5 fautes d’orthographe que je fais tout le temps (et vous aussi, peut-être !)

by Marièke

Si vous avez un niveau correct en orthographe (vous n’êtes pas irréprochable mais vous restez un bon élève qui se cantonne à une faute toutes les deux-trois pages), il y a une façon simple pour venir à bout de la plus grande majorité de vos fautes : apprendre à vous connaître.

Dans mon cas, j’ai remarqué que la majorité de mes fautes venaient 1) d’un manque de concentration et 2) de quelques fautes récurrentes. Une fois ces fautes effacées, il n’y en a presque plus 🙂 Dans cet article, je vous fais un petit listing des fautes que je fais régulièrement (et vous aussi peut-être, youpi ! ^^).

*****

Faute #1 : L’accord du participe passé

Si vous êtes comme moi, vous avez enregistré que avec avoir, le participe ne s’accorde pas, et qu’avec être, il s’accorde.

Raté. Il y a des milliers d’exceptions et il faut les connaître pour s’en sortir. Je vous conseille d’aller jeter un oeil à ma série sur le sujet pour vous y retrouver. Et s’il vous reste des doutes… Changez la phrase pour ne plus avoir à affronter ce participe passé qui vous embête. (C’est ma solution miracle contre les tournures qui me dérangent !)

Faute #2 : Conditionnel vs Futur

Je continuerais vs je continuerai.

Le choix dépend avant tout du contexte puisque le premier est du conditionnel et le second, du futur. L’un est probable (si tu fais cela, je continuerais), le second est presque certain (je continuerai à manger des noix tous les matins). Il y a toujours un petit degré de flexibilité (aucun futur n’étant absolument certain).

Faute #2bis : La concordance des temps

Ce point est intimement lié au précédent. La concordance des temps, c’est le fait d’associer logiquement différents temps ensemble. Par exemple, l’imparfait et le passé simple fonctionnent à deux dans un récit au passé. Dans un récit au présent, on utilise plutôt le présent et le passé composé. Plus que des fautes d’orthographe vous risquez les fautes de syntaxe si vous n’obéissez pas à ces règles. Je n’ai jamais fait d’article sur le sujet mais vous pouvez trouver quelques infos dans cet article.

« Si j’aurais su, je ne serais pas venu » est un parfait exemple de mauvaise concordance des temps 😉 (Pour ceux qui se demandent : la bonne tournure est « Si j’avais su, je ne serais pas venu. »)

Faute #3 : Les expressions toutes faites à connaître

L’orthographe de certaines expressions ne peut pas être deviné. C’est uniquement une question d’usage, d’habitude, de pratique. La meilleure façon de les connaître est encore des les apprendre ou de se questionner quand on rencontre une expression qui paraît toute faite.

Je vous donne ci-dessous quelques expressions qui peuvent être mal orthographiées.

Autant pour moi, au temps pour moi

L’expression Au temps pour moi (Désolé) est souvent orthographiée de la mauvaise façon. Autant pour moi existe aussi mais n’a pas la même signification.

Si vous faites la queue chez le boulanger et que le client qui vous précède prend deux baguettes, dire « autant pour moi » reviendra à dire « j’en veux le même nombre que lui » et sera effectivement orthographié « Autant pour moi ». Si vous lui passez devant sans le faire exprès et qu’il vous le fait remarquer, vous répondrez « Au temps pour moi » ce qui signifiera « Désolé ».

À l’attention de, à l’intention de

Que celui qui n’a jamais hésité entre A l’attention de et A l’intention de en tête d’une lettre de motivation me jette la première pierre. 😉

Après recherches : les deux sont possibles. La première indique simplement que le courrier est adressé à quelqu’un. La seconde implique une action, une réaction, un retour de la personne : la personne qui recevra cette lettre devra avoir une intention ensuite.

Faute #4 : Les suffixes / Ce qui vient après

La notion de suffixes en français est importante (même si elle l’est moins qu’en anglais, où le changement de suffixe change la signification d’un mot). A nouveau, il serait difficile de lister l’ensemble des fautes qui peuvent être commises dans cet article : il me faudrait un dictionnaire pour ce faire. Je ne peux que vous conseiller de vérifier à chaque fois que vous avez un doute.

Pallier un problème

Et non pallier à un problème.

