Le découpage d’un roman

Un roman n’est pas seulement composé de 200 pages. Il est composé de multiples entités qu’il me paraît important de comprendre pour construire un roman. Plus encore, comprendre comment le récit se compose peut permettre d’en faciliter la rédaction. Écrire chaque entité une à une est bien moins impressionnant que d’écrire un roman dans sa globalité.

>> Le découpage d’un roman que je vous présente ci-dessous est un constat de ce qui se fait régulièrement dans la littérature, à la fois classique, contemporaine et de genre. Tous les romans ne comportent pas l’ensemble des entités présentées et il est bien sûr dans le droit de l’auteur de tout chambouler s’il pense que cela peut être bénéfique à son histoire et à son lecteur. Après tout, c’est lui qui décide !

Le paragraphe

Le paragraphe est une unité qui se repère de par sa forme (il commence par un alinéa et termine par un retour chariot ou un saut de ligne) et son fond. Il y a une idée par paragraphe (que ce soit une action, un but, un point de vue).

La scène

La scène est composée de plusieurs paragraphes. En cela, elle commence par un aliéna et se termine par un saut de ligne. Elle peut être séparée des autres scènes d’un chapitre par l’intermédiaire d’un séparateur (comme trois petites étoiles ***). La scène a une unité de lieu, d’action et de point de vue. Lorsque je planifie mes textes, ce sont les scènes que je cherche à planifier avant tout.

Le chapitre

Il regroupe plusieurs scènes et, en général, il découpe le livre en parties plus ou moins égales. Le découpage en chapitres peut se faire pour respecter : une unité de lieu, une unité de point de vue, une unité d’action, mais aussi une unité de temps. Il peut aussi servir à placer du suspens : alors que la tension est à son comble, l’auteur peut décider de couper son récit… Soit pour aller sur une autre intrigue, soit pour présenter la scène sous un autre point de vue. Soit, plus frustrant, pour placer une ellipse…

La partie

Certains livres, en plus des chapitres, sont découpés en partie. L’auteur peut avoir envie de mettre l’accent sur une unité de son récit ou sur un message. En appelant sa partie Jalousie, l’auteur pousse le lecteur à s’interroger tout au long de sa lecture sur ce thème.

Le tome

C’est l’avant-dernier découpage d’un texte : le tome. C’est un découpage logique du récit qui permet à l’auteur de découper son texte selon une unité de temps – une durée ou une époque –, d’intrigue ou de personnage.  Aujourd’hui, je le vois aussi comme un outil marketing : créer une trilogie permet de créer l’attente chez les lecteurs et un effet commercial efficace.

Le volume

Si le tome est une division logique du récit – souhaitée par l’auteur, le volume est une division pratique du récit. On retrouve ainsi des volumes de l’Encyclopédie non parce que ces auteurs ont décidé qu’il était logique de mettre ensemble les mots qui commençaient par A jusqu’à I mais parce que la lettre I représentait la moitié du texte entier. Cela peut s’expliquer pour des rayons pratiques : problèmes d’imprimerie, prix…

Je pense réellement que s’interroger sur les entités qui composent un texte plutôt que sur un nombre de pages à écrire est non seulement moins effrayant pour l’écrivain mais aussi plus efficace. Cela permet par exemple de ne pas se perdre dans son récit. La plupart de mes récits sont planifiés en terme de scènes et de chapitres : le synopsis de l’histoire ne me suffit pas pour me lancer. Je vous ferai rapidement un article sur comment planifier son roman si ça vous intéresse.

Bonne soirée à tous,

À vendredi,

Marièke :coffee:

[toggle title= »Crédit image »] Découpage fruité et coloré (Pixabay, CC0). [/toggle]