Comment gérer l’inspiration quand elle frappe au pire moment ?

by Marièke

Bonjour à toutes et à tous !

Aujourd’hui, un article non prévu dans mon calendrier. Il découle de mon expérience et notamment de ces dernières semaines. Je vous dis régulièrement sur ce blog qu’il faut se forcer à écrire même quand l’inspiration n’est pas là. Mais qu’en est-il quand l’inspiration frappe ? Faut-il la laisser dehors ? L’emprisonner ? La garder pour après ?

Comment gérer l’inspiration qui arrive n’importe où et n’importe quand ?

Petites réflexions et tips à découvrir.

Quand l’inspiration débarque

Je ne sais pas si c’est moi, mais j’ai l’impression que l’inspiration débarque toujours toujours toujours TOUJOURS au pire des moments. Quand j’ai des projets d’écriture en route et programmés, quand j’ai des projets pro ras-la-casquette-et-la-pointe-des-cheveux, quand j’ai des envies perso plein la tête… Paf.

L’inspiration frappe à ma porte.

(Rassurez-moi dans les commentaires : c’est pareil pour vous ?)

Que faire alors ? Tout laisser en plan pour l’écouter ?

Comment gérez-vous ce moment où l’inspiration vous regarde avec ses petits yeux mignons tandis que vos autres projets vous effraient ou vous agacent ?

#1 Prendre des notes

Ma première solution consiste à balancer toutes les pensées qui m’assaillent sur un morceau de papier ou, mieux, sur mon application de prise de notes (en ce moment, Evernote). Le but de cette première opération est de ne pas oublier mes pensées et mes premières impressions sur le projet. Elles sont souvent constitutives de l’atmosphère du projet qui va en découler.

Les premières notes

Lorsque l’inspiration frappe en ce moment, j’ai souvent une histoire qui me vient dans son entiereté (j’entends par là début / péripéties / fin). Il me suffit de tout noter comme un synopsis pour tout conserver. J’oublie les détails qui restent flous et je n’hésite pas à noter les trous qui me semblent être des problèmes pour la cohérence (il manque ça, que va-t-il se passer là…)

Et si le texte n’est pas complet ?

Si vous avez simplement des bribes d’histoire ou des scènes, notez les dans un carnet à idées ou dans une application de prise de note. Ecrire ces idées vous permettra d’en garder une trace indélébile et, peut-être de les réutiliser, consciemment ou inconsciemment.

#2 Laisser reposer

Comme l’inspiration frappe toujours au pire des moments, j’ai appris à prendre mon mal en patience et à ne pas me jeter directement dans l’écriture de mes projets. J’ai aussi appris que la précipitation n’est pas toujours la meilleure conseillère et que les premières fulgurances ne font jamais un roman dans son entièreté (elles font un synopsis dans son entièreté, nuance).

Je laisse reposer mes pensées, tout en sachant qu’elles sont encrées quelque part, sur un cahier ou sur mon téléphone. Ici, le but est de laisser mes pensées s’éparpiller sans crainte de les perdre. Je prends des notes si j’ai de nouvelles idées.

Se consacrer à d’autres projets ?

Si j’aimerais continuer à travailler sur d’autres projets dans cette phase, j’ai déjà constaté qu’il m’était très difficile d’écrire tant que j’avais de nouveaux personnages en tête… Le seul moyen pour pouvoir me consacrer à nouveau à mes anciens projets est de faire le plan détaillé du nouveau projet.

#3 Créer un plan détaillé

Pour parvenir à reposer mon esprit et à penser à autre chose, je développe des fiches personnages et j’écris le plan détaillé de mon roman. Pour cela, j’use et j’abuse de deux méthodes dont je vous ai parlé ici : la méthode flocon et ma méthode pour créer un plan.

Dans un premier temps, je gribouille tout sur un nouveau carnet (j’adore commencer une nouvelle histoire pour le plaisir d’un acheter) puis je le fais sur ordinateur. A mesure que mon plan et mes fiches personnages se remplissent, je sens que mon esprit peut reprendre son agitation classique. Quand mon plan est terminé et les pièces du puzzle de mon histoire sont associées, je me sens beaucoup mieux. Comme si le désordre de mes pensées me déstabilisaient.

****

Pour tout vous dire, une nouvelle idée d’histoire (roman d’anticipation) s’est pointée lundi 5 mars. Je sortais d’une formation que j’avais délivrée et je partais mardi matin avec mon compagnon pour une pause en amoureux de trois jours. Ensuite, les choses s’annonçaient compliquées entre le boulot, le salon du livre, mes projets écriture et le sport.

