Attendre la réponse des maisons d’édition

by Marièke

Vous cliquez sur le bouton « Envoyer » et… C’est parti. Il n’y a plus rien que vous pouvez faire. Quelque part dans une maison d’édition parisienne (c’est à Paris, et dans sa proche banlieue, que la plupart des maisons d’édition de trouvent), un éditeur reçoit votre mail et le classe dans les manuscrits à lire. Ce n’est rien de moins que le dixième mail qu’il reçoit aujourd’hui. Il l’ouvrira un jour, quand il sera motivé. Ou il le défilera à sa stagiaire de l’été quand elle viendra en juin et juillet.

Et vous, eh bien… Vous devez attendre : en moyenne, il faut attendre six mois pour obtenir une réponse.

Cet article reprend les choses que vous pouvez faire pour prendre votre mal en patience et attendre la réponse des maisons d’édition.

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Sur votre livre

Refaire le tour des maisons

Ce n’est pas parce que vous avez envoyé votre roman à deux maisons que c’est terminé.

Vous pouvez encore faire le tour de toutes les maisons qui existent et notamment viser les maisons d’édition :

  • Qui publient des livres au genre et à la cible proche du vôtre : je vous conseille d’aller dans un salon du livre pour prendre un maximum d’information dans un temps record !
  • Moins connues : bien sûr, c’est tentant de se tourner directement vers Gallimard, Acte Sud ou Albin Michel. Mais ces grandes maisons d’édition sont encore plus difficiles d’accès que les plus petites… et si elles apportent de la visibilité à votre œuvre et à votre personne, elles ne donneront pas forcément plus de leur temps à votre roman que des petites maisons d’édition avec un calendrier de parution plus resserré. N’hésitez pas à vous tourner vers des maisons d’édition moins connues, avec un catalogue très spécifique (s’il correspond à votre œuvre).

Envisager l’auto-édition

Si vous avez envoyé votre roman à toutes les maisons d’édition que vous connaissez en faisant attention de respecter tous leurs critères à l’envoi, il n’y a plus grand-chose à faire de ce côté-là. Pour tromper votre impatience et vous donner l’impression de faire quelque chose d’utile, pourquoi ne pas vous informer sur l’auto-édition ? Ainsi, si vous n’avez aucune réponse dans quelques mois, votre roman ne sera pas oublié pour autant dans les fichiers de votre ordinateur 🙂 Cette certitude pourrait vous aider à mieux dormir et à attendre la réponse des maisons d’édition plus sereinement.

Arrêter d’y penser

L’envoi d’un roman, c’est comme un chagrin d’amour. Loin des yeux, loin du cœur. Vous allez y penser un peu, les premiers temps (vous n’arrêterez pas de vérifier votre boite mail). Et puis, un jour, vous allez réaliser que vous avez oublié de vérifier. Le sentiment d’impatience va s’évanouir et vous allez enfin pouvoir penser à d’autres choses… jusqu’à ce que les réponses des maisons d’édition commencent à arriver dans votre boite mail.

Écrire / réécrire un nouveau livre

Écrire un livre permet d’oublier le précédent. C’est certainement le meilleur remède contre l’impatience post-envoi de manuscrit. Alors si vous avez un manuscrit en cours ou juste ébauché, n’hésitez plus, foncez ! 🙂

Changer de priorité

Si l’écriture d’un livre a été votre priorité de l’année, l’envoi de votre livre peut être le bon moment pour vous changer les idées en donnant du temps à d’autres activités et à d’autres objectifs (famille, boulot, sport, musique, voyage…). Mieux : vivre des expériences nouvelles est un excellent moyen de trouver des idées pour vos futurs romans.

Ce que je vous déconseille de faire

Relire votre roman, encore et encore

Il n’y a rien de pire que de presser sur la touche « Envoi » de sa boite mail pour se rendre compte, quelques minutes après, qu’il y a une faute énorme dans le prénom du destinataire ou dans la première page de votre roman au format PDF. Aussi, le meilleur moyen pour ne pas vous inquiéter et cesser de ressasser est de ne relire ni votre texte ni les mails envoyés. C’est fait, c’est fait. C’est ma devise anti-regret.

(Et si cela peut vous rassurer, je suis persuadée que si un roman est très bon, l’éditeur ne s’arrêtera pas à la faute d’orthographe ayant émaillé son prénom… ou alors lui s’arrêtera, mais pas l’éditeur de la maison d’édition voisine.)

Écrire la suite

Écrire la suite de votre roman est le meilleur moyen de ne pas l’oublier : travailler sur un autre projet rendra l’oubli et le détachement plus aisé. En plus, si votre roman venait à être choisi, la suite pourrait connaître des changements, de peu que votre éditeur choisisse d’apporter des modifications… Du coup, je ne vous conseille pas de l’écrire tant que votre roman est sur le grill des éditeurs… Maintenant, si votre projet vous ronge et vous démange, je ne vais tout de même pas vous empêcher d’écrire 😉 Faites comme bon vous semble !

Harceler les maisons d’édition

Si je vous permettais de ne pas respecter le conseil précédent, je vous conjure de respecter celui-là pour votre bien, celui de votre roman et celui de l’éditeur. Une fois que vous avez envoyé votre roman, ne harcelez pas l’éditeur. Ne lui envoyez pas trois mails pour vérifier qu’il l’a bien reçu, ne l’appelez pas. Laissez-le tranquille. Si votre roman est bon et en accord avec sa maison d’édition, il vous donnera des nouvelles. À son rythme. Dans six mois.

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Je souhaite un très bon vent aux lettres et aux mails qui portent vos manuscrits 🙂

En attendant la réponse des maisons d’édition (eh oui, vous pouvez aussi lire ce blog et ceux des autres auteurs pour vous changer les idées !), je vous proposerai vendredi un article un peu technique sur les feuilles de style (sur les logiciels de traitement de texte). Si vous ne savez pas ce que c’est, venez absolument faire un tour, ça vous sera utile !

À vendredi,

Marièke

Crédit image : Cette jeune fille attend peut-être la réponse des maisons d’édition… ou la personne chère à son cœur 🙂 (Pixabay, CC0)

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