Après que + indicatif

Après que papa a fait à manger, il nous appelle pour que l’on mette la table. Il y a fort à parier que vous n’aimez pas cette tournure de phrase. Et pourtant, elle est juste. « Après que » est suivi de l’indicatif et non du subjonctif car il n’y a aucun doute sur le fait que l’action soit faite (on en parle après que l’action a été faite justement). Cependant, on s’est tellement habitué à mettre le subjonctif que l’on a du mal à entendre la version juste… (Comme « Si j’aurais su » que l’on entend souvent et qui perverti pas mal de gens !!!)

Malgré le fait que

Certains plissent le nez sur « Si j’aurais su… », pour ma part, c’est « malgré que » qui me fait saigner les oreilles. Je trouve ça très très moche. Même si cela devient de plus en plus accepté, l’Académie française continue à déclarer comme fautive l’utilisation de « malgré que » dans le sens de « bien que ». Dans cette tournure, « malgré le fait que » est accepté (et bien plus joli, non ?).

Faute #5 : Les fautes d’orthographe « pures »

(Je dis fautes d’orthographe « pures » car les fautes précédentes sont considérées comme des fautes d’orthographe mais sont, avant tout, des fautes de grammaire, de syntaxe, de conjugaison. Dans ce dernier paragraphe, j’évoque vraiment le fait de mal orthographier certains mots.)

Certains mots de la langue françaises sont dangereux. Je pense par exemple au verbe saupoudrer que l’on a tendance à écrire soupoudrer ou à toutes ces consonnes doublées ont ne sait jamais comment ni pourquoi. Pour limiter ce type de faute, rien de tel qu’un petit coup d’oeil au dictionnaire une fois de temps à autres pour valider ou infirmer un doute. Le correcteur orthographique est une aide précieuse pour les fautes d’orthographe (je le souligne car c’est l’un des seuls types de faute qu’il parvient à gommer à 99%).

Faute #5bis : Les adverbes invariables

Pendant longtemps j’ai voulu que Parmi et Malgré aient un S. Allez savoir pourquoi mais c’est ainsi que mon esprit les avait enregistrés… C’est un voyage dans le Bescherelle qui m’a rappelé le bon orthographe de ces différents adverbes : faites-en régulièrement, surtout si vous êtes en phase de relecture / correction de votre roman.

Gommer ses fautes : Relisez-vous !

Le nombre de fois où j’écris « j’était » en début de session d’écriture est énorme. C’est le genre de faute que je fais en début de session et en fin de session, quand l’attention est au plus bas.

Pour les gommer, rien de tel qu’une petite relecture. Pour être plus efficace dans celle-ci deux solutions qui marchent pour moi la plupart du temps :

  • Lire à voix haute (permet de gérer le rythme, la syntaxe et les grosses fautes)
  • Changer de police et de taille d’écriture (permet d’appréhender différemment le texte)

Et surtout : faites attention à ce dont vous êtes sûr

L’une de mes grandes erreurs en orthographe est d’être souvent sûre que c’est ainsi. Sûre que Malgré prend un S. Sûre que l’orthographe d’un mot est comme ça…

Lorsque vous relisez, essayez de n’être plus sûr de rien. Mieux vaut plus valider qu’oublier des fautes.

 

*****

Quelles sont les fautes que vous faites régulièrement ? Que faites-vous pour vous en débarrasser ?

À demain pour une newsletter en guise de bilan + programme pour l’été !

Marièke

Crédit photo Five succulents, by Annie Sprat (Unsplash, CC0)

Je m'abonne à la newsletter !

Abonnez-vous à la newsletter et recevez des ressources gratuites pour avancer sur vos projets d'écriture. Toutes les informations sur cette page.

Je ne spamme pas ! Consultez mes engagements pour plus d’informations.

À lire sur le même thème

25 comments

Anne 30 juin 2017 - 9 h 34 min

Moi, c’est les doublement de consonnes : avec, sans, devant voyelle ou après, selon l’accent qu’il y a devant ou justement qu’il FAUT mettre pour ne pas doubler la consonne suivante, etc. Enfin, c’est quelquefois un vrai casse tête!

