L’écriture et Eva Reitzer

by Marièke

Eva Reitzer a bientôt 25 ans et cela fait à peu près autant de temps qu’elle invente des histoires. Etudiante en lettres modernes, elle rêve d’aller au Québec pour sa dernière année. En attendant, elle s’occupe de son blog et de ses écrits en menant une guerre sans relâche contre la procrastination qui est sa principale ennemie.

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Comment es-tu venue à l’écriture ? Pourquoi ?

Alors là, il faut remonter loin, parce qu’avant l’écriture, il y avait l’invention d’histoires que je dictais à ma mère, étant trop petite. Ensuite, j’ai écris un peu, sans plus. Mais c’est en 3e, après avoir étudié A. Nothomb que je m’y suis mise plus sérieusement parce que je voulais être « comme elle », même si on a pas du tout le même style. D’ailleurs, le livre commencé à cette époque n’a toujours pas de fin…

Qu’est-ce que cela t’apporte ?

C’est à dire que j’ai des milliers d’histoires dans ma tête, qui parlent plus ou moins fort et les écrire, ça me permet de les garder en vie (et de ne pas devenir dingue). C’est vital car si je ne le fais pas, je suis engloutie sous toutes leurs voix et ça ne me réussi pas.

Quels genres aimes-tu lire et écrire et pourquoi ?

J’aime lire et écrire à peu près la même chose, la fantasy avant tout. Il m’arrive de m’égarer ça ou là, mais c’est exceptionnel et plus compliqué à gérer aussi. La fantasy ça me permet, en lecture, de voir autre chose que ce qui m’entoure (et qui m’ennuie bien souvent) et en écriture, parce que ça me permet d’exercer au mieux mon imagination fertile et parce que je trouves cela plus commode de créer un onde que de s’adapter à l’existant. (et puis je suis nulle pour faire des recherches sur le net)

Comment écris-tu ? Quelles sont tes habitudes ?

J’ai beaucoup de mal à prendre des habitudes d’écritures, la seule qui soit réellement présente, c’est d’écrire à la main. Au clavier, ça se vient pas, je bloque, alors qu’avec un stylo cela me parait plus naturel. Ah, et l’overdose de thé aussi, quand une deadline approche… Sinon, j’improvise.

Qu’est-ce qui est difficile quand tu écris ? Quels sont les obstacles que tu rencontres ?

Ce qui est le plus difficile pour moi, c’est la motivation. Je vais par exemple avoir du mal à commencer le processus d’écriture, pas par manque d’idées, mais juste par flemme. Dans ce genre de moment, je passe plus de temps à penser mon histoire qu’à l’écrire. Mais c’est un défaut qui m’accable dans tout mon quotidien…

La motivation est ton frein principal à la création. Quelles tentatives de solution as-tu déjà testé pour limiter la procrastination / le manque de motivation ?

J’ai testé des tas de choses, autant pour l’écriture que pour la vie quotidienne. À commencer par la reprise des études d’ailleurs, afin de me forcer à bouger. J’ai essayer d’avoir une routine d’écriture, à mon bureau avec du thé et du jazz parce que ça avait marché lors d’un nano, mais ça n’a rien donné. J’ai essayé de me faire un emploi du temps précis de mes activités personnelles, mais je ne crois pas avoir réussi à le suivre une seule fois. J’ai essayé à différentes heures, différents endroits, dans le silence… Je me trouve toujours une excuse pour faire autre chose que ce qui est prévu ou rester coincée dans ma tête. Ça vaut pour tout comme ça, c’est dans ma nature… Le seul truc qui marche un peu, c’est quand on s’entraide avec mon amie Alwine, mais bon je ne peux pas l’embêter tout le temps. En fait je sais que pour réussir à vaincre la flemme d’écrire, il faut que je m’attaque à la flemme de manière générale chez moi, la fac aide pas mal, mais du coup j’ai beaucoup moins de temps ! Bref, je tâtonne encore. Je finirai bien par trouver.

As-tu déjà terminé des projets (nouvelles, romans) ? Quels sont-ils ? Quels sont tes projets pour la suite ?

J’ai déjà terminé plusieurs nouvelles (pas loin de 30 !) pour des appels à textes ou non. D’ailleurs, un recueil de nouvelles illustrées est accessible gratuitement. Sinon, j’en ai sur mon blog.

Dans mes projets, y’a bien sur de finir un des romans que j’ai commencé sans le finir, y’en a des dizaines, dont celui que j’ai commencé en 3e et qui a beaucoup changé, mais c’est le projet « Le Lion de Dieu » qui me tient à coeur en ce moment. C’est une histoire dont j’ai déjà coté le plan de façon assez précise (ce qui est rare chez moi). Cela parle d’une femme mutante, avec des griffes : Arihel, et de la façon dont elle va évoluer dans un monde qui découvre sa différence petit à petit. J’ai un peu commencé, mais j’ai pas encore grand-chose.

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Merci Eva pour ton témoignage et ta sincérité. La flemme est l’ennemie de nombreux auteurs ! Et souvent, c’est l’activité qui la combat (c’est dingue le nombre de textes que j’ai écrit lorsque j’avais presque pas le temps ou d’autres obligations).

Vous pouvez retrouver Eva et ses textes sur son blog,  la Super Gaufrette, et sur son compte Wattpad.

Belle semaine à tous,

Marièke

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4 comments

Jenny 29 janvier 2018 - 14 h 00 min

Mon Dieu, j’ai l’impression de m’entendre ! La flemme, la procrastination… Les ennemis jurés de l’auteur ahah

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Lynda 29 janvier 2018 - 19 h 40 min

Ah, mais c’est toi la super gaufrette que je croise parfois sur mon blog !? Ravie de découvrir une facette du gâteau 🙂

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julie 30 janvier 2018 - 3 h 04 min

On a des goûts différents car je ne lis pas vraiment de fantasy et je n’en écris pas et moi je trouve que c’est beaucoup facile d’écrire sur notre monde haha par contre je suis aussi une flemmarde et pour les romans je sais que c’est trop long pour moi pour l’instant et que je ne finis pas mais écrire des nouvelles c’est beaucoup plus faisable pour moi d’ailleurs j’en ai finis 10 sur mes amies dont je leur ai donné en cadeau par contre moi je préfère écrire sur ordi maintenant que sur papier la flemme d’écrire sur papier ça peut être bien sur papier juste pour noter des idées mais c’est mieux sur ordi pour moi après j’ai déjà écrit et fini une nouvelle qui fait 60 pages recto-verso écrit sur papier avec stylo plume, correcteur , blanco et stylo bic au collège et franchement le rendu fait plus brouillon pas hyper propre surtout que je changeais des phrases, j’effaçais écrit au stylo plume puis j’écrivais au correcteur puis je remettais du blanco quand je me trompais et j’écrivais au stylo bic et quand je me trompais je pouvais encore mettre du blanco dur du stylo bic pour ensuite réécrire xd c’était bien mais galère et moins propre alors que sur ordi c’est plus propre on peut effacer et réécrire sans qu’on voit les changements et que ça soit comme neuf tout propre aussi

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Reblog de mon interview sur Mécanismes d’histoires | super-gaufrette 8 février 2018 - 15 h 32 min

[…] via L’écriture et Eva Reitzer — Mecanismes d’histoires […]

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