Depuis le 5 mars, j’ai pris le temps de balancer mes idées sur mon application mais je n’ai pas encore eu le temps de prendre deux heures pour aller plus loin… Le fait de mettre mes idées sur mon application m’apaise mais j’ai tout de même cette envie de tout remettre en ordre. Et vite. J’espère pouvoir m’en occuper la semaine prochaine.

Comment gérez-vous les pics d’inspiration ? Arrivent-ils toujours au pire des moments ? Cela vous frustre-t-il de ne pas parvenir à écrire directement ? Comment vous organisez-vous pour travailler sur ces projets inattendus ?

À très vite,

Marièke

Crédit image : De quoi gérer une crise d’inspiration, par Melinda Pack (Unsplash, CC0)

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22 comments

Suny 16 mars 2018 - 8 h 58 min

La dernière fois que j’ai eu un pic d’inspiration, c’était en pleine nuit… Autant dire que le moment était vraiment mal choisi ^^
Ce n’était qu’une phrase sur laquelle se basait une nouvelle idée de roman, et j’étais déjà lancée sur un autre projet qui me tenait à cœur mais une fois écrite cette phrase, le reste a suivi, et je me suis retrouvée avec un tableau Trello rempli, et plein de scènes écrites d’avance. J’ai fini par mettre de côté le projet sur lequel j’étais pour me consacrer à celui-ci, parce que je savais qu’il ne me sortirait pas de la tête tant que je ne l’aurais pas fini. Au final, j’ai écrit un roman de 80k mots en un mois ; le premier roman que j’ai fini dans toute ma vie… Donc au final, je pense que j’ai bien fait de tout lâcher pour écrire celui-ci ^^
Je pense qu’il faut s’écouter, dans ces moments. Tout noter, évidemment, mais si l’inspiration prend le dessus, la laisser parler librement ! 🙂
Bonne journée 😉

Reply
Antall 16 mars 2018 - 9 h 10 min

Salut Marièke,
Je viens de m’abonner à tes parutions et je constate avec un rictus enjoué que les alertes email fonctionnent à merveille !
pour ma part, j’utilise un carnet de notes à double entrée dans lequel je couche les idées soufflées par le lutin malicieux qui squatte mon épaule : 1) scènes, situations, travers pour un personnages, etc. 2) tournures de phrase ou citations glanées ça et là que je réutilise dans mes écrits.
Et puis j’ai constaté que toutes les fois où je bloque, la solution se présente souvent d’elle-même, au travers d’un épisode de série, d’une phrase lue dans un magazine ou d’une info.
J’ai finalement peu de fulgurances car je suis constamment en réflexion (consciente ou inconsciente) et à l’affût de la moindre idée. Mode de fonctionnement asocial, égocentré et chronophage… Le lot de tous les artistes, sans doute (et des serial killers, non ?)
C’est toujours un plaisir d’échanger avec toi,
À bientôt
Norin

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Marièke 18 mars 2018 - 14 h 45 min

J’ai aussi l’esprit agité en permanence mais pas forcément sur mes histoires et mes personnages. J’ai en plus une grosse tendance à zapper d’une pensée à l’autre. Du coup, ça me fait toujours très bizarre quand j’ai une histoire qui s’impose à moi en trois minutes 😉 Mais j’ai aussi un carnet de notes où je balance à la volée les images et les personnages qui me viennent ! 🙂

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Eugene Lagorio 16 mars 2018 - 16 h 34 min

J’ai souvent des moments d’inspirations qui tombent toujours mal! alors, si je ne peux pas prendre des notes, je me fie à ma mémoire qui est assez bonne! mais il y a déjà un bon bout de temps que j’envisage de me payer un dictaphone, En attendant, merci Marieke, toujours bons tes articles!
Bien amicalement

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Marièke 18 mars 2018 - 14 h 40 min

Pour le coup, le dictaphone, ce n’est pas un outil pour moi 🙂 J’ai du mal à expliquer mes pensées et je crois que je ne prendrais jamais le temps de me réécouter. Mais j’avoue que ça peut être un bon outil de prise de notes pour ceux·celles qui prennent beaucoup la voiture, par exemple.

