Améliorer sa concentration pour mieux écrire : astuces et techniques

by Marièke

J’ai une qualité dont je suis assez satisfaite : j’ai une très bonne capacité de concentration. Dans le métro, dans le train, dans un café ou chez moi, je parviens facilement à me couper mentalement des distractions extérieures pour écrire / faire quelque chose d’à peu près productif.

Dans cet article, je vous livre quelques astuces pour parvenir à améliorer sa concentration et à écrire de manière plus efficace, plus rapidement.

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Améliorer sa concentration : Déterminez votre profil

Apprenez de vous-même. Chacun a ses caractéristiques. Il y a ceux qui se concentrent aisément mais on du mal à s’y mettre, ceux qui s’y mettent facilement mais sortent aussi très facilement de leur travail. Déterminez votre ADN de travailleur.

Pour cela, déterminez la situation dans laquelle vous parvenez le mieux à vous concentrer :

  • Avez-vous besoin de silence ? De bruit ?
  • Savez-vous vous concentrer longtemps ou au contraire explosez-vous au bout d’une heure de travail ?
  • Avez-vous besoin d’alterner les tâches ou pouvez-vous exercer la même des heures durant ?
  • Quand vous concentrez-vous le mieux ? Le matin, la nuit ?
  • Fonctionnez-vous « à la carotte » ou savez-vous vous auto-discipliner ?

Mon profil à moi 😉

Pour vous donner un exemple, voici mon profil actuel (je dis actuel car votre profil peut évoluer) :

Je me concentre beaucoup plus aisément dans un endroit bruyant (café, transport en commun…). Si je suis dans un endroit calme, comme chez moi, j’ai besoin de mettre de la musique assez fort pour m’isoler. Une fois que je suis lancée, je n’ai aucune difficulté à travailler plusieurs heures durant. J’aime cependant couper cet effort en allant régulièrement faire des tâches ponctuelles : lire un mail, regarder Facebook…  sauf si je suis vraiment dans une scène très prenante. Ceux qui écrivent le savent certainement : lorsqu’on est dans l’état second de l’écrivain, la concentration n’est plus un problème… C’est revenir au monde réel qui est perturbant !

Conseils et astuces

Selon votre profil d’écrivain, les astuces et techniques qui suivent ne seront pas forcément efficaces.

Choisissez et testez celles qui vous semblent intéressantes.

#1 Se fixer un temps : la méthode pomodoro

La méthode Pomodoro (pomodoro signifie tomate en italien et fait référence aux minuteries en forme de tomate que tout le monde a…) consiste à se concentrer pendant une période chronométrée par un timer. Quand le timer se déclenche, vous bénéficiez de X minutes de pause puis vous remettez le timer pour un temps de concentration et ainsi de suite.

Pour qui ?

Pour ceux qui ont besoin de se faire rappeler à l’ordre et qui fonctionnent bien avec une carotte.

C’est une technique qui ne fonctionne pas pour moi car je déteste la notion d’obligation qui me frustre.

#2 S’isoler du monde extérieur

Que ce soit en rejoignant un espace dénué de tout bruit (bibliothèque, casque anti-bruit…) ou au contraire en choisissant les espaces bruyants (café, métro, musique à fond), vous avez le même but : vous isoler du monde. Dans la même veine, vous pouvez aussi vous couper des réseaux sociaux et de votre téléphone pour une écriture sans interruption.

Pour qui ?

Ceux qui ont du mal à faire abstraction des autres et de leurs propres pensées.

#3 Créer une bulle de rituels

Se plonger dans le mood de l’écrivain (ou plus largement du travailleur) consiste à créer un environnement favorable à la concentration. Je parle assez souvent de routines et de rituels dans ce blog car je suis bien plus partisane de la notion de plaisir que de la notion d’obligation.

Quelques idées de rituels à faire avant de commencer à travailler :

  • Prendre soin de soi et/ou de son environnement : allumer des bougies, prendre une douche, se faire un masque, nettoyer son bureau, se faire les ongles, se faire un auto-massage…
  • Se faire une boisson particulière : un café, un thé, un matcha…
  • Lire : 5 pages d’un livre de fiction, de poésie ou d’un livre de développement personnel
  • Se défouler : aller courir, nager, marcher
  • Méditer, penser, réfléchir : faire de la méditation, aller marcher, courir ou nager, tenir un journal intime ou un journal d’écrivain

Toutes ces activités ont en commun de ne pas être excitante et de vous permettre d’entrer dans le travail calmement. Je ferai certainement un article sur les miracle mornings un de ces jours car j’apprécie le concept – même si je ne l’applique pas à 100%, loin de là ! Découvrez l’article de Psychologies Magazine en attendant, si ça vous intéresse 🙂

Pour qui ?