Reply
Marièke 20 juillet 2017 - 22 h 10 min

Le français est un casse-tête ! Mais c’est aussi pour ça qu’on l’aime :p

Reply
Véronique 30 avril 2021 - 1 h 55 min

« ont ne sait jamais comment ni pourquoi ». Je pense que vous avez fait une faute. Pour moi le « ont » est le verbe avoir à la troisième personne de pluriel et « on » est le sujet. Cependant je vous remercie pour cet article.

Reply
Marièke 4 juin 2021 - 19 h 02 min

Bonjour ! Effectivement c’est une faute de frappe — j’imagine que vous pouvez voir au reste de mon blog que je maîtrise un peu le sujet et le verbe…

Reply
Anne 30 juin 2017 - 9 h 36 min

…le doublement des consonnes ou les doublements de consonne : comme vous voulez mais je me corrige! oups…

Reply
Elodye H. FREDWELL 30 juin 2017 - 10 h 15 min

Un article super intéressant. Je fais beaucoup de ces fautes et notamment, l’accord avec ce fichu participe passé qui me rend folle à chaque fois. J’ai fait de nombreux exercices, noté des aides mnémotechniques, mais ça ne rentre pas. Encore à travailler donc. Je fais également des erreurs en utilisant des mots qui ne correspondent pas à la situation et ça peut changer une phrase en entier. Mais parfois, je m’en rend compte, heureusement.
Attention, je crois qu’il manque une partie de ton article : « Cependant, on s’est tellement » et il n’y a pas de suite.
Merci pour ton article !

Reply
Marièke 20 juillet 2017 - 22 h 14 min

Ah ce fameux participe passé… Si tu savais le nombre de phrases que je transforme pour l’éviter ! ^^’

(C’est bon, j’ai corrigé la phrase non terminée…)

Reply
Amélie Hanser 30 juin 2017 - 13 h 40 min

Ah ça me rassure, je ne suis pas la seule ! A ma grande honte, je fais aussi des erreurs d’accords quand les phrases sont trop longues, et hop un -ent qui saute à la fin du verbe…
Il faut se rassurer, en pédagogie, on appelle ça la surcharge cognitive. Tout simplement, notre cerveau ne peut pas et se concentrer sur tout quand on écrit un texte littéraire.

Reply
Marièke 20 juillet 2017 - 22 h 18 min

J’aime cette idée de surcharge cognitive. Cela fait beaucoup plus savant que faute d’étourderie ! Je note pour la prochaine fois où on me fera une critique :p

Reply
LaFourmii20 1 juillet 2017 - 0 h 17 min

Article très intéressant. Je suis d’accord avec ta méthode : le mieux pour ne plus faire ces petites fautes idiotes c’est de les identifier pour ensuite plus facilement les repérer et les éviter. Mais ce n’est pas évident.
Pour ma part, je fais toujours des fautes avec les finitions en « er » ou « é », le conditionnel vs. futur et j’hésite souvent beaucoup sur l’orthographe des adverbes.
Une autre solution pour corriger ses fautes : lire son texte à l’envers. En commençant par la fin, on s’attache moins à l’histoire et on peut plus facilement se concentrer sur la grammaire et l’orthographe. En tout cas, ça marche pour moi ^^’

Reply
Marièke 20 juillet 2017 - 22 h 20 min

Oui, lire à l’envers est une méthode dont j’ai entendu parler mais j’ai tendance à très vite m’en lasser… Le fait de lire un truc sans aucun sens m’énerve… (même si j’ai bien conscience que c’est justement ce qui permet de se concentrer sur l’orthographe…)
J’aime mieux changer la taille de la police pour voir mon texte d’un autre oeil 😉

Reply
HPM 1 juillet 2017 - 11 h 25 min

Je suppose que c’est voulu… 😉
Il y a justement deux fautes qui me font mal aux yeux dans cet article :
– « le courrier est adresser à quelqu’un » : on remplace par pris/prendre ou mordu/mordre pour voir qu’il convient de mettre « é » et non « er » ici.
– « c’est ainsi que mon esprit les avait enregistré » : cas du participe passé employé avec l’auxiliaire « avoir » ; on accorde avec le COD lorsque celui-ci est placé avant le verbe ; c’est le cas ici puisque le COD est « les ». Donc : « enregistrés ».
Tu as raison, on ne se relira jamais assez…

Reply
Marièke 20 juillet 2017 - 22 h 23 min

Oups… On va dire que c’est voulu 😉
C’est surtout que je ne me relie presque jamais sur les articles de blog en fait… je suis toujours un peu en retard pour les publier et je ne prends jamais le temps de les relire entièrement.
C’est corrigé !