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Lili 16 mars 2018 - 17 h 01 min

Quand ça m’arrive en pleine nuit, comme je suis conteuse, je mémorise mon idée sous la forme d’un petit conte et je demande à mon cerveau de s’en souvenir à mon réveil. Le lendemain je prends mon carnet et je note, en général en une page, ce qu’il m’en reste et ce que j’ajoute. Ton processus bien développé est intéressant, je vais peut-être l’intégrer à mes habitudes 🙂

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Marièke 18 mars 2018 - 14 h 37 min

C’est marrant, pour ma part, j’ai toujours peur d’oublier quand j’ai une idée qui m’arrive dans la nuit… et c’est vrai que si tu demandes à ton cerveau de l’enregistrer, c’est vrai que ça reste pas mal. 🙂

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Chera Hasnor 17 mars 2018 - 17 h 00 min

Merci pour cet article !
C’est toujours durant mes périodes de révision d’examen que j’ai le plus d’inspiration, d’envie, et de motivation pour écrire. J’ai toujours un moment au début où j’essaye de ne pas y penser, de garder tout ça de côté pour après mes examens. Mais je me rends compte que ça me dérange plus qu’autre chose : je suis juste frustré de ne pas écrire et ça me ralentit pour le reste ! Je finis par me préparer un emploi du temps hyper précis pour me dégager des créneaux d’écriture et je me sens tout de suite mieux. En plus, c’est toujours dans ces moment là que je suis la plus productive en terme de mot/heure.
Personnellement, je pense que c’est le fait d’être occupé, voire surchargé qui amène cette envie d’écrire : dès que mes examens sont passés et que j’ai tout mon temps pour écrire, la fatigue revient et l’inspiration s’en va !

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Marièke 18 mars 2018 - 14 h 26 min

Oui, c’était la même chose pour moi quand j’étais étudiante. Maintenant, c’est quand le boulot s’entasse sur ma to-do list. Comme toi, c’est le fait d’être occupée qui fait venir l’inspiration. On n’a pas le temps d’y penser et les histoires viennent toutes seules.

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Lucie 18 mars 2018 - 10 h 24 min

Bonjour Marièke,

Cet article est vraiment très intéressant. En effet, cela m’arrive assez souvent quand je commence un projet. Par exemple, j’avais commencé « Coup de foudre clandestin », une histoire fantastique. Et après avoir eu quelques idées, me voilà entrain de créer les personnages pour « La dague d’Argent ». C’est vrai que c’est un peu galère parfois pour trouver un juste milieu avec l’inspiration. Mais si par exemple le deuxième roman m’inspire (ce qui est le cas en ce moment), je laisse reposer le premier dans mon classeur. Peut-être qu’un jour, je parviendrais à terminer ce dernier.

En tout cas, merci pour vos conseils qui me sont vraiment très utile et très simple à comprendre ! Bonne continuation !

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Marièke 18 mars 2018 - 14 h 17 min

Le risque, c’est de passer son temps à jongler entre les nouveaux projets et de ne jamais finir aucun projet… Mais si vous parvenez à avancer et à finir vos projets, c’est génial de surfer sur la vague de l’inspiration.

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catya lacat 19 mars 2018 - 20 h 21 min

Bonjour, je voudrais vous contacter mais la page e-mail de votre blog ne veut pas s’afficher. Pourriez-vous me donner votre adresse mail, svp ?

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Ed 20 mars 2018 - 3 h 59 min

Je note aussi mes pics d’inspiration quand ils interviennent et que je n’ai pas le temps d’écrire quelque chose de construit à partir de cela. Je laisse reposer comme tu dis, et quand je relis une idée quelques jours après…SURPRISE ! Je n’ai plus le même enthousiasme qu’au moment où je l’ai écrite et je trouve tout cela beaucoup moins brillant. Comme quoi, il faut parfois ne pas réagir/écrire à chaud.

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Florine 21 mars 2018 - 15 h 16 min

Salut !
J’ai un peu cela pour le moment, je me sens d’humeur à écrire. J’ai envie de m’asseoir et devant mon bureau et d’écrire pendant toute la journée, le souci est que j’ai cela au travail. :p J’hésite presque à prendre un petit jour de congé pour profiter de mon état d’esprit créatif. 🙂

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Melgane 27 mars 2018 - 13 h 30 min

