typographique correcte.
Troisième étape : choisir ses prestataires
Une fois que vous êtes bien au clair sur les prestataires que vous désirez embaucher, je vous conseille de vite mener vos recherches. Mieux vaut les trouver vite afin d’éviter les mauvaises surprises (délais dingues, indisponibilité, difficultés…).
Le cas de Pouvoirs
Le choix de mon illustratrice pour mon roman s’est fait fin mars, soit un peu plus de deux mois avant la publication du livre. C’était important de le faire assez vite car pour publier le livre et le promouvoir, il faut en avoir la couverture 🙂 C’est un outil essentiel ! J’ai donc été contente quand mon illustratrice m’a dit qu’elle me livrerait la couverture pour mi-avril.
>> Je reviendrais avec vous sur le choix de mon illustratrice, le déroulement de la création de ma couverture et les éléments qui doivent composer une couverture dans un prochain article à paraître dans deux semaines !
Quatrième étape : Mettre en forme votre roman
Il y a deux étapes derrière la mise en forme de votre roman :
- La première consiste à le nettoyer de toutes fautes orthographiques et typographiques (mettre les bons tirets devant les dialogues…).
- La seconde consiste à créer un document, sur word ou sur un autre traitement de texte, qui puisse ensuite être envoyé aux différentes plateformes de diffusion ou à l’imprimeur.
Le cas de Pouvoirs
Après avoir effacé (au maximum) les coquilles qui émaillaient mon roman, j’ai fait trois mises en formes différentes de mon roman : un format PDF au format A5 pour la version papier, un .doc pour Kindle et un .epub pour Kobo. En effet, chacune des solutions de publication a ses propres capacités d’affichage et il vaut mieux le faire correctement pour faciliter la vie de votre lecteur.
>> Des articles sur ces points sont aussi prévus 😉
Cinquième étape : Rassembler les métadonnées
Les métadonnées sont les informations qui servent à ranger le livre dans le bon rayon de l’étagère : nom de l’auteur, titre, sous titre, tome, genre, sous-genre, thème… Ces éléments sont importants puisque c’est eux qui permettront aux lecteurs de trouver votre livre. C’est aussi à ce moment que vous devez penser au résumé. Ce n’est pas forcément facile et je ferai un article sur ce point aussi 🙂
Le cas de Pouvoirs
J’ai commencé à écrire le résumé de mon livre lorsque j’en ai reçu la couverture, soit mi-avril. C’est au même moment que j’ai commencé à penser aux différentes catégories auxquelles appartenait mon livre – même si j’y avais déjà pensé au moment de l’écriture et de la réécriture.
Sixième étape : Publier le livre
Il me semble qu’il faut penser à la mise en ligne de votre roman en amont de la publication. Largement en amont. D’une part, vous ne voudriez pas retarder votre lancement pour un bug – j’ai mis deux jours à maîtriser la plateforme de Kobo Writing Life. D’autre part, cela vous permet d’organiser des présentes et de vendre plusieurs de vos textes avant même la sortie officielle.
Si vous avez décidé de vous auto-publier en faisant appel à un imprimeur, cette étape est un peu différente puisqu’il s’agit avant tout de l’envoyer à votre imprimeur. Ceci dit, si vous passez par un site pour le vendre, vous aurez un peu de configuration technique à faire quand même !
Le cas de Pouvoirs
A l’heure où je vous parle, je viens de finir la mise en ligne de mes différents fichiers. Je l’ai fait vendredi dernier sur Lulu pour la version papier (dans le but de recevoir les exemplaires de mon livre au format papier assez rapidement) et j’ai fini Amazon et Kobo en début de semaine. Aussi, mon livre est disponible à la précommande depuis.
Septième étape : communiquer
Une fois que les plateformes vous indiquent que votre livre est prêt à être publié, vous pouvez commencer à agiter votre réseau et les personnes susceptibles les d’être intéressées par votre texte (famille, blogueurs, amis, lecteurs précédents, lecteurs de votre blog…). Vous devriez désormais pouvoir envoyer des services presse (des livres gratuits envoyés à la presse pour obtenir des articles).
Le cas de Pouvoirs
Cette série sur l’auto-édition est une façon de communiquer autour de la sortie de mon livre. Ce n’est pas la seule. J’ai envoyé en début de semaine quelques mails à des blogueurs littéraires pour leur proposer de lire mon livre et d’en réaliser une chronique sur leur site (merci à ceux qui m’on répondu !). Je vais certainement recommencer la semaine prochaine. J’essaye de m’y prendre un peu en avance en espérant qu’ils auront le temps d’écrire quelque chose pour le 10 juin. Ceci dit, étant blogueuse aussi, je sais que d’une part, les plannings sont serrés et que, d’autre part, il est très énervant de se faire pressuriser pour écrire quelque chose 🙂 Aussi, je vous conseille de vous y prendre en avance pour leur laisser le temps de se retourner !
>> Chargée de communication digitale pendant presque un an et journaliste web avant ça, j’ai quelques conseils à vous transmettre sur les relations presse / blogueurs. Cela fera l’objet d’un autre article de cette série.
Huitième et dernière étape : apprécier !
Si vous avez suivi tout ce planning, le jour J ne devrait pas être trop difficile à vivre. Un ou deux posts à mettre sur les réseaux sociaux, un article sur votre blog… Rien de bien sorcier au vu de tout ce que vous aurez accompli auparavant 😉
Ceci dit, n’oubliez pas de prolonger la promotion et de ne pas vous endormir sur vos lauriers. Ce n’est pas parce que le lancement de votre livre n’est pas magique que vous ne parviendrez pas à le vendre ensuite. La recette du succès est encore inconnue et vous pourriez avoir de bons résultats en suivant.
Le cas de Pouvoirs
Pour le jour J, j’ai prévu de faire un article sur Mécanismes d’Histoires à propos de l’histoire, de proposer un concours et de faire une newsletter. Cela me semble suffisant pour l’instant. Je ferai peut-être un peu de publicité sur Facebook pour agrandir mon audience mais je n’en suis pas encore là !
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Au moment de conclure cet article, je réalise qu’il constitue un excellent teaser pour les articles à venir de cette série sur l’auto-édition.
Pour vous remercier d’avoir tenu aussi longtemps, je vous invite à découvrir la couverture de mon roman Pouvoirs, réalisée par l’illustratrice Tiphs. Vous l’aimez ?
Vous pouvez précommander mon roman sur Amazon et sur Kobo dès aujourd’hui. Il sera livré sur votre liseuse (ou sur votre application) le jour de sa parution officielle, le 10 juin prochain.
Bon weekend à tous,
Marièke