Cette méthode fonctionne pour tout le monde. A vous de choisir les activités qui vous mettent dans le bon mood 😉

Pour plus d’informations sur le rituel d’écriture, je vous invite à découvrir mon article consacré au sujet 🙂

#4 Écrire le matin

Je suis assez partisane de la théorie de la jauge de concentration (elle vient de moi, ne cherchez pas de partout sur le web). Selon cette théorie, chacun de nous aurait une jauge de concentration par jour à allouer à l’ensemble de ses projets. Une fois celle-ci épuisée, il faudrait attendre le lendemain pour qu’elle soit à nouveau pleine.

Si l’on se réfère à cette théorie, il faudrait mieux faire les activités qui demandent de la concentration le matin, plutôt que l’après-midi ou à la toute fin de sa to-do list, quand on a déjà bossé sur plusieurs projets différents.

Pour qui ?

Pour ceux qui sont du matin / ceux qui sont plus efficace le matin. Alors que j’aimais écrire la nuit quand j’étais plus jeune (genre, la fille elle a 70 ans), je me rends compte que depuis quelques années (5-6 ans), je suis beaucoup plus efficace le matin. C’est là où j’abats la plus grosse charge de travail. La nuit, je travaille plus longtemps pour un résultat moins efficace.

#5 Profiter de l’état second de l’écrivain

Si vous avez la chance d’atteindre l’état second de l’écrivain – vous savez, ce moment où vous êtes tellement dans votre histoire que vous ne réalisez même plus que vous écrivez – ne le quittez surtout pas ! Si vos dix minutes d’écriture quotidienne sont passées ou si vous devez partir, n’hésitez pas à repousser vos autres activités (tant que cela ne vous pose pas trop de problème, bien entendu). Vous n’atteindrez pas souvent cet état de concentration extrême : profitez-en à fond et évitez de le troubler. Au pire, vous n’écrirez pas demain…

Deux astuces pour prolonger cet état

  1. Une bonne technique pour prolonger cet état consiste à ne pas arrêter d’écrire votre texte à la fin d’un chapitre. Préférez couper votre effort d’écriture en milieu de paragraphe plutôt qu’en fin de scène. Cela vous permettra de vous rappeler beaucoup plus intensément vos pensées et vos idées et de reprendre dans un état proche de celui où vous étiez auparavant.
  2. N’attendez pas trop pour écrire la suite : reprenez un peu plus tard le jour même ou dès le lendemain, dans la mesure du possible. Les souvenirs seront encore vifs et vous parviendrez plus facilement à replonger dans cet état d’inspiration extrême 🙂

Aller plus loin

A la question de la concentration se mêle forcément celle de la motivation. Ce n’est pas tout d’écrire, encore faut-il se lancer !

Si vous rencontrez des problèmes de motivation, voici un article de techniques qui pourrait vous aider 😉

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J’espère que cet article vous aidera à mieux vous connaître et à trouver des solutions pour augmenter votre concentration au quotidien – pour l’écriture mais aussi dans le cadre du travail. Si vous avez d’autres techniques, partagez-les dans les commentaires ci-dessous.

A vendredi,

Marièke

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5 comments

sanasan 15 mars 2017 - 11 h 54 min

Je suis de ceux qui ont un véritable déficit de la concentration. Malgré ma motivation, ma préparation, ma mise en condition… rien à faire !! Je me laisse perturber presque à chaque fois !! Quand je suis lancée et que pour x raisons je m’interromps, il me faut un temps infini pour m’y remettre. J’essaie de noter tout ce que j’avais prévu de poser sur papier ce jour là au risque de voir mes idées partirent en fumée.

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Lynda 15 mars 2017 - 11 h 55 min

Je suis comme toi, j’ai beaucoup de facilités à me concentrer y compris dans un endroit bruyant, mais j’aime aussi travailler au calme dans mon bureau.
Le truc qui marche pas mal chez moi, c’est de mettre des BO de films en fond sonore, plutôt des instrumentaux pour ne pas être polluée par les paroles. ça donne parfois des collisions assez rigolotes (genre Indiana Jones ou Star Wars qui déboulent en plein milieu de ma scène romantique !) mais c’est plutôt efficace en général.
En ce qui me concerne je ne suis pas du tout du matin, je travaille bcp mieux le soir 🙂

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Lili 15 mars 2017 - 14 h 35 min

Pour ma part je me laisse facilement distraire par n’importe quoi, si bien qu’il faut absolument que je me coupe du monde : telephone en mode avion, notifications des reseaux sociaux désactivées, télé éteinte et éviter la musique sinon je me mets à danser et chanter plutôt que de me concentrer sur ce que j’ai à écrire…

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CASSIS Maloria 7 septembre 2018 - 15 h 50 min

Merci pour cet article. Je suis de celles qui se laissent vite déconcentrées pour un p’tit tour sur les réseaux par exemple. Je vais peut-être tenter la méthode pomodoro pour m’imposer un temps précis sans aller voir ailleurs ce qu’ils se passent.

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Marièke 7 octobre 2018 - 17 h 41 min

Tu peux aussi couper internet pour t’obliger à ne pas y aller 🙂 (C’est plus brutal, mais ça fonctionne !)

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