L’écriture et Ulysse Rives

by Marièke

Ulysse Rives a quinze ans. Il est lycéen dans un petit lycée rural vers Bordeaux et m’a contacté en réaction à l’interview que j’avais fait de Ruth, 12 ans. Il voulait montrer que tous les adolescents n’avaient pas le même rapport à l’écriture. J’ai bien entendu accepté de le faire participer à la série L’écriture et vous et vous pouvez retrouver son interview aujourd’hui.

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Comment es-tu venu à l’écriture ? Pourquoi ? Qu’est-ce que cela t’apporte 

J’ai découvert l’écriture à l’âge de douze ans, lorsque j’étais en cinquième, grâce à une professeure de français formidable, qui nous avait donnés comme thème : écrire une nouvelle. Peu après, j’ai continué, chez moi, à écrire une nouvelle, puis des débuts de romans, tous arrêtés, jusqu’à avoir terminé mon premier jet en septembre 2017. L’écriture me permet de m’évader, c’est un exutoire impressionnant, mais aussi complexe !

Quels genres aimes-tu lire et écrire et pourquoi ?

Je lis principalement des romans dans le thème de l’imaginaire, toujours en quête d’exutoire. Mais je peux lire de tout, sauf certains romans qui m’ont un peu ennuyé.

Comment écris-tu ? Quelles sont tes habitudes ?

J’essaie d’écrire tous les jours lorsque je suis en période d’écriture de premier jet. Je n’ai pas encore expérimenté les corrections qui, il faut le dire, bien qu’elles aident énormément, font parfois assez peur… Sinon, je n’ai pas d’habitude particulière, je me pose un peu n’importe où, mais principalement dans ma chambre, sur mon lit, à mon bureau…

Qu’est-ce qui est difficile quand tu écris ? Quels sont les obstacles que tu rencontres ?

L’écriture n’est pas chose aisée, il faut l’avouer, alors les obstacles peuvent être nombreux. Peur d’échouer, peur de ne pas être à la hauteur, d’écrire mal, de ne pas avoir assez de vocabulaire, de ne pas construire une bonne histoire. Oui, ce sont certaines peurs qui m’ont traversé, autrefois. Mais il faut faire abstraction. Et à ne pas oublier ; écrire toujours davantage, ça permet d’améliorer grandement son style et sa maîtrise du français. J’ai pu m’apercevoir de grands changements en seulement quelques mois, et même encore aujourd’hui, je m’étonne du résultat de mon premier jet, que je trouve trop pauvre en comparaison de ce que je produis à l’heure actuelle.

Comment es-tu parvenu à passer de plusieurs romans inachevés à un premier jet complet ? Y a-t-il eu un déclic ?

J’ai pu passer de plusieurs romans inachevés à un premier jet complet pour plusieurs raisons. Tout d’abord, ce n’était pas la bonne histoire. Celle qu’on veut réellement écrire, raconter. Et ensuite, la maturité et l’âge jouent beaucoup. Je ne me sentais pas la force de les terminer par ma non connaissance de l’écriture et de ses règles. Le dernier roman inachevé que j’ai écrit comportait environ 10 000 mots, celui que j’ai complété 56000.

As-tu déjà terminé des projets (nouvelles, romans) ? Quels sont tes projets pour la suite ?

Donc, oui, j’ai terminé le premier jet d’un roman de Science-fiction : Les Exilés, mais je n’ai pas encore commencé les corrections. Des projets pour la suite… j’en ai beaucoup. Je prévois une trilogie fantastique après avoir terminé ce roman (et peut-être publié ?). Et je prévois sûrement d’autres romans fantastiques pour la suite, mais bon, avec cette charge de travail imposante qu’est l’écriture d’une trilogie… ce ne sera pas pour tout de suite !

Comment abordes-tu les corrections ? Quand vas-tu les commencer et comment penses-tu précéder ?

Je pense les commencer durant les vacances de Noël. Dès le premier jour si possible. Je ferai d’abord une relecture complète, puis une deuxième armé d’un stylo, et je pourrai enfin commencer le travail sur le fond : toutes les incohérences et l’intrigue en elle-même. Ensuite viendra la correction de forme, si jamais je sens que mon histoire – sur le fond – est fin prête et ne nécessite plus trop d’arrangements. Après cela, ce qui sera du domaine de plusieurs mois, j’aurais peut-être enfin fini et je pourrais m’atteler aux envois aux maisons d’édition ?

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Je remercie Ulysse pour sa participation. J’espère que ça rassurera les grands inquiets des temps modernes : les jeunes continuent à rêver, à lire et à écrire 😉 Merci pour ton enthousiasme et ton envie, Ulysse !

Vous pouvez le retrouver sur Wattpad et sur Scribay (il faut être inscrit sur Scribay pour voir le lien), deux réseaux sociaux d’écriture et de lecture où il poste ses écrit (il faut  d’ailleurs que je vous fasse un retour sur Scribay, dont je n’ai encore jamais parlé ici !).

A très vite,

Marièke

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4 comments

Elodye H. FREDWELL 11 décembre 2017 - 14 h 15 min

Témoignage très intéressant et motivant :
« les obstacles peuvent être nombreux. Peur d’échouer, peur de ne pas être à la hauteur, d’écrire mal, de ne pas avoir assez de vocabulaire, de ne pas construire une bonne histoire. Oui, ce sont certaines peurs qui m’ont traversé, autrefois. Mais il faut faire abstraction. Et à ne pas oublier ; écrire toujours davantage, ça permet d’améliorer grandement son style et sa maîtrise du français. »
Tellement vrai. Merci pour ce partage 🙂

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Ulysse R. 12 décembre 2017 - 17 h 47 min

Merci pour cette interview. J’espère que cela aidera de nombreux apprentis auteurs !

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Ed 14 décembre 2017 - 6 h 57 min

Merci pour cette interview. Bon modèle de persévérance et oui, ça fait plaisir de voir des jeunes passionnés par l’écriture 🙂

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Delphine 10 janvier 2018 - 6 h 39 min

J’ai remarqué le vocabulaire et la tournure des phrases dans cet article : écrire et lire augmentent définitivement nos qualités de rédaction, c’est un bel exemple à suivre.

Les obstacles dans l’écriture son davantage liés à une peu d’être imparfait, ce qui est vraiment intéressant. J’ai l’impression qu’autour de moi, la plupart des auteurs se plaignes du manque de temps, des distraction, mettant cette cause au premier rang de leurs manques dans l’écriture.
Ton témoignage a un côté très rafraichissant, merci. N’hésite jamais quand tu écris : tu vas te forger un style, tu as déjà l’air passionné, fonce !

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