Reply
C. Kean 5 octobre 2017 - 8 h 10 min

Outre les fautes d’inattention (typiquement chez moi : les oublis de pluriels), j’ai une obsession : le mot « hiver » que j’écris systématique avec un « s ». C’est fou, parce que je sais que non. Mais toujours. J’ai aussi un mal fou à retenir le radical de courir (je sais jamais s’il faut deux r ou un seul xD)

Reply
Marièke 7 octobre 2017 - 9 h 13 min

Oui, Hiver avec un S. Je fais la même avec Malgré et Parmi ! Je leur mets toujours des S et j’hésite toujours… (même là, pour écrire ce commentaire, j’ai eu le doute !)

Reply
Isabelle Grammont 3 mai 2018 - 13 h 19 min

Courir et mourir ne prennent qu’un « r », car on ne coure pas pour mourir !

Pour le subjonctif vs le futur : mettre à la première personne du pluriel : j’aimerais venir demain =>nous aimerions venir demain. je viendrai demain =>nous viendrons demain. 😉

Reply
Tamara 26 octobre 2017 - 19 h 00 min

Heureuse de voir que je ne suis pas la seule qui veux écrire ParmiS (moi aussi je l’ai enregistré comme ça dans mon cerveau)

Reply
Virginie 17 novembre 2017 - 10 h 15 min

C’est vrai qu’on n’ouvre jamais assez son bon vieux Larousse. Il y a aussi des erreurs de genre assez communes en français: espèce est toujours féminin (donc une espèce de connard) et genre est toujours masculin (un genre de pin-up), et orthographe est un mot féminin 😉

Reply
Marièke 2 décembre 2017 - 12 h 52 min

Oui, c’est vrai. J’ai la chance d’avoir une bonne mémoire auditive : lorsque j’ai un doute sur le genre d’un mot, je l’accole à un adjectif et je vois ce qui sonne le mieux. « L »orthographe est faux » sonne beaucoup moins bien que « l’orthographe est fausse ». Il faudrait que je fasse un article sur ces mini-techniques pour éviter les fautes 😉

Reply
KVH 12 mai 2018 - 21 h 46 min

Coucou, ton blog est une jolie pépite. Au passage, je crois que le commentaire de Virginie était aussi là pour te rappeler la faute que tu fais deux fois dans cet article concernant le mot « orthographe » quand tu écris que « L’orthographe de certaines expressions ne peut pas être deviné » (devinée, du coup) et que « c’est un voyage dans le Bescherelle qui [t’a] rappelé le bon orthographe (la bonne orthographe, du coup) de ces différents adverbes ». Bonne continuation ! 🙂

Reply
Marièke 9 juin 2018 - 15 h 11 min

C’est noté 😉 Comme d’habitude, je rappelle simplement que je fais le maximum pour me corriger mais bon, on ne peut pas être parfaite 😉

Reply
MH 22 mars 2018 - 7 h 28 min

Je me suis reconnue dans certaines de ces fautes … Merci pour cet article bien utile !!!

Reply
Sans Mechancete 27 septembre 2018 - 11 h 07 min

Bonjour,
Aucune mauvaise intention, mais je note votre envie de vous améliorer, et le sujet de l’article s’y prête: je me suis dit, pourquoi ne pas attirer votre attention sur le fait que « orthographe » est en réalité un mot féminin ? Enormément de monde semble penser que « le Bescherelle rappelle le bon orthographe des différents adverbes », mais en réalité il rappelle « la bonne orthographe ».
Très bonne journée à vous!

Reply
Marièke 7 octobre 2018 - 17 h 09 min

Je note (enfin, je vais essayer !). Merci 😉

Reply
virginie Declercq 7 novembre 2018 - 22 h 17 min

Avez vous une solution pour identifier les « en » et les « an » dans un mot ? Parce-que ça… Ça ne rentre pas dans ma petite tête… Tous les mots en « en » ou »an » ne me posent pas des soucis. Mais certains… Et chaque fois, je tombe dans le panneau, sur les mêmes mots.

Reply

Leave a Comment