Pour mes pics d’inspiration (qui ne sont pas arrivés depuis un moment je pense) j’ai tendance à… ne rien faire du tout. C’est-à-dire que moi prendre des notes ça m’emmerde… je n’aime pas, ce n’est pas ma manière de travailler… donc je laisse mijoter dans ma tête et par contre pour m’organiser j’ai tendance à visualiser le temps que je vais mettre. J’avais entendu une fois une sexologue ou je-sais-plus-qui dire que les femmes, pour qu’elles aient envie de faire l’amour le soir, il faut qu’elles aient pu imaginer dans la journée qu’elles auraient le temps le soir. Or, le temps, elles ne l’ont pas puisqu’il faut faire à manger, la vaisselle, aider les enfants à faire leurs devoirs, etc., etc., etc. Ben là c’est un peu pareil : je me ménage mentalement du temps. J’anticipe. Je me dis « à J+10 j’écris le soir » et je répète ça tous les jours : J+9, 8, 7, etc. et du coup je m’organise de manière à ce que quand arrive le fameux jour je pense plus qu’à ça, en fait. C’est surtout quand ma motivation est un peu paresseuse. Sinon, ça arrive aussi que je prenne juste mon PC parce qu’il faut absolument que j’écrive.

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Marièke 9 juin 2018 - 17 h 29 min

Si ça fonctionne pour toi et que tu arrives à ne pas oublier, c’est génial 🙂 J’avoue que la visualisation fonctionne bien pour moi aussi, mais pour cela j’ai besoin d’avoir du temps et pas de pression – donc j’y arrive mieux en vacances.

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Buczek Nath 31 mars 2018 - 19 h 48 min

Bonsoir à tous 🙂
Je me retrouve également parmi certains d’entre vous : noter mes inspirations le plus vite possible pour les conserver et les utiliser plus tard, quitte à carrément écrire le synopsis, et même des détails de scènes (si ça vient, bah ça vient lol) 😉 .
Le truc de fou, c’est que j’ai commencé mon 1er roman il y a 7 ans, il n’est tjrs pas terminé et avance, mûrit, se transforme, et prend de la bouteille au fil de ma propre évolution. Et étrangement, je n’ai jamais cru que j’écrirais autre chose un jour, il n’y avait que CE roman, dans ma tête et dans mon coeur.
Et depuis la fin d’année 2017, explosion d’inspiration : j’ai à présent 5 autres idées de romans, ça m’est venu comme ça, en quelques jours, une nouvelle idée, puis une 2e…puis un mois après, 2 autres nouvelles idées, et le mois suivant, encore une autre!! Je n’en reviens pas !! hihi

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Marièke 9 juin 2018 - 17 h 14 min

Ah, l’inspiration… Si on savait comment ça fonctionnait, ce serait plus simple !

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Juliette 23 mai 2018 - 19 h 42 min

Salut,
j’ai tendance à être inspirée au pire des moments, du genre je n’ai aucune possibilité de noter… c’est un peu déplacé de sortir mon carnet et de me plonger dans mes idées alors que je suis en plein cours de maths ^^’ Ces conseils sont utiles mais difficilement applicable dans ma situation, puisque je suis littéralement obligée de me forcer à penser à autre chose pour réussir à me concentrer sur mes équations! Mais ton blog reste super utile, c’est ici que je prends toute mes ressources en conseils et le lire me redonne à chaque fois l’envie d’écrire!

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Marièke 9 juin 2018 - 14 h 57 min

Ahah ! L’inspiration volage, je connais ! Le nombre de morceaux de papier que j’ai pu gribouiller avec des idées qui me passaient par la tête quand les téléphone ne pouvait pas encore recueillir de notes… Gribouille dans tes marges de cahier de maths et reporte dans ton carnet ensuite 😉

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Valeix 18 août 2018 - 11 h 56 min

Bonjour Marièke,

Tout d’abord merci pour votre partage via votre blog: c’est génial! Pour l’article qui nous concerne: l’inspiration qui débaroule aux heures les moins propices j’ai ma technique. Je respecte cette poussée créative en lui consacrant une heure de mon temps puis je reviens à mes occupations ou si c’est vraiment impossible de lui laisser libre cours durant ce temps imparti je prend quelques notes rapides en commande vocale sur mon téléphone portable. Mais je pense que dans le processus créatif il faut doser la discipline qui amène l’efficacité et l’aboutissement d ‘un projet et la créativité pure qui elle est un cadeau que l’on se fait même si on n’arrive pas à comprendre le pourquoi du comment de cette source d’inspiration (euh je crois que ma phrase est un peu trop longue désolé).

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Marièke 18 août 2018 - 20 h 55 min

Bonjour Nicolas ! Oui, la dernière phrase est longe mais je suis d’accord avec l’esprit. L’écriture, c’est un équilibre entre le talent / l’inspiration et le travail